Le matérialisme est une impasse.
On peut distinguer deux types de matérialisme : la forme abstraite et la forme vulgaire.
La forme vulgaire n’est pas vraiment structurée sur le plan philosophique. Elle consiste à penser qu’il faudrait analyser et décrire le monde jusqu’à atteindre un substrat final au-delà duquel plus rien ne pourrait être décrit ou analysé. Tu atteins les atomes, les quarks, le fluide quantique et tu t’arrêtes là. En pratique, la science opère ainsi, en divisant les domaines d’investigation en éléments/sous-constituents et en décrivants les relations entre ces éléments; celles qui constituent la manière dont ces domaines nous apparaissent avant que l’on se penche dessus.
Le matérialisme abstrait entend justifier philosophiquement cette méthode vulgaire et, plus précisément, la validité et la finalité de ce substrat matériel finale une fois découvert. Autrement dit, un matérialiste est conscient qu’à partir de la découverte de ce substrat, sa tâche est : a) expliquer pourquoi ce substrat ne peut être divisé en d’autres sous-ensembles analysables à leurs tours et b) comment ce substrat matériel et ses relations sont auto-suffisants, évidents en soi et peuvent générer des seuils « supérieur » de réalité.
Je vous venir. Expliquer ces seuils supérieur de réalité, c’est pas ça, le plus compliqué. C’est ainsi que la science procède. Le problème, c’est pas le processus même qui consiste à expliquer comme ce substrat matériel définit comme ultime peut générer des seuils supérieurs de réalité. Non. Le problème, c’est de savoir comme on peut affirmer qu’il s’agit là du substrat matériel ULTIME, à savoir le constituant initial de toute chose. Non seulement parce qu’on se heurte à des limites évidentes quant à notre capacité d’en avoir la connaissance… Mais aussi parce qu’il s’agit là d’affirmer la connaissance d’entités, de relations et de procès DIFFÉRENTS de tous les entités, relations et procès observés et décrits jusqu’à présent dans notre analyse scientifique de la réalité.
Tout ce qui a été observé et analysé jusqu’à présent fut compris comme des entités divisibles en sous-ensembles eux-mêmes divisibles etc. Le problème, c’est qu’en affirmant avoir trouvé le substrat ultime, vous affirmez du même coup avoir trouvé une partie fondamentale du réel qui doit être, logiquement, une partie totale/complète du réel puisqu’elle doit être finale et indivisible. Cette partie doit donc être pourvue de caractéristiques qu’aucune autre ne pourrait avoir:
-auto-suffisance (être absolue, autrement dit être pour être, libre de toute dépendance causale, s’engendrer elle-même)
-le point précédent implique qu’il faudrait expliquer comment et pourquoi elle est éternelle
-pourquoi il s’agit de cette entité et non d’une autre (expliquer cela par une tautologie, une assertion circulaire ou autre serait problématique puisque ça indiquerait une méconnaissance cruciale de cette entité)
L’impasse s’avère insurmontable lorsque l’on comprend que ces problèmes ne peuvent être compris et traités que de manière conceptuelle et logique. Qu’est-ce qu’une « cause » ? Qu’est-ce que signifie « l’auto-suffisance », par opposition à la dépendance d’autres entités que nous analysions précédemment ? En cherchant l’origine non-mentale de la réalité, nous nous heurtons au fait qu’il est nécessaire d’user de concepts, de la logique… Bref, des représentations mentales.
Le matérialisme est une impasse. La philosophie émerge victorieuse, debout sur les cadavres des prétentions épistémologiques du matérialisme et du scientisme naïf.
Je vais up, le temps de vous laisser lire.
Lisez.
Lisez jusqu’au bout.
Le 11 novembre 2022 à 01:46:28 :
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/28/2/1499729963-taggle.png
T’es resté bloqué en 2008
Pour un forum obsédé par le QI et l’intelligence, je vous sens fébriles sur ce coup
En effet, le matérialisme a hérité de Galilée, Descartes, Locke, et d’autres penseurs modernes, une conception hautement mathématisée du monde matériel, selon laquelle la matière ne possède que des « qualités premières » quantifiables, comme la localisation spatiale, le mouvement, la taille, etc., et est dénuée de tout ce qui correspond à ce qui est nommé les « qualités secondaires », comme la couleur, l’odeur, le son, le goût, le chaud, le froid, etc., au moins de la façon dont le bon sens commun comprend ces qualités.
