August20th
2022-11-13 18:16:09
Je n'aurai jamais assez de mots pour exprimer toute l'admiration que j'ai pour cet homme
(pris sur eelb)
La famille nombreuse, c'est la vie
(…) Ces années où je me suis occupé de mes sept enfants ont été les plus belles de ma vie.
Je souligne qu'une famille nombreuse est le meilleur moyen d'avoir une vie saine: quand on s'occupe d'une ribambelle d'enfants, on n'a ni le temps ni le loisir de passer du temps au café, dans des soirées, sur les réseaux sociaux ou à surfer sur Internet. Le soir, épuisé, je m'endormais très peu de temps après avoir mis au lit les plus jeunes (mon épouse s'occupait du dernier-né, ce qui était beaucoup). Je me réveillais à trois heures du matin afin de pouvoir travailler trois heures pour le révisionnisme. Puis la journée commençait avec le petit-déjeuner, le départ pour l'école, le parc avec les petit(e)s, etc.
Avoir une famille nombreuse, c'est avoir une vie tournée vers les autres. Car s'occuper d'enfants, c'est se donner en priorité aux autres... Bref, c'est apprendre à vouer sa vie à la communauté, votre petite personne passant en second.
Je comprends pourquoi le national-socialisme prône une politique nataliste. La famille nombreuse, c'est l'école du service de la communauté, qu'il s'agisse de la famille, du quartier, de la ville... Sans compter qu'une telle politique sert au pays entier, lui évitant d'être submergé sous la poussée des peuples plus prolifiques (car au-delà des politiques mortifères, c'est une loi naturelle: "la Nature a horreur du vide"; un peuple qui fait peu d'enfants sera un jour ou l'autre submergé, quel que soit son gouvernement).
Mais je le répète, ces années ont été les plus belles de ma vie. Quand j'emmenais mes enfants au parc, quand je jouais avec eux, quand je leur lisais des livres divers, j'avais le sentiment d'être utile, car je formais des individus. Et quel plaisir! S'occuper d'enfant, c'est rester jeune. Je me souviens des batailles de petits soldats que j'organisais avec mes aînés (nous avons d'abord eu cinq garçons). Les uns dans un château, les autres à l'assaut. Les projectiles étaient des "lego", avec interdiction de les assembler pour faire des armes de destruction massive. Mais rapidement, certains trichaient... on retrouvait des armes prohibées. Les plaintes fusaient et je n'étais jamais le dernier à lancer : "Tu triches! Tu as tué mon commando avec des lego assemblés !" Mon épouse ouvrait la porte et disait: "Qui est-ce qui joue le plus ici? Le papa ou les enfants?" Elle avait raison: je m'impliquais autant que mes enfants dans le jeu.
Des anecdotes très drôles me restent en mémoire. Un jour, mon plus jeune fils jouait avec sa sœur au "papa et à la maman". À un moment, nous l'avons entendu dire à sa "femme": "Nous n'avons plus d'argent. Il ne nous reste plus qu'à travailler ou à dormir. Moi, je préfère dormir." Nous avons été pris d'un fou rire interminable : "Eh bien, ça promet..." a dit mon épouse.
Aider un enfant lorsqu'il apprend à lire, à compter... fortifier ses connaissances avec des jeux de société (où il faut lire et compter) ou avec des histoires, répondre à ses questions diverses, tout cela donne un sens extraordinaire à votre vie.
J'ajoute que pour une telle éducation, il n'est besoin ni de "playstation", ni de téléphone portable bourré d'application, ni d'écran dans chaque pièce... Sans interdire la modernité, chez nous, elle n'était pas envahissante, car les livres, les jeux de société et les activités ensemble prenaient une grande partie du temps.
Dernière précision: aucun de nos enfants n'était programmé. Nous avons toujours su (et pu) les élever dignement malgré des ressources modiques. Ayant été révoqué de l'Éducation nationale, je vivais avant tout de cours particuliers. Mais en mangeant simplement et en achetant en priorité dans les magasins de seconde main (jouets, vêtement, vélos, matériel informatique...), nous y sommes parvenus. Acheter d'occasion, c'est acheter trois fois moins cher, c'est donc multiplier son niveau de vie par trois. Nos enfants n'ont donc jamais manqué de rien. Ils étaient même gâtés.
Pour moi, tout cela s'est arrêté en 2010 avec mon entrée en prison et ce qui a suivi. Depuis onze ans, je n'ai pas revu la plupart de mes enfants. À deux exceptions près, je n'ai aucun contact avec eux. La dernière (née en 2009) ne m'a pour ainsi dire jamais connu.
J'ai donc eu deux vies (trois en réalité, mais je laisse de côté la troisième): celle de père de famille nombreuse et celle d'homme seul. Homme seul, j'ai la chance d'avoir une vie excitante et très remplie. Mais je puis vous dire que celle de père de famille nombreuse me reste un mémoire comme une époque lumineuse. Si vous pouvez en bénéficier, n'hésitez pas. La Vie s'offrira à vous, avec toutes ses opportunités.
Je vous remercie encore et vous souhaite une agréable soirée,
Vincent