johndoe27
2023-03-22 16:06:52
Je poussais la lourde porte grise qui séparait la petite pièce vidéo de la salle d'interrogatoire. Le prisonnier matricule 22763 me faisais face. Il me scruta de haut en bas comme pour me jauger et savoir à qui il avait à faire. Il sourit. Un sourire teinté de folie. Un sourire qui voulait dire que je ne représentait pas une menace à ses yeux, bien au contraire. Je frémit. Il dû le sentir car il sourit à nouveau, satisfait de l'effet qu'il produisait sur moi, visiblement heureux de me dominer psychologiquement.
Il était plutôt grand. Il devait bien mesurer dans les 1,90m même si assis, il était difficile d'en juger précisément. Un visage quelconque assez émacié, les joues creusées, les arcades saillantes. Des lèvres fines, presque absente, des yeux d'un bleu gris qui lui donnait un regard perçant. Il portait des lunettes à double pontet, comme sorti d'une autre décennies. Des cheveux brun en bataille ponctués de seulement quelques rares cheveux blanc et ce, malgré la cinquantaine qu'il approchait doucement. Le genre de personne invisible, passe partout. Le genre dont on aurai jamais soupçonné la double vie.
C'est d'ailleurs ce qu'avaient dit les voisins de celui-ci lorsque les journalistes les avaient interviewés. Il était entravé à la taille et au pieds à une chaise elle-même vissée au sol, et des menottes le reliais directement à la table métallique placée devant lui.
Il s'appelait Louis Molinar. Il venait d'avoir 49 ans. Il était soudeurs de métier, c'est du moins ce qu'avait dit le juge lorsqu'il l'avais présenté au procès.
Il habitait un petit village de l'Ardèche, un de ces patelins ou rien n'arrive jamais, "ravitaillé par les corbeaux", coincé entre deux vallées. Un village fait de maison en pierres grises, recouvertes par la mousses qui proliferait à cause de l'humidité de la rivière qui coulais au milieu du hameau, et du peu d'ensoleillement dont jouissait le bourg. Un homme discret aux dires de tous, qui parlait peu, n'avait pas de véritables amis connus et vivait en vieux garçon solitaire. Mais un homme qui cachait un secret, un effroyable secret.
Il avait récemment défrayé la chronique. Il avait été reconnu coupable du m*urtre de 4 petites filles âgées de 8 à 12 ans. Petites filles qu'il avait au préalable abusé s*xuellement après les avoirs kidnappés dans son Citroën C15. La police s'intéressait à lui aujourd'hui pour une dizaine d'autres affaires du même genre. Un juge avait ordonné sa sortie de prison dans le but de l'interroger à nouveau. Selon un Co-detenu dont il avait partagé la cellule un temps, Molinar se serait venté d'avoir à son tableau de chasse plus d'une vingtaine de petite victime. Il avait ajouté que les "flics" ne retrouverai jamais les corps.
Il avait pris perpétuité pour ces 4 meurtres mais tout l'enjeu de ce nouvel interrogatoire était de lui faire avouer de nouveau meurtres. Des dizaines de familles de disparus était suspendue à ces révélations et attendaient que Molinar confirme le rapt de leurs enfants.
J'étais plongé dans mes pensées, essayant de me demander quel vie décousu pouvais produire ce type d'individus quand la porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrit. Un homme entra. Il me fixa du regard puis regarda Molinar. Il pris la chaise placé en face de lui et s'y installa. C'était un espèces de colosse. Il dégageait une impression de "Force de la nature". Ses mains était larges, comme les mains d'un travailleur manuel. Le dessus était parcouru de veines proéminentes. Il avait des avant bras très epais comme aurait pu être ceux d'un forgeron ou d'un bûcheron. C'est du moins l'image qui me vint à l'esprit en le voyant. Ses muscles semblait rouler sous son polo. Il devait avoir la cinquantaine, soit approximativement l'age de Molinar, mais c'était stupéfiants de constater à quel point ils étaient aux antipodes. Ils étaient diamétralement opposés dans leurs apparences.
Il avait les cheveux noirs coupé cours Les tempes légèrement grisonnante et une épaisse barbe fournie poivre et sel. De ses yeux noirs profond, il fixait Molinar. Dans son regard, je voyais de la détermination, mais aussi une sorte de rage contenu. Je vis aussi une expression que je n'arrivais pas à décrire sur le moment. Je compris plus tard qu'il que c'était de la tristesse.
Il se tourna vers moi et me dit très lentement d'une voix grave: "vous devriez sortir Doc !".
Je m'exécutait et retournait me placer derrière la vitre sans teint de la pièce adjacente. Dans cette pièce empli d'instruments d'enregistrement, de caméras et d'écrans se tenais 2 hommes.
Le premier était un juge répondant au nom de Turpaing. C'était un petit homme trapu, plutôt enrobé dont le costume gris foncé trop serré au niveau du cou semblait couper celui-ci en deux. Il souffrait d'un calvitie prononcé qui faisait poursuivre son front jusqu'au milieu de son crâne. Les quelques cheveux restant paraissaient gras et était plaqués, ou plutôt "collés" sur le côté. Il sentais fort un mélange de transpiration et d'aftershave bon marché. Il transpirais beaucoup et s'essuyais régulièrement le front et le coins des lèvres avec un mouchoir à carreaux qu'il rangeait dans sa poche droite. Détail amusant: il portait un chevalier en or à l'annulaire droit sur lequel on pouvait lire "22".
Le second était un type grand et sec répondants au nom de Kersevicz : " Capitain Kersevics". Il machouillait nerveusement un cure-dents comme pour combler une envie de fumer. Il avait le crâne rasé bien qu'on pouvait toutefois deviner ici aussi une calvitie prononcée. Ses yeux d'un bleu très clair lui donnait un air sévère.
"J'espère qu'Eric va obtenir les infos rapidement" dit Kersevics au juge Turpaing.
"Combien de fois a-t-il échoué ?" répondi Turpaing d'un air détaché
"Jamais, c'est vrai" Acquiesça Kersevics.
Puis il ajouta :" C'est juste que ce Molinar, c'est un gros morceau. Ce type prend plaisir à distiller ses informations au compte gouttes. On dirait que ça l'excite ce tordu"
Turpaing sorti son mouchoir à carreaux, s'essuya la commissure des levres puis dit : "il en à fait craqué d'autres"