Dans cette compréhension, si vous voulez redéfinir une qualité, comme « être rouge » par exemple, en termes de « tendances qu’ont certains objets à absorber et refléter certaines longueurs d’onde de la lumière », alors seulement vous pouvez dire qu’ « une pomme est rouge ». Mais si par « être rouge » vous entendez ce que le bon sens commun entend par « être rouge », à savoir « ce à quoi le rouge ressemble pour un observateur normal », mais ne ressemblerait pas pour un observateur daltonien, alors il n’y a rien dans la pomme en soi qui corresponde à ça, et vous ne pouvez pas vraiment dire qu’ « une pomme est rouge ». Et il en est de même pour les autres couleurs, pour les goûts, les odeurs, les sons, etc.
Les caractéristiques irréductiblement qualitatives étaient prises par les premiers philosophes et scientifiques modernes comme existant seulement en tant que qualia de l’expérience - comme des parties du voile des perceptions à travers lequel nous somme conscients du monde matériel, et non comme des parties du monde matériel lui-même.
Mais si vous définissez la matière de cette façon, alors vous vous êtes déjà implicitement engagé dans une forme de dualisme, que vous le réalisiez ou non.
Car si vous dites que les couleurs, odeurs, sons, goûts, etc., tels que le bon sens commun comprend ces caractéristiques, n’existent pas dans la matière, cela implique qu’elles n’existent pas non plus dans le cerveau, puisque le cerveau n’est pas moins matériel que les objets en dehors de lui. Dès lors, si vous dites aussi que ces caractéristiques existent dans l’esprit, dans notre expérience consciente de la matière, alors vous dites que l’esprit n’est pas matériel.
Ainsi, un dualisme de type cartésien n’est en aucune façon une sorte de résistance étrange au mode d’explication scientifique moderne, mais au contraire en découle.
En effet, les premiers penseurs modernes, comme Malebranche et Ralph Cudworth, insistaient là-dessus. Bizarrement, la plupart des philosophes et scientifiques contemporains semblent aveugles au fait qu’un dualisme cartésien soit logé à la racine de la compréhension scientifique moderne de la matière - bien que Schrödinger soit un des scientifiques qui vit la connexion entre les deux, ainsi que Thomas Nagel parmi les philosophes.
Et ce qui est vrai des qualia est aussi vrai de l’intentionnalité, car un autre aspect clef de la conception mathématisée de la matière c’est qu’elle laisse de côté tout ce qui pourrait embrasser, de près ou de loin, la notion aristotélicienne de cause finale ou de téléologie. Essentiellement, la téléologie implique qu’une chose soit dirigée vers, ou pointe vers une fin. Par exemple, on peut dire d’un gland qu’il est dirigé vers le fait de devenir un chêne, ou un œil peut être dit dirigé vers le fait de pouvoir permettre à un organisme de voir. Dire que la matière est dénuée de téléologie revient donc à dire qu’il n’y a pas de telle « directionnalité » comprise en son sein.
Mais l’intentionnalité est une espèce de directionnalité. Donc s’il n’y a pas de téléologie inhérente à la matière, il n’y a pas non plus d’intentionnalité inhérente à la matière. Mais l’intentionnalité existe dans l’esprit, en particulier dans nos pensées - vu qu’une pensée est toujours dirigée vers, ou est à propos de, un certain objet ou sujet. L’intentionnalité existe aussi dans nos choix, qui sont orientés vers la réalisation de certains buts. Ainsi, affirmer qu’il y a de l’intentionnalité dans l’esprit tout en soutenant une conception mathématisée de la matière revient à implicitement vous engager à une forme de dualisme.
Et nier l’intentionnalité revient à nier tout sens dans le langage. En résumé : tant que le matérialisme moderne aura une conception mathématisée de la matière, il contiendra en lui-même les graines de sa propre destruction via le dualisme qu’il présuppose.
Le 11 novembre 2022 à 01:52:43 :
Il est une heure du matin
C’est pas si long, crois-moi.
