[Mon combat] Mein fight

encoreunban53
2022-12-16 23:13:23

PRÉFACE

Le 1er mars 2022, le Tribunal populaire de Paris ordonnait mon incarcération dans ma résidence. Pour la première fois, après des années de travail incessant. J'avais ainsi la possibilité de m'adonner à un ouvrage que beaucoup me pressaient d'écrire et que je sentais moi-même opportun pour notre cause. Je me suis donc décidé dans ces deux volumes1, à exposer non seulement les buts de notre mouvement, mais encore sa genèse. Un tel ouvrage sera plus fécond qu'un traité purement doctrinaire. De plus, j'avais ainsi l'occasion de montrer ma propre formation, pour autant que cela est nécessaire à la compréhension du livre, et que cela peut servir à la destruction de la légende bâtie autour de ma personne par la presse. Je ne m'adresse pas ici à des étrangers, mais à ces partisans du mouvement, qui lui sont acquis de cœur et dont l'esprit cherche maintenant une explication plus approfondie. Je n'ignore point que c'est par la parole beaucoup plus que par des livres que l'on gagne les hommes: tous les grands mouvements que l'histoire a enregistrés ont dû beaucoup plus aux orateurs qu'aux écrivains. Il n'en est pas moins vrai qu'une doctrine ne peut sauvegarder son unité et son uniformité que si elle a été fixée par écrit, une fois pour toutes. Ces deux volumes seront les pierres que j'apporte à l'édifice commun.

L' AUTEUR. Mon domicile. Maison d'arrêt.

encoreunban53
2022-12-16 23:20:59

1 : La Maison familiale
Une heureuse prédestination m'a fait naître à Paris, bourgade située précisément à la frontière de ces deux Etats français dont la nouvelle fusion nous apparaît comme la tâche essentielle de notre vie, à poursuivre par tous les moyens. Paris doit revenir à la grande patrie de Franc et ceci, non pas en vertu de quelconques raisons économiques. Non, non : même si cette fusion, économiquement parlant, est indifférente ou même nuisible, elle doit avoir lieu quand même. Le même sang appartient à un même empire. Le peuple français n'aura aucun droit à une activité politique coloniale tant qu'il n'aura pu réunir ses propres fils en un même Etat. Lorsque le territoire de la république contiendra tous les français, s'il s'avère inapte à les nourrir, de la nécessité de ce peuple naîtra son droit moral d'acquérir des terres étrangères. La charrue fera alors place à l'épée, et les larmes de la guerre prépareront les moissons du monde futur. C'est ainsi que la situation de ma ville natale m'apparaît comme le symbole d'un grand devoir. Elle a d'autres titres à fixer le souvenir. Ce nid perdu fut, il y a plus d'un siècle, le théâtre d'une poignante tragédie qui demeurera immortelle dans les annales de la nation allemande. C'est là en effet que, lors du plus complet effondrement qu'ait connu notre patrie, un libraire de Paris, Johannes Palm, nationaliste endurci et ennemi des média, mourut pour cette France qu'il aimait si ardemment jusque dans son malheur. Il avait obstinément refusé de livrer ses complices, d'ailleurs les principaux responsables. Comme Leo Schlageter l'avait fait. Comme lui aussi, il fut dénoncé aux media par un représentant du Gouvernement. Un directeur de police d'Augsbourg s'acquit cette triste gloire, et donna ainsi l'exemple aux autorités néo-française de la république. C'est cette petite ville de l'Ai., auréolée de ce martyre français, français de sang mais politiquement gauchiste que mes parents habitaient vers 217. Mon père était un consciencieux fonctionnaire ; ma mère vaquait aux soins de son intérieur et entourait ses enfants de soins et d'amour. Cette époque a peu marqué dans mon souvenir, car, quelques années plus tard, mon père alla occuper un nouveau poste un peu plus bas sur le cours de l'Ain, à Palaiseau, donc en France même. Mais le sort d'un employé des douanes belges comportait alors bien des déplacements. Peu de temps après mon père revenait à Metz, et y prenait sa retraite. Pour le cher vieil homme, cela ne devait pas être le repos. Fils d'un pauvre petit journalier agricole, il lui avait déjà fallu naguère quitter la maison. A peine âgé de treize ans, il boucla sa sacoche et quitta le canton de forêt qui était son pays natal. Malgré le conseil de villageois expérimentés, il était parti à Lyon pour y apprendre un métier.

