Bonsoir les kheys, ici PIPIconstruct
J'aimerais demander à la planète forum, une DEMANDE de la plus HAUTE IMPORTANCE dans ma quête philosophique
J'aimerais comprendre comment, en métaphysique, nous sommes passé du problème des transcendantaux qui occupait la philosophie de l'antiquité à la scolastique au concept de transcendantal chez kant (conditions de possibilité)
Tout les hauts QI du forum sont partis ?
je vais essayer. je crois que Kant après avoir étudier toutes les propositions métaphysique en est arriver à la conclusion qu'aucune n'était convaincante (de la même manière qu'on arrive pas à prouver l'existence de Dieu), et qu'il s'est donné pour entreprise de déterminer si c'était possible d'affirmer quelque chose dans ce domaine.
Bah on a considéré la raison individuelle comme source de la connaissance.
Le 24 avril 2023 à 19:36:56 resetencore a écrit :
je vais essayer. je crois que Kant après avoir étudier toutes les propositions métaphysique en est arriver à la conclusion qu'aucune n'était convaincante (de la même manière qu'on arrive pas à prouver l'existence de Dieu), et qu'il s'est donné pour entreprise de déterminer si c'était possible d'affirmer quelque chose dans ce domaine.
Le 24 avril 2023 à 19:37:04 LionelHaaland a écrit :
Bah on a considéré la raison individuelle comme source de la connaissance.
Merci, vos réponses sont en elles-mêmes satisfaisantes, je ne sais pas pourquoi je n'y ai même pas songé, donc la fin des transcendantaux se fait par le transcendantal kantien en tant que la critique de la raison détruit la métaphysique ? Qu'est-ce qui change dans les catégories par rapport à Aristote ?
Ah, l'évolution de la métaphysique, un sujet délectablement ennuyeux qui peut néanmoins être abordé avec un soupçon de cynisme et une pointe d'érudition.
Antiquité et Moyen Âge : Les transcendantaux, ces concepts pompeux et insipides que nos ancêtres philosophes adoraient, étaient censés être des attributs universels s'appliquant à tout ce qui existe, des êtres concrets aux idées abstruses. Platon et Aristote, ces vieux barbons, ont bien sûr abordé ces questions, et leurs réflexions ont été réchauffées et resservies par des penseurs médiévaux comme Thomas d'Aquin et Duns Scot, qui les ont ingurgitées sans broncher.
Modernité : Enfin, au 17ème siècle, certains philosophes ont eu l'idée saugrenue de se détacher de cette métaphysique désuète pour se tourner vers des choses plus intéressantes comme la connaissance et la méthode scientifique. Descartes, Spinoza et Leibniz, ces agitateurs d'idées, ont cherché à fonder la connaissance sur des principes logiques et rationnels, histoire de se débarrasser de ces vieilles lunes métaphysiques.
Empirisme : De l'autre côté de la Manche, les Britanniques, avec leur pragmatisme légendaire, ont préféré mettre l'accent sur l'expérience sensible comme source de connaissance. Locke, Berkeley et Hume ont donc jeté un pavé dans la mare en mettant en doute la validité des concepts métaphysiques traditionnels, arguant qu'ils étaient aussi inutiles qu'un éventail en hiver.
Kant : C'est là qu'entre en scène notre cher Immanuel Kant, qui, au lieu de choisir son camp, a décidé de jouer les équilibristes en développant une nouvelle conception des "conditions de possibilité" de la connaissance. Selon lui, notre connaissance ne provient pas seulement de nos sens, qui nous trompent souvent, mais aussi des structures a priori de notre esprit, qui sont les véritables coulisses de notre perception. Ces structures sont les "transcendantales" version kantienne.
Les transcendantales chez Kant ne sont plus les attributs universels pompeux de l'Antiquité, mais des conditions nécessaires pour que notre esprit puisse élaborer des connaissances, aussi fragiles soient-elles. Par exemple, les catégories de l'entendement (telles que la causalité) et les formes a priori de la sensibilité (l'espace et le temps) sont des éléments transcendantaux dans la pensée de ce cher Kant.
