Au5
2023-01-19 11:08:48
En mordant l’un de ses violeurs, la victime a, sans le savoir, permis à la police de retrouver ses deux agresseurs. Deux hommes qui n’avaient pas apprécié que ce touriste canadien, travesti en femme, s’interpose alors qu’ils étaient en train de harceler une jeune femme dans un bus de nuit. Les enquêteurs du Service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92) ont été mis sur leurs traces lorsque l’un des violeurs présumés s’est présenté à l’hôpital… avec une morsure au pénis. Après plus de cinq mois d’enquête, ces deux hommes de 25 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire le 13 janvier dernier, nous confirme le parquet de Nanterre.
Les faits se sont noués le 28 août 2022. Après une nuit de fête à Paris, le touriste Canadien attrape, au petit matin, un Noctilien pour rentrer à son hôtel, situé dans le quartier d’affaires de La Défense (Hauts-de-Seine). À bord du bus de nuit, il aperçoit une jeune femme en difficulté, face à deux jeunes hommes trop insistants. Le Canadien décide alors de s’interposer. Mais une fois arrivé à bon port, il ne se rend pas compte, en descendant du bus, qu’il est suivi par les deux hommes avec qui le ton était monté.
Alors que le touriste marche vers son hôtel, les deux hommes se ruent sur lui et tentent de lui arracher son sac à main. Mais il ne se laisse pas faire. La situation dégénère. La tentative de vol se mue en… viol. Le touriste est contraint par l’un des agresseurs à faire une fellation au second. Pour se défendre, le touriste se met à mordre, d’un coup sec, le sexe de son violeur. L’agresseur lâche aussitôt prise, puis mord à son tour sa victime à l’épaule. Avant de prendre la fuite avec son comparse.
Le même jour, à 16 heures, un certain Ahmed K., un Tunisien domicilié à Colombes (Hauts-de-Seine), se présente à l’hôpital Max-Fourestier, à Nanterre, pour faire soigner… une morsure au pénis. Les investigations téléphoniques permettent d’identifier la ligne utilisée par cet homme - ainsi que celle de son coauteur - et de vérifier qu’il est bien établi à Colombes.
Le 10 janvier dernier, Ahmed K. est interpellé. Son ADN - inconnu du Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) - correspond bien à celui isolé sur la robe et le crachat de la victime. En garde à vue, l’homme conteste le viol. Il soutient que le touriste était consentant et qu’il lui avait même fait des avances. Il ne comprend pas pourquoi le Canadien l’a mordu.
Le lendemain, son complice présumé, un certain Oussama R., lui aussi Tunisien, se présente spontanément aux policiers. Placé à son tour en garde à vue, il présente sensiblement la même version qu’Ahmed K. Il dément avoir entravé la victime. Le 13 janvier, une information judiciaire est ouverte. À l’issue de leur garde à vue, les deux suspects sont déférés devant le magistrat.
https://www.leparisien.fr/faits-divers/mordu-au-penis-par-sa-victime-le-violeur-presume-de-la-defense-confondu-a-lhopital-18-01-2023-PUWEVB6RI5GHJNOM6WWTMLM6CI.php