PerduDansLaNuit
2023-03-28 00:13:37
Je suis allé boire un verre avec une fille avec qui j'avais couché il y a 2 ou 3 mois de cela.
Une fille sympa, rencontrée sur Tinder, avec qui j'étais resté en contact malgré le fait qu'elle m'avait fait comprendre qu'il ne se passerait rien à l'avenir parce qu'elle voulait quelque chose de sérieux, et moi non.
T'y crois ou non, peu importe, c'était son choix, donc je me devais de le respecter.
On se parlait toujours, et il y a peut-être un mois de ça, je lui ai confiée que j'aimerais bien quelque chose de sérieux désormais.
Le truc que je ne fais jamais, montrer mes sentiments, parce que ça me rend vulnérable et je m'attends toujours à ce que ça me retombe sur le coin de la gueule comme un putain de running gag.
Devine quoi...
Elle m'a répondu que c'était pas possible, pour des raisons personnelles qui m'ont laissé quelque peu pantois et dubitatif.
Coup dur pour le joueur français, mais c'était comme ça. Je m'en doutais, j'avais pris le risque, je pouvais m'en vouloir qu'à moi-même.
J'ai ravalé ma fierté et je me suis masturbé machinalement sous la douche pour faire partir les preuves de ma honte dans le sillon de la douche pour qu'elles se retrouvent dans le verre d'eau d'un quelconque connard qui boit son eau à même son évier de cuisine.
Un geste altruiste, riche en magnésium.
Cette fille, j'ai arrêté de lui parler comme avant, je lui répondais simplement de manière sporadique mais sans chercher à creuser la discussion, je n'avais aucun intérêt à le faire.
Et puis la semaine dernière, elle m'a demandé si l'on pouvait se voir, qu'elle aimerait bien prendre un verre avec moi.
Le genre de message où tu sens le truc venir.
C'est pas pour parler chiffons.
J'ai pas répondu, j'ai laissé couler.
Elle est revenue encore à la charge, et je suis donc allé boire un verre avec elle ce soir.
On a discuté, elle était gênée dès que je la regardais dans les yeux, et je savais ce qu'elle voulait.
C'était aussi prévisible que lâcher un Cohn Bendit sauvage dans une école maternelle.
Je la raccompagne jusqu'à chez elle, et je lui dis au revoir.
Elle me demande si je vais partir comme ça, si j'ai rien à lui dire.
Elle attend quelque chose, elle se rapproche lentement. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien.
A tout moment ça peut déraper.
Je lui dis bonne nuit et je repars.
A peine arrivé à l'épave qui me sert de voiture, je reçois un message de sa part me disant qu'elle avait très envie.
J'ai ressenti une grande fierté à ne pas avoir cédé, à être resté digne, à la laisser mariner dans son jus cyprinien.
C'était limite mieux que si j'avais couché avec elle.
C'était ma petite victoire du lundi, et je voulais la partager avec vous.
N'hésitez pas à me dire si vous vous en battez les couilles, ça m'aidera à faire de beaux rêves.