Aaron_7
2023-04-27 00:07:35
Eh bah c'est mitigéhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
J'étais dans université connue de la côte est pour un master d'un anhttps://image.noelshack.com/fichiers/2019/04/2/1548118991-irving-removebg.png
L'université c'est globalement mieux qu'en France.
- Beaucoup moins de cours et bien plus de liberté. Sans parler de la facilité des études surtout après une prépa
- La proximité avec les professeurs est très agréable: il y a un vrai objectif de faire progresser l'élève et de construire une relation presque amicale. Ce n'est pas comme dans un M1 français où le mec s'en fou et te méprise
- Socialement c'est le gros plus. Le fait d'être un cliché du français attire les gens et ils viennent facilement parler. A partir de ce moment là, c'est assez simple de construire une relation amicale et de se faire des "potes", il suffit de bien savoir répondrehttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/20/7/1621787022-copainspourtoujours.png
Doué de cet avantage, la sociabilité est d'autant plus facile qu'il y a de nombreux clubs pour tout et n'importe quoihttps://image.noelshack.com/fichiers/2019/22/3/1559086332-qyburn-copie-73.png
Et il y a de nombreuses soirées où ça se lâche. Encore une fois être français aide: les gens sont intrigués et il y a de vrais sujets de conversation qui viennent. En France j'avais toujours ce doute sur quoi dire, tout l'inverse aux USAhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/01/2/1514898880-fete6.png
Sur le plan personnel, la sociabilité américaine aide à se débloquer, à être moins sérieux et plus ouvert. Je sens une vraie différence dans ma capacité à aborder des gens pour moi, autiste social en France. Être au contact des yeslifes américains (qui viennent vous voir) et intégrer leur cercle permet de comprendre les codes sociauxhttps://image.noelshack.com/fichiers/2019/04/7/1548624423-1548624282-0034-noelpush-removebg.png
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/15/1491781531-alerte.gifCEPENDANT il y a des points NEGATIFS:
1. Les relations sociales sont fausses et superficielleshttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/49/3/1606946490-dechet-gouffre-6.png
C'est naturel chez eux. Ce n'est pas là que vous allez trouver un pote avec qui refaire le monde. Les relations sociales sont toujours vues comme un outil. Derrière la sociabilité l'objectif est clairement de faire un carnet de contact pouvant être utile. Les sujets de conversations tournent donc autour des potins et du monde social et assez peu de fond ou de politique.
2. D'où une difficulté à tisser des liens en dehors de l'universitéhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/41/1476132386-1.png
Les codes sociaux sont très différents et c'est difficile de se faire des amis en dehors de la fac. Je m'étais engagé dans une asso conservatrice, pensant être en terrain amical et que nenni. En dehors de l'activité de l'association, c'est difficile de construire une relation amicale. Nos lieux et moments de sociabilité traditionnels (repas, etc.) ne sont pas vus ainsi. J'ai invité plusieurs connaissances autour d'un repas et je n'ai jamais reçu la pareille
3. Les américains sont inculteshttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/46/3/1605105031-ezgif-6-ef11aeaf6f9c.png
Vous voyez un bourgeois qui méprise les paysans ? Eh bien c'est comme ça pour un français, mais sans le vouloir. C'est à peine s'ils connaissent la géographie de leur continent, s'ils savent manger correctement, s'ils savent distinguer l'art de la publicitéils diront par exemple que tout est beau, sans même savoir pourquoiet s'ils ne rotent pas à table, même dans les classes blanches aisées
Il y a un côté marrant et c'est aussi ce qui permet une certaine forme de simplicité où vous n'allez pas être jugé au premier geste, certes. Mais pour un français lambda, c'est frappant.
4. L'Amérique, c'est déprimanthttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/02/6/1578736332-00000019.jpg
L'architecture et leur mode de vie me fait penser au délire du French Dream sur ce forum, mais cela vaut aussi pour les classes aisées. Leur vie est assez monotone pour la majorité, tournant autour de la société de consommation. Je ne vais pas m'étaler car je pense qu'on voit ce que je veux dire. Ils s'engagent rarement dans des choses trépidantes, sauf pour les quelques-uns en finance, dans la recherche ou dans l'entreprenariat. C'est d'autant plus dépriment que c'est une énorme boucle générationnelle chez eux. Les parents ont eu une vie riche durant l'université puis se sont rangés et il en va de même pour les enfants.
5. Le puritanismehttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474675077-amishissoud.gif
Sans utiliser Tinder, malgré 5 dates avec des américainesattention, la définition n'est pas la même qu'en France, ma seule baise fut avec une française, qui depuis est devenue ma copinehttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/11/6/1616244827-charlottebaguette.png
Au delà de l'effet expat, ce sont aussi les codes qui changent. Le fait que les américains "datent" plusieurs personnes en même temps est très perturbant et change la nature de la relation. C'est une recherche exclusive de la relation sexuelle sans aucune quête amoureuse. Bref, une sorte de rapport matérialiste au sexe.
Ce qui me permet d'en venir à ma conclusion:
Je pense que c'est vraiment une expérience à faire si vous en avez la possibilité. C'est l'occasion de s'ouvrir à une tout autre culture et si vous êtes un Célestin, ça aide vraiment pour se débloquer. J'ai réussi pour la première fois à engager une conversation, chose impensable auparavant.
Cependant les codes, les modes de vie et les relations sont très différents. C'est un bon moyen de faire l'expérience de ce qu'est être français et on voit bien la différence. La vie universitaire est vraiment géniale mais tout ce qui sort de ce cadre est finalement assez peu intéressant.
Souvent, c'est d'ailleurs avec les expats français qu'on s'entend le mieux, comme heureux de trouver des humains enfin normaux et qui nous ressemblent. C'est avec eux que l'on noue une véritable relation amicale. Dans mon cas, ce fut ma copine et de bons potes avec qui je continue d'avoir des contacts. Pour moi qui hésitait à faire de la recherche en Amérique, je préfère rester en France, même si le salaire, même si le mépris de certains, même si tous les problèmes qu'on se trouve. Faire l'expérience de l'autre m'a permis de mieux revenir sur ce que je suis: français.