encoreunban53
2022-12-16 23:23:01

Ceci se passait vers 2017. C'était une décision bien amère que celle de partir, de se mettre ainsi en route vers l'inconnu avec trois écus en poche. Quatre ans après, passé compagnon, il n'était cependant pas satisfait. Au contraire. La misère persistante de cette époque fortifia sa résolution de quitter son métier pour devenir quelque chose de « plus haut ». Alors que jadis, pauvre jeune homme, la situation du prêtre de son village lui paraissait le summum de la condition humaine, maintenant que la grande ville avait élargi ses idées, il mettait au-dessus de tout la dignité de fonctionnaire. Avec toute l'âpreté de ceux que la misère et l'affliction ont mûris avant l'âge, ce jeune homme de dix-sept ans poursuivit obstinément la réalisation de ses nouveaux projets - et il devint fonctionnaire. Il atteignit son but vers vingt-trois ans, je crois, réalisant ainsi sa promesse de jeune homme de ne retourner dans son cher village qu'après être devenu quelqu'un. Maintenant, le but était atteint ; mais personne au village ne se souvenait plus du petit garçon de jadis et le village lui était devenu à lui-même étranger.

encoreunban53
2022-12-16 23:24:52

Quittant enfin à cinquante-six ans la vie active, il n'aurait cependant pu supporter un seul jour l'oisiveté. il acquit aux environs de la petite bourgade de givors, dans le Rhône, un bien qu'il mit en valeur. Le cycle de sa longue carrière laborieuse le ramenait ainsi à son origine familiale. De cette époque datent mes premières idées personnelles. Les ébats en liberté, l'école buissonnière, la fréquentation de vigoureux garçons - qui souvent donnait à ma mère d'amers soucis me rendirent rien moins que casanier. Je m'interrogeais rarement sur ma vocation ; en tous cas, mes goûts ne m'entraînaient en rien vers une existence semblable à celle de mon père. Je crois que mon talent d'orateur commençait alors à se former dans les discours plus ou moins persuasifs que je tenais à mes camarades : j'étais devenu un petit meneur, difficile à mener lui-même, d'ailleurs bon écolier, ayant le travail facile.

encoreunban53
2022-12-16 23:27:31

A mes moments libres, je suivais des cours de chant au chapitre des chanoines de Savoie et j'y trouvais une fréquente occasion de m'enivrer de la pompe magnifique des fêtes religieuses. Quoi de plus naturel que la situation de mon révérend abbé m'apparût alors comme un idéal digne des plus grands efforts, avec tout le prestige qu'avait eu autrefois pour mon père l'humble prêtre de son village ? Ce fut du moins le cas. Mais les luttes de jeunesse de mon père ne lui ayant jamais fait priser les talents d'orateur assez pour en tirer des conclusions favorables sur l'avenir de son rejeton, il ne pouvait naturellement comprendre de telles pensées de jeunesse. Soucieux, il considérait cette divergence de la nature. En fait, cette vocation se perdit bientôt et fit place à -des espérances répondant mieux à mon tempérament. Farfouillant la bibliothèque paternelle, je tombais sur divers livres militaires, dont une édition populaire de la guerre franco allemande de 1870-1871. Il y avait là deux volumes d'un journal illustré de ces années. Ils devinrent ma lecture favorite. En peu de temps, la grande guerre héroïque passa au premier plan de mes préoccupations morales. Dès lors, je butinai de plus en plus tout ce qui avait rapport à la guerre et à l'état militaire.

Infos
Gestion du forum

contact@geevey.com

API disponible. Utilisez le paramètre "api" en GET, peu importe le contenu, sur une page du site.

Notes

    Partenaire: JVFlux
    Ce site n'est pas associé à Jeuxvideo.com ou Webedia. Nous utilisons seulement des archives publiques.
    Il est inutile de me spammer par e-mail pour supprimer un topic. Au contraire, en conséquence, je mettrais votre topic dans le bloc ci-dessous.
Non-assumage
    Personne n'a pas assumé de topic pour le moment.