Dans les années 80, près d'Auxerre, la découverte scabreuse du réseau sadomasochiste organisé par Claude Dunand et sa femme jette une nouvelle ombre sur la région déjà endeuillée par les multiples disparitions inexpliquées de jeunes femmes de la DDASS. 30 ans après, la lumière n'est toujours pas faite sur cette affaire. Certes Claude Dunand a été condamné, mais ses "clients" courent toujours. Et surtout qui étaient ces fameux "clients", dont on sait qu'ils étaient des hommes riches et certainement influents...
Huguette et Michaëla, les jeunes femmes torturées dans la cave de Claude Dunand, sont les victimes visibles de cette sordide histoire, mais elles sont certaines de ne pas avoir été les seules à subir ce terrible sort.
Alors qu'elles tentent aujourd'hui de vivre avec les nombreuses séquelles laissées par leurs tortionnaires, elles réclament toujours justice, et dénoncent une enquête bâclée, voir... sabotée.
Rappel des faits
Appoigny, village situé près d'Auxerre, le 22 janvier 1984
Des policiers débarquent allée des Violettes, au domicile de Claude et Monique Dunand. Ils découvrent, dans la cave du pavillon, une jeune femme amaigrie entravée sur une croix, manifestement torturée et en état de choc.
C'est une autre jeune fille, séquestrée au même endroit pendant plusieurs mois, qui a donné l'alerte après avoir réussi à s'enfuir. A l'intérieur du pavillon, les policiers saisissent deux carnets, qui contiennent la liste de ces mystérieux adeptes prêts à dépenser des fortunes pour infliger des sévices atroces à des jeunes femmes sans défense. Hormis pour un ou deux d'entre eux, on ne remontera jamais les pistes. Et pour cause : les carnets ont disparu du palais de justice d'Auxerre.. Un magistrat de l'époque l'affirme, un avocat confirme: «Ils ont été retirés de l'instruction, jamais exploités ». Mikaela et Huguette, ne seront pas interrogées sur ces fameux clients. Etonnement, autour de cette affaire on dénombre plusieurs morts subites non expliquées, et cela concerne en particulier les personnes qui auraient pu fournir des témoignages importants dans l'identification des clients. «Les deux jeunes filles d'Appoigny furent sauvées in extremis. D'autres, auparavant, ont dû mourir.»
Tout comme Emile Louis, Claude Dunand choisit des proies faciles, isolées, sans famille : des jeunes filles sortant de la DDASS. Le 1er novembre 1991, Claude Dunand était condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par les assises de l'Yonne... sans peine de sûreté.
Le 20 janvier 1984, Huguette, 19 ans, arrive à l'hôpital d'Auxerre et explique qu'elle s'est échappée du sous-sol d'un pavillon d'Appoigny, un village des environs, où elle était séquestrée depuis trois mois. Une autre fille, Michaëla, y est encore enfermée. Huguette explique qu'elles ont été enchaînées nues sur des croix, battues, brûlées, violées et qu'on les nourrissait de pâtée pour chiens. Sur une ardoise accrochée à la porte de la salle des tortures, les tarifs étaient détaillés: 600 francs la brûlure sur les seins, 800 sur le clitoris. Le point commun avec l'affaire des disparues? Huguette et Michaëla étaient toutes deux pupilles de la Ddass, sorties des centres de l'Apajh. Mais ce n'est pas tout. Dans le pavillon, les policiers saisissent deux carnets d'adresses contenant la liste des adeptes, qui portaient une cagoule: une cinquantaine de fidèles, notables, fortunés, venus de toute la région, de Paris, de Lyon et même de Suisse. Ces carnets ne seront jamais exploités. Ils ont disparu lors de l'instruction. Seuls deux clients seront finalement mis en examen. Par hasard. Ils avaient eu le malheur d'arriver pour une séance alors que les policiers étaient en train de perquisitionner le pavillon. Ces deux PDG à la retraite n'assisteront jamais à leur procès. Tous les deux sont morts d'un infarctus au bout de dix-huit mois de détention préventive
Aujourd'hui il est libre, après moins de 15 années passées en prison.