Le 11 novembre 2022 à 01:53:38 :
En effet, le matérialisme a hérité de Galilée, Descartes, Locke, et d’autres penseurs modernes, une conception hautement mathématisée du monde matériel, selon laquelle la matière ne possède que des « qualités premières » quantifiables, comme la localisation spatiale, le mouvement, la taille, etc., et est dénuée de tout ce qui correspond à ce qui est nommé les « qualités secondaires », comme la couleur, l’odeur, le son, le goût, le chaud, le froid, etc., au moins de la façon dont le bon sens commun comprend ces qualités.https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/7/1542540466-snapchat4279484639-1.jpg Dans cette compréhension, si vous voulez redéfinir une qualité, comme « être rouge » par exemple, en termes de « tendances qu’ont certains objets à absorber et refléter certaines longueurs d’onde de la lumière », alors seulement vous pouvez dire qu’ « une pomme est rouge ». Mais si par « être rouge » vous entendez ce que le bon sens commun entend par « être rouge », à savoir « ce à quoi le rouge ressemble pour un observateur normal », mais ne ressemblerait pas pour un observateur daltonien, alors il n’y a rien dans la pomme en soi qui corresponde à ça, et vous ne pouvez pas vraiment dire qu’ « une pomme est rouge ». Et il en est de même pour les autres couleurs, pour les goûts, les odeurs, les sons, etc.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422769-freeze-corleone-fume.png Les caractéristiques irréductiblement qualitatives étaient prises par les premiers philosophes et scientifiques modernes comme existant seulement en tant que qualia de l’expérience - comme des parties du voile des perceptions à travers lequel nous somme conscients du monde matériel, et non comme des parties du monde matériel lui-même.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422770-freeze-corleone-fume-2.png Mais si vous définissez la matière de cette façon, alors vous vous êtes déjà implicitement engagé dans une forme de dualisme, que vous le réalisiez ou non.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/6/1501365570-freeze-corleone-chut-zamel.png Car si vous dites que les couleurs, odeurs, sons, goûts, etc., tels que le bon sens commun comprend ces caractéristiques, n’existent pas dans la matière, cela implique qu’elles n’existent pas non plus dans le cerveau, puisque le cerveau n’est pas moins matériel que les objets en dehors de lui. Dès lors, si vous dites aussi que ces caractéristiques existent dans l’esprit, dans notre expérience consciente de la matière, alors vous dites que l’esprit n’est pas matériel.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422770-freeze-corleone-passement-de-jambes-et-des-crochets-original.png Ainsi, un dualisme de type cartésien n’est en aucune façon une sorte de résistance étrange au mode d’explication scientifique moderne, mais au contraire en découle.
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/6/1572100648-freezer-2eme-forme-roule-sur-les-choffas-paz.gif En effet, les premiers penseurs modernes, comme Malebranche et Ralph Cudworth, insistaient là-dessus. Bizarrement, la plupart des philosophes et scientifiques contemporains semblent aveugles au fait qu’un dualisme cartésien soit logé à la racine de la compréhension scientifique moderne de la matière - bien que Schrödinger soit un des scientifiques qui vit la connexion entre les deux, ainsi que Thomas Nagel parmi les philosophes.
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/2/1542069700-freeze-fait-tourner-la-ball-kekeh.png Et ce qui est vrai des qualia est aussi vrai de l’intentionnalité, car un autre aspect clef de la conception mathématisée de la matière c’est qu’elle laisse de côté tout ce qui pourrait embrasser, de près ou de loin, la notion aristotélicienne de cause finale ou de téléologie. Essentiellement, la téléologie implique qu’une chose soit dirigée vers, ou pointe vers une fin. Par exemple, on peut dire d’un gland qu’il est dirigé vers le fait de devenir un chêne, ou un œil peut être dit dirigé vers le fait de pouvoir permettre à un organisme de voir. Dire que la matière est dénuée de téléologie revient donc à dire qu’il n’y a pas de telle « directionnalité » comprise en son sein.
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/24/6/1592052638-667.png Mais l’intentionnalité est une espèce de directionnalité. Donc s’il n’y a pas de téléologie inhérente à la matière, il n’y a pas non plus d’intentionnalité inhérente à la matière. Mais l’intentionnalité existe dans l’esprit, en particulier dans nos pensées - vu qu’une pensée est toujours dirigée vers, ou est à propos de, un certain objet ou sujet. L’intentionnalité existe aussi dans nos choix, qui sont orientés vers la réalisation de certains buts. Ainsi, affirmer qu’il y a de l’intentionnalité dans l’esprit tout en soutenant une conception mathématisée de la matière revient à implicitement vous engager à une forme de dualisme.
