Putaso4
2022-12-24 16:24:59
Belge expatrié en Australie. De retour en Belgique, la redpill a été dure à avaler :
Les Belges sont antipathiques au possible et l’assument avec une telle effronterie que c’en devient drôle. À la façon dont on s’adressait à moi dans les restaurants, les magasins et aux guichets, j’en suis venu à regarder autour de moi, persuadé qu’il s’agissait d’une caméra cachée. Peut-être que les Belges sont tout simplement misanthropes. À l’étranger, ils s’évitent : « On n’est pas des touristes. »
Les franco-belges sont juste désagréables, toujours de mauvaise humeur, et ils te le font clairement savoir.
En Australie, les expatriés européens sont surnommés, non sans dénigrement, the Euros. Ce quolibet, nous le devons à notre éternelle insatisfaction : on râle, on se plaint c’est inscrit dans notre ADN. La moindre proposition, le moindre changement donne lieu à un débat quasi philosophique. Les Australiens, eux, préfèrent l’action : let’s get on with it.
L'obsession des euros et surtout des français : on parle, on parle, on parle... sans jamais rien faire. Tous les débats sont stériles, c'est juste du divertissement.
Dans les conversations privées, les Belges sont impliqués, passionnés et francs. Ils ne craignent pas le débat. J’ai un jour visité Paris en compagnie de Belges et, à table, une personne a monopolisé la parole en étalant ses connaissances sur la ville. C’était très intéressant, mais des Anglo-Saxons aurait trouvé cela parfaitement impoli : dans leur culture, on s’arrange pour que tout le monde participe à la discussion. À un moment donné, l’un des convives a interrompu cette personne en protestant vigoureusement : « Je ne suis pas d’accord. » S’en est suivi un débat enflammé sur l’architecture parisienne
En France-Belgique, le "chad yes-life" c'est un ahuri narcissique qui monopolise la parole 20 minutes pour raconter de la merde.
Ailleurs, le chad = leader qui fait participer tout le monde à la discussion tout en menant le débat