EcureuilEnRut
2023-01-16 11:14:29
Le prévenu dissimule des allumettes et met le feu à son caleçon
Le 2 novembre, un détenu de Corbas devant être jugé en correctionnelle, avait mis le feu à une des geôles du palais de justice. Il avait caché des allumettes et un grattoir dans son anus. L’homme, déjà condamné 39 fois, a écopé d’un an de prison.
Le 2 novembre, un détenu avait été extrait de la maison d’arrêt de Corbas et transféré au palais de justice de Lyon 3e pour être jugé pour des violences. Alors qu’il se trouvait au « petit dépôt » (les geôles du tribunal), l’individu avait mis le feu à sa cellule après avoir insulté un policier et menacé de se jeter dans les escaliers.
Cet homme, c’est Nabil Bensaada, 34 ans, 39 condamnations au compteur ; ce polytoxicomane d’une dangerosité élevée souffre de troubles psychopathiques sévères, selon l’expert psychiatre qui l’a examiné. Le 2 novembre, Bensaada avait dissimulé dans son anus des allumettes et un grattoir. C’est ainsi qu’il avait pu mettre le feu à son caleçon. Le sinistre avait été rapidement éteint mais avait dégagé une épaisse fumée, incommodant plusieurs policiers.
Un mois plus tard, son codétenu de Corbas l’avait accusé de faits de violences et d’humiliation. Bensaada l’aurait giflé, lui aurait ordonné de faire le ménage, de se déshabiller, de rester sous le lit, avant de menacer de « le charcler ». Une nuit cauchemardesque qui a valu au plaignant 8 jours d’ITT (incapacité totale de travail).
« J’avais vrillé dans ma tête »
« Oui, j’ai mis le feu ! J’avais vrillé dans ma tête », vocifère Nabil Bensaada, de retour ce 13 novembre en comparution immédiate.
Le tribunal n’obtient pas d’autres explications, tant le prévenu est difficile à canaliser. Reste qu’il conteste les violences en maison d’arrêt. Son avocate, M e Vulliermet aussi : « Le jour soi-disant des faits, les surveillants n’ont remarqué aucune trace de coups sur ce détenu. Elles ne sont constatées que le lendemain ». Estimant qu’il existe un doute, elle plaide la relaxe. Finalement, le prévenu a été condamné à un an de prison et est retourné en détention, sous bonne escorte.
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