https://www.liberation.fr/evenement/2001/02/10/un-sinistre-pavillon-a-appoigny_354184/
Affaire Dunand
LA RUMEUR courait depuis des années : on a volé le carnet de l'affaire Dunand, la liste des notables venus torturer des jeunes filles dans la banlieue d'Auxerre ( Le Monde du 19 mars). Deux avocats généraux de la cour d'appel de Paris ont profité de leur mission à Auxerre pour enquêter, pour la première fois, sur le calepin : ils reconnaissent, dans leur rapport du 17 décembre 2001, qu'ils ne savent pas ce qu'il est devenu. Mais ils ont trouvé la trace d'un étrange agenda noir dont il manquerait deux pages...
https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/03/23/yonne-enquete-sur-la-disparition-d-un-carnet-d-adresses-compromettant_4210249_1819218.html
. « Une rumeur, localement persistante, ajoutait que, parmi les noms mentionnés dans ce document, auraient figuré ceux de notables, voire de personnalités connues au plan local, régional, et même national. » La disparition du scellé aurait été évoquée par le président de la cour d'assises, mais personne n'a jugé bon d'ordonner une enquête. Nos deux inspecteurs sont alors partis à la recherche du calepin, ou du scellé 14. La police a théoriquement remis une liste de 25 scellés en 1984 au greffe : il n'en reste plus que quatre, un peu encombrants : des madriers, des tréteaux, une malle, une échelle... Les autres ont été détruits. Le piquant de la chose, c'est qu'on a détruit, d'après les inventaires, plus de scellés qu'il n'y en avait dans la procédure.
Affaire Dunand
Un certain nombre des témoins - victimes, tortionnaires, et même flics - vont mourir, de suicide douteux ou carrément de meurtre. Cette (nouvelle) série débute lorsque la justice ouvre une instruction sur les disparues de l’Yonne le 30 mai 97 :
- ✝ 30 mai 97, peu après sa sortie de prison, l'ex-femme de Claude Dunand, Monique Michaud, fait une chute mortelle dans ses escaliers [17] [14] [13] [18].
- ✝ 4 août 97, Christian Jambert, qui avait également enquêté de manière officieuse sur le dossier Claude Dunand, et qui a surtout enquêté de manière extensive sur les cas de disparitions dans l’Yonne, est retrouvé mort chez lui le 4 août 1997, suicidé à ce qui semble de deux balles dans la tête. La serviette dans laquelle il gardait ses dossiers d'enquête n'est pas retrouvée [7] (83 :50).
- ✝ 98, Isabelle, une des victimes de Claude Dunand, qui n'avait pas pu assister au procès de Claude Dunand en 1991 parce qu'elle avait été renversée par une voiture, meurt empoisonnée [6] (33 :50).
- ✝ 2001, le quatrième client, ayant menacé de faire exploser la vérité lors du procès de 1991, tue sa femme puis se suicide [6] (22 :25).
- ✝ 1er décembre 2002, le commissaire à la retraite Viallatte, ayant dirigé l'intervention chez les Dunand pour libérer Michaëlla, meurt d'un infarctus [14] (17 :15).
Il faut ajouter à cela les menaces de mort reçues par des personnes qui s’intéressaient à l’affaire : Pierre Monnoir, co-fondateur de l’Association de Défense des Handicapés de l’Yonne (ADHY), et Yves Boisset. Le cinéaste voulait faire un film sur les ratés de la justice Auxerroise [14] (44 :10), et raconte s’être fait gentiment mettre en garde par un haut-fonctionnaire de la région : « Il faut faire attention car il y a quand même beaucoup de suicides, d’accidents de voiture, de crises cardiaques à l’intérieur ou à la périphérie de cette affaire ». Le soir même de retour à Paris, la voiture dans laquelle se trouvent ses notes d’enquête est fracturée, rue de Valois pourtant très fréquentée par la police. Selon lui, un ancien ministre aurait été vu plusieurs fois près du pavillon d’Appoigny. Le cinéaste abandonne son projet de film aux alentours de 2003 [19].
j'ai regardé le doc de Karl Zéro sur le sujet
Un politique connu de l'époque participait aux séances
Une fois de plus le même schéma, le carnet de client disparaît, le principal accusé est vu comme un loup solitaire, la thèse du réseau est écarté de suite et les preuves disparaissent mystérieusement
Depuis vingt ans, la région d'Auxerre bruisse de rumeurs: des notables adeptes de ballets bleus ou de ballets roses, des réseaux de prostitution, des protections et des dossiers étouffés. A l'heure actuelle, rien ne permet de le prouver. Mais il y a des histoires étranges. Celle d'Appoigny, par exemple, un village non loin d'Auxerre.