En somme, l'évolution du problème des transcendantaux de l'Antiquité et de la scolastique au concept de transcendantal chez Kant est due à la lassitude philosophique face aux principes métaphysiques désuets et à un engouement pour la connaissance et l'expérience. Kant a donc revisité le problème en se concentrant sur les conditions de possibilité de la connaissance, aboutissant au concept de transcendantal que nous connaissons aujourd'hui, pour le plus grand bonheur des étudiants en philosophie.
Le 24 avril 2023 à 19:43:42 :
Le 24 avril 2023 à 19:36:56 resetencore a écrit :
je vais essayer. je crois que Kant après avoir étudier toutes les propositions métaphysique en est arriver à la conclusion qu'aucune n'était convaincante (de la même manière qu'on arrive pas à prouver l'existence de Dieu), et qu'il s'est donné pour entreprise de déterminer si c'était possible d'affirmer quelque chose dans ce domaine.Le 24 avril 2023 à 19:37:04 LionelHaaland a écrit :
Bah on a considéré la raison individuelle comme source de la connaissance.Merci, vos réponses sont en elles-mêmes satisfaisantes, je ne sais pas pourquoi je n'y ai même pas songé, donc la fin des transcendantaux se fait par le transcendantal kantien en tant que la critique de la raison détruit la métaphysique ? Qu'est-ce qui change dans les catégories par rapport à Aristote ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/25/1/1624307173-img-20210621-222603.jpg
Putain je bitte rien, prends 300ug de LSD sur fond de psydub, fume quelques lattes de weed au moment de la montée, et t'auras tes réponses hein
Le 24 avril 2023 à 19:45:50 Yoshiki59 a écrit :
Ah, l'évolution de la métaphysique, un sujet délectablement ennuyeux qui peut néanmoins être abordé avec un soupçon de cynisme et une pointe d'érudition.Antiquité et Moyen Âge : Les transcendantaux, ces concepts pompeux et insipides que nos ancêtres philosophes adoraient, étaient censés être des attributs universels s'appliquant à tout ce qui existe, des êtres concrets aux idées abstruses. Platon et Aristote, ces vieux barbons, ont bien sûr abordé ces questions, et leurs réflexions ont été réchauffées et resservies par des penseurs médiévaux comme Thomas d'Aquin et Duns Scot, qui les ont ingurgitées sans broncher.
Modernité : Enfin, au 17ème siècle, certains philosophes ont eu l'idée saugrenue de se détacher de cette métaphysique désuète pour se tourner vers des choses plus intéressantes comme la connaissance et la méthode scientifique. Descartes, Spinoza et Leibniz, ces agitateurs d'idées, ont cherché à fonder la connaissance sur des principes logiques et rationnels, histoire de se débarrasser de ces vieilles lunes métaphysiques.
Empirisme : De l'autre côté de la Manche, les Britanniques, avec leur pragmatisme légendaire, ont préféré mettre l'accent sur l'expérience sensible comme source de connaissance. Locke, Berkeley et Hume ont donc jeté un pavé dans la mare en mettant en doute la validité des concepts métaphysiques traditionnels, arguant qu'ils étaient aussi inutiles qu'un éventail en hiver.
Kant : C'est là qu'entre en scène notre cher Immanuel Kant, qui, au lieu de choisir son camp, a décidé de jouer les équilibristes en développant une nouvelle conception des "conditions de possibilité" de la connaissance. Selon lui, notre connaissance ne provient pas seulement de nos sens, qui nous trompent souvent, mais aussi des structures a priori de notre esprit, qui sont les véritables coulisses de notre perception. Ces structures sont les "transcendantales" version kantienne.
Les transcendantales chez Kant ne sont plus les attributs universels pompeux de l'Antiquité, mais des conditions nécessaires pour que notre esprit puisse élaborer des connaissances, aussi fragiles soient-elles. Par exemple, les catégories de l'entendement (telles que la causalité) et les formes a priori de la sensibilité (l'espace et le temps) sont des éléments transcendantaux dans la pensée de ce cher Kant.