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/14/4/1585835531-picture-20200402-155131858-removebg-preview.png Et nier l’intentionnalité revient à nier tout sens dans le langage. En résumé : tant que le matérialisme moderne aura une conception mathématisée de la matière, il contiendra en lui-même les graines de sa propre destruction via le dualisme qu’il présuppose.
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/6/1572100648-freezer-2eme-forme-roule-sur-les-choffas-paz.gif
Je trouve pas l’emploi du sticker très pertinent, j’aurais pris Alpha Wann perso’… Mais oui. Oui. Évidemment. Je vous qu’on a la même référence.
Sinon l'auteur, renseigne toi sur le dilemme de Hempel, c'est proche de ton argument
Argument qui ne fonctionnerait pas contre des matérialistes pragmatiques
Le 11 novembre 2022 à 01:55:29 :
Le 11 novembre 2022 à 01:53:38 :
En effet, le matérialisme a hérité de Galilée, Descartes, Locke, et d’autres penseurs modernes, une conception hautement mathématisée du monde matériel, selon laquelle la matière ne possède que des « qualités premières » quantifiables, comme la localisation spatiale, le mouvement, la taille, etc., et est dénuée de tout ce qui correspond à ce qui est nommé les « qualités secondaires », comme la couleur, l’odeur, le son, le goût, le chaud, le froid, etc., au moins de la façon dont le bon sens commun comprend ces qualités.https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/7/1542540466-snapchat4279484639-1.jpg Dans cette compréhension, si vous voulez redéfinir une qualité, comme « être rouge » par exemple, en termes de « tendances qu’ont certains objets à absorber et refléter certaines longueurs d’onde de la lumière », alors seulement vous pouvez dire qu’ « une pomme est rouge ». Mais si par « être rouge » vous entendez ce que le bon sens commun entend par « être rouge », à savoir « ce à quoi le rouge ressemble pour un observateur normal », mais ne ressemblerait pas pour un observateur daltonien, alors il n’y a rien dans la pomme en soi qui corresponde à ça, et vous ne pouvez pas vraiment dire qu’ « une pomme est rouge ». Et il en est de même pour les autres couleurs, pour les goûts, les odeurs, les sons, etc.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422769-freeze-corleone-fume.png Les caractéristiques irréductiblement qualitatives étaient prises par les premiers philosophes et scientifiques modernes comme existant seulement en tant que qualia de l’expérience - comme des parties du voile des perceptions à travers lequel nous somme conscients du monde matériel, et non comme des parties du monde matériel lui-même.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422770-freeze-corleone-fume-2.png Mais si vous définissez la matière de cette façon, alors vous vous êtes déjà implicitement engagé dans une forme de dualisme, que vous le réalisiez ou non.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/6/1501365570-freeze-corleone-chut-zamel.png Car si vous dites que les couleurs, odeurs, sons, goûts, etc., tels que le bon sens commun comprend ces caractéristiques, n’existent pas dans la matière, cela implique qu’elles n’existent pas non plus dans le cerveau, puisque le cerveau n’est pas moins matériel que les objets en dehors de lui. Dès lors, si vous dites aussi que ces caractéristiques existent dans l’esprit, dans notre expérience consciente de la matière, alors vous dites que l’esprit n’est pas matériel.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422770-freeze-corleone-passement-de-jambes-et-des-crochets-original.png Ainsi, un dualisme de type cartésien n’est en aucune façon une sorte de résistance étrange au mode d’explication scientifique moderne, mais au contraire en découle.
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/6/1572100648-freezer-2eme-forme-roule-sur-les-choffas-paz.gif En effet, les premiers penseurs modernes, comme Malebranche et Ralph Cudworth, insistaient là-dessus. Bizarrement, la plupart des philosophes et scientifiques contemporains semblent aveugles au fait qu’un dualisme cartésien soit logé à la racine de la compréhension scientifique moderne de la matière - bien que Schrödinger soit un des scientifiques qui vit la connexion entre les deux, ainsi que Thomas Nagel parmi les philosophes.
