Décembre 2022, une vaste opération de police menée sur Paris, Lyon et Grenoble a conduit au démantèlement d’un réseau de proxénétisme opérant depuis des salons de massage chinois.
Pour la plupart en situation irrégulière, les jeunes chinoises étaient hébergées dans l’établissement, moyennant un loyer, et recevaient une petite partie des 30 à 40 000 euros que dégageaient chaque mois leurs proxénètes.
Les investigations menées par les enquêteurs ont permis de déterminer que le reste de l’argent était utilisé pour acheter des biens immobiliers et des véhicules ou blanchi "via des opérations de change auprès de la communauté chinoise parisienne". La perquisition des domiciles et des coffres de deux suspects, interpellés en région parisienne, a permis aux forces de l’ordre de saisir 76 000 euros en liquide, de devises étrangères et de bijoux.
Le lendemain, une seconde opération menée à Lyon et Grenoble a permis d’arrêter neuf individus et de saisir près de 200 000 euros, trois voitures, une moto, des bijoux et des accessoires de luxe. La DDSP souligne que lors de leur garde à vue ils ont reconnu leur rôle de proxénète, quand, dans le même temps, les masseuses employées dans les salons ont confirmé aux enquêteurs "qu’il leur était demandé de pratiquer des actes sexuels, moyennant rémunération".