En somme, l'évolution du problème des transcendantaux de l'Antiquité et de la scolastique au concept de transcendantal chez Kant est due à la lassitude philosophique face aux principes métaphysiques désuets et à un engouement pour la connaissance et l'expérience. Kant a donc revisité le problème en se concentrant sur les conditions de possibilité de la connaissance, aboutissant au concept de transcendantal que nous connaissons aujourd'hui, pour le plus grand bonheur des étudiants en philosophie.
Magnifique khey, je ne pouvais espérer mieux
Néanmoins tu me paraît assez dur vis-à-vis de la métaphysique dogmatique, comme si kant avait définitivement tranché la hache de guerre et qu'il était impossible de faire de la métaphysique de nos jours
Le 24 avril 2023 à 19:51:23 :
Le 24 avril 2023 à 19:45:50 Yoshiki59 a écrit :
Ah, l'évolution de la métaphysique, un sujet délectablement ennuyeux qui peut néanmoins être abordé avec un soupçon de cynisme et une pointe d'érudition.Antiquité et Moyen Âge : Les transcendantaux, ces concepts pompeux et insipides que nos ancêtres philosophes adoraient, étaient censés être des attributs universels s'appliquant à tout ce qui existe, des êtres concrets aux idées abstruses. Platon et Aristote, ces vieux barbons, ont bien sûr abordé ces questions, et leurs réflexions ont été réchauffées et resservies par des penseurs médiévaux comme Thomas d'Aquin et Duns Scot, qui les ont ingurgitées sans broncher.
Modernité : Enfin, au 17ème siècle, certains philosophes ont eu l'idée saugrenue de se détacher de cette métaphysique désuète pour se tourner vers des choses plus intéressantes comme la connaissance et la méthode scientifique. Descartes, Spinoza et Leibniz, ces agitateurs d'idées, ont cherché à fonder la connaissance sur des principes logiques et rationnels, histoire de se débarrasser de ces vieilles lunes métaphysiques.
Empirisme : De l'autre côté de la Manche, les Britanniques, avec leur pragmatisme légendaire, ont préféré mettre l'accent sur l'expérience sensible comme source de connaissance. Locke, Berkeley et Hume ont donc jeté un pavé dans la mare en mettant en doute la validité des concepts métaphysiques traditionnels, arguant qu'ils étaient aussi inutiles qu'un éventail en hiver.
Kant : C'est là qu'entre en scène notre cher Immanuel Kant, qui, au lieu de choisir son camp, a décidé de jouer les équilibristes en développant une nouvelle conception des "conditions de possibilité" de la connaissance. Selon lui, notre connaissance ne provient pas seulement de nos sens, qui nous trompent souvent, mais aussi des structures a priori de notre esprit, qui sont les véritables coulisses de notre perception. Ces structures sont les "transcendantales" version kantienne.
Les transcendantales chez Kant ne sont plus les attributs universels pompeux de l'Antiquité, mais des conditions nécessaires pour que notre esprit puisse élaborer des connaissances, aussi fragiles soient-elles. Par exemple, les catégories de l'entendement (telles que la causalité) et les formes a priori de la sensibilité (l'espace et le temps) sont des éléments transcendantaux dans la pensée de ce cher Kant.
En somme, l'évolution du problème des transcendantaux de l'Antiquité et de la scolastique au concept de transcendantal chez Kant est due à la lassitude philosophique face aux principes métaphysiques désuets et à un engouement pour la connaissance et l'expérience. Kant a donc revisité le problème en se concentrant sur les conditions de possibilité de la connaissance, aboutissant au concept de transcendantal que nous connaissons aujourd'hui, pour le plus grand bonheur des étudiants en philosophie.
Magnifique khey, je ne pouvais espérer mieux
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/25/1/1624307173-img-20210621-222603.jpg Néanmoins tu me paraît assez dur vis-à-vis de la métaphysique dogmatique, comme si kant avait définitivement tranché la hache de guerre et qu'il était impossible de faire de la métaphysique de nos jours
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/25/1/1624307173-img-20210621-222603.jpg
Je ne me permets point de formuler un jugement péjoratif, il s'agit simplement d'une observation perspicace. En vérité, je nourris une profonde admiration pour les fondements de la métaphysique de l'Antiquité et du Moyen Âge.