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/2/1542069700-freeze-fait-tourner-la-ball-kekeh.png Et ce qui est vrai des qualia est aussi vrai de l’intentionnalité, car un autre aspect clef de la conception mathématisée de la matière c’est qu’elle laisse de côté tout ce qui pourrait embrasser, de près ou de loin, la notion aristotélicienne de cause finale ou de téléologie. Essentiellement, la téléologie implique qu’une chose soit dirigée vers, ou pointe vers une fin. Par exemple, on peut dire d’un gland qu’il est dirigé vers le fait de devenir un chêne, ou un œil peut être dit dirigé vers le fait de pouvoir permettre à un organisme de voir. Dire que la matière est dénuée de téléologie revient donc à dire qu’il n’y a pas de telle « directionnalité » comprise en son sein.
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/24/6/1592052638-667.png Mais l’intentionnalité est une espèce de directionnalité. Donc s’il n’y a pas de téléologie inhérente à la matière, il n’y a pas non plus d’intentionnalité inhérente à la matière. Mais l’intentionnalité existe dans l’esprit, en particulier dans nos pensées - vu qu’une pensée est toujours dirigée vers, ou est à propos de, un certain objet ou sujet. L’intentionnalité existe aussi dans nos choix, qui sont orientés vers la réalisation de certains buts. Ainsi, affirmer qu’il y a de l’intentionnalité dans l’esprit tout en soutenant une conception mathématisée de la matière revient à implicitement vous engager à une forme de dualisme.
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/14/4/1585835531-picture-20200402-155131858-removebg-preview.png Et nier l’intentionnalité revient à nier tout sens dans le langage. En résumé : tant que le matérialisme moderne aura une conception mathématisée de la matière, il contiendra en lui-même les graines de sa propre destruction via le dualisme qu’il présuppose.
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/6/1572100648-freezer-2eme-forme-roule-sur-les-choffas-paz.gif Je trouve pas l’emploi du sticker très pertinent, j’aurais pris Alpha Wann perso’… Mais oui. Oui. Évidemment. Je vous qu’on a la même référence.
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Ah bon ? Laquelle ?
2h du mat' je cherche des topics avec des trap mignon pas à remettre en question 10 ans de spiritualité
Le 11 novembre 2022 à 01:56:36 :
Le 11 novembre 2022 à 01:55:29 :
Le 11 novembre 2022 à 01:53:38 :
En effet, le matérialisme a hérité de Galilée, Descartes, Locke, et d’autres penseurs modernes, une conception hautement mathématisée du monde matériel, selon laquelle la matière ne possède que des « qualités premières » quantifiables, comme la localisation spatiale, le mouvement, la taille, etc., et est dénuée de tout ce qui correspond à ce qui est nommé les « qualités secondaires », comme la couleur, l’odeur, le son, le goût, le chaud, le froid, etc., au moins de la façon dont le bon sens commun comprend ces qualités.https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/7/1542540466-snapchat4279484639-1.jpg Dans cette compréhension, si vous voulez redéfinir une qualité, comme « être rouge » par exemple, en termes de « tendances qu’ont certains objets à absorber et refléter certaines longueurs d’onde de la lumière », alors seulement vous pouvez dire qu’ « une pomme est rouge ». Mais si par « être rouge » vous entendez ce que le bon sens commun entend par « être rouge », à savoir « ce à quoi le rouge ressemble pour un observateur normal », mais ne ressemblerait pas pour un observateur daltonien, alors il n’y a rien dans la pomme en soi qui corresponde à ça, et vous ne pouvez pas vraiment dire qu’ « une pomme est rouge ». Et il en est de même pour les autres couleurs, pour les goûts, les odeurs, les sons, etc.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422769-freeze-corleone-fume.png Les caractéristiques irréductiblement qualitatives étaient prises par les premiers philosophes et scientifiques modernes comme existant seulement en tant que qualia de l’expérience - comme des parties du voile des perceptions à travers lequel nous somme conscients du monde matériel, et non comme des parties du monde matériel lui-même.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422770-freeze-corleone-fume-2.png Mais si vous définissez la matière de cette façon, alors vous vous êtes déjà implicitement engagé dans une forme de dualisme, que vous le réalisiez ou non.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/6/1501365570-freeze-corleone-chut-zamel.png Car si vous dites que les couleurs, odeurs, sons, goûts, etc., tels que le bon sens commun comprend ces caractéristiques, n’existent pas dans la matière, cela implique qu’elles n’existent pas non plus dans le cerveau, puisque le cerveau n’est pas moins matériel que les objets en dehors de lui. Dès lors, si vous dites aussi que ces caractéristiques existent dans l’esprit, dans notre expérience consciente de la matière, alors vous dites que l’esprit n’est pas matériel.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/7/1501422770-freeze-corleone-passement-de-jambes-et-des-crochets-original.png Ainsi, un dualisme de type cartésien n’est en aucune façon une sorte de résistance étrange au mode d’explication scientifique moderne, mais au contraire en découle.
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/6/1572100648-freezer-2eme-forme-roule-sur-les-choffas-paz.gif En effet, les premiers penseurs modernes, comme Malebranche et Ralph Cudworth, insistaient là-dessus. Bizarrement, la plupart des philosophes et scientifiques contemporains semblent aveugles au fait qu’un dualisme cartésien soit logé à la racine de la compréhension scientifique moderne de la matière - bien que Schrödinger soit un des scientifiques qui vit la connexion entre les deux, ainsi que Thomas Nagel parmi les philosophes.
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/2/1542069700-freeze-fait-tourner-la-ball-kekeh.png Et ce qui est vrai des qualia est aussi vrai de l’intentionnalité, car un autre aspect clef de la conception mathématisée de la matière c’est qu’elle laisse de côté tout ce qui pourrait embrasser, de près ou de loin, la notion aristotélicienne de cause finale ou de téléologie. Essentiellement, la téléologie implique qu’une chose soit dirigée vers, ou pointe vers une fin. Par exemple, on peut dire d’un gland qu’il est dirigé vers le fait de devenir un chêne, ou un œil peut être dit dirigé vers le fait de pouvoir permettre à un organisme de voir. Dire que la matière est dénuée de téléologie revient donc à dire qu’il n’y a pas de telle « directionnalité » comprise en son sein.
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/24/6/1592052638-667.png Mais l’intentionnalité est une espèce de directionnalité. Donc s’il n’y a pas de téléologie inhérente à la matière, il n’y a pas non plus d’intentionnalité inhérente à la matière. Mais l’intentionnalité existe dans l’esprit, en particulier dans nos pensées - vu qu’une pensée est toujours dirigée vers, ou est à propos de, un certain objet ou sujet. L’intentionnalité existe aussi dans nos choix, qui sont orientés vers la réalisation de certains buts. Ainsi, affirmer qu’il y a de l’intentionnalité dans l’esprit tout en soutenant une conception mathématisée de la matière revient à implicitement vous engager à une forme de dualisme.
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/14/4/1585835531-picture-20200402-155131858-removebg-preview.png Et nier l’intentionnalité revient à nier tout sens dans le langage. En résumé : tant que le matérialisme moderne aura une conception mathématisée de la matière, il contiendra en lui-même les graines de sa propre destruction via le dualisme qu’il présuppose.
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/6/1572100648-freezer-2eme-forme-roule-sur-les-choffas-paz.gif Je trouve pas l’emploi du sticker très pertinent, j’aurais pris Alpha Wann perso’… Mais oui. Oui. Évidemment. Je vous qu’on a la même référence.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/40/6/1507388306-kaji2.jpg Ah bon ? Laquelle ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/40/6/1507388306-kaji2.jpg
Je voulais dire « les mêmes refs ». La même façon de comprendre la chose quoi.
Le 11 novembre 2022 à 01:56:15 :
Sinon l'auteur, renseigne toi sur le dilemme de Hempel, c'est proche de ton argumenthttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/40/6/1507388306-kaji2.jpg Argument qui ne fonctionnerait pas contre des matérialistes pragmatiques
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/40/6/1507388306-kaji2.jpg
Ce ne sont pas les pragmatiques qui sont ici concernés.
Ça me ferait chier de prendre du temps à répondre à 2h du mat pour que le topic soit suppr
ce qui compte c'est d'être heureux
persoent >>>>>>>>
On sent qu'il est tard pour toi aussi l'op car t'as oublié des mots