Salle de torture. Le 22 janvier 1984, les policiers débarquent allée des Violettes, au domicile de Claude et Monique Dunand. Ils découvrent, dans la cave du pavillon, une jeune femme entravée sur une croix, torturée. C'est une autre jeune fille, séquestrée au même endroit pendant plusieurs mois, qui a donné l'alerte après avoir réussi à s'enfuir. Toutes les deux sont brûlées au fer, victimes d'éventrations que les «clients» de Claude Dunand leur infligeaient. Car, dans la cave, on venait consommer de la torture, avec les tarifs affichés sur la porte.
A l'intérieur du pavillon, les policiers saisissent deux carnets, qui contiennent la liste des adeptes. Des clients. Hormis pour un ou deux d'entre eux, on ne remontera jamais les pistes. Et pour cause: les carnets ont disparu du palais de justice d'Auxerre. Un magistrat de l'époque l'affirme, un avocat confirme: «Ils ont été retirés de l'instruction, jamais exploités. L'affaire Dunand a été étouffée. Il y avait des réseaux, mais on n'a pas trop cherché.» Un exemple: l'enquête avait établi que Claude Dunand déménageait souvent, qu'il choisissait des pavillons isolés où il décorait avec soin sa salle de torture. «Mais on n'a rien fouillé, nulle part.» Autre bizarrerie: si Dunand se livrait à de telles pratiques depuis longtemps, comment imaginer, avance le même avocat, qu'il n'y ait pas eu d'autres victimes? «Les deux jeunes filles d'Appoigny furent sauvées in extremis. D'autres, auparavant, ont dû mourir.»
Quel serait, alors, le lien avec l'affaire des disparues? Avec Emile Louis? Le fait que l'une des deux filles était issue de la Ddass et auparavant scolarisée à l'IME Grattery, comme quatre des disparues. Et, pour l'avocat, «peut-être que certaines disparitions attribuées à l'un sont le fait de l'autre». Une chose est sûre, affirme-t-il: «si ça se passait aujourd'hui, il y aurait déjà vingt personnes en prison, on fouillerait partout et on découvrirait des cadavres.» Le 1er novembre 1991, Claude Dunand était condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par les assises de l'Yonne.
Lieux de prostitution. Afin d'explorer toutes les pistes, les parties civiles ont demandé à ce que les familles consultent, chez les gendarmes, la circulaire extraite d'un fichier pédophile. C'était en juillet 2000. Parmi les quelque 500 clichés, souvent anciens et de mauvaise qualité, Ginette Lemoine pense reconnaître sa soeur Françoise, sur la photo numéro 245. Mais, selon les policiers, des «éléments» le prouverait: ce n'est pas Françoise. Au début des années 80, des témoins affirment avoir croisé certaines des disparues sur des lieux de prostitution. Une piste reprise par Emile Louis lors de son interrogatoire du 16 janvier: après s'être rétracté, il précise avoir vu des hommes, appartenant à «un réseau de prostitution, enterrer des corps». Pourquoi n'en dit-il pas plus?
En 1996, après l'une des émissions Perdu de vue consacrée aux disparues, Jean-Pierre Weis reçoit un étrange coup de fil. Jean-Pierre est le frère de Jacqueline, tous deux enfants de la Ddass et placés chez les époux Louis au début des années 70. C'est l'ex-épouse d'Emile qui l'appelle. Elle veut parler de Jacqueline. Et raconte ça à Jean-Pierre: «J'ai vu Emile récemment. Il est venu me voir. Je lui ai demandé s'il y était pour quelque chose dans ces histoires. Il m'a répondu, quasiment en pleurs, qu'il ne pouvait rien dire, parce qu'on le menaçait.» Jean-Pierre Weis n'en saura guère plus. Depuis, Mme Louis est morte. Comme beaucoup d'anciens témoins, directs ou indirects, de cette affaire.
Le 29 octobre 2022 à 04:03:18 :
j'ai regardé le doc de Karl Zéro sur le sujethttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/3/1666141264-xient.png
Un politique connu de l'époque participait aux séanceshttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/3/1666141264-xient.png
Une fois de plus le même schéma, le carnet de client disparaît, le principal accusé est vu comme un loup solitaire, la thèse du réseau est écarté de suite et les preuves disparaissent mystérieusementhttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/3/1666141264-xient.png
Yves Boisset a voulu faire un film sur les affaires Dunand /louis / jambert il s'est fait menacer de mort
Le 29 octobre 2022 à 04:05:00 VinaigredeCul12 a écrit :
Le 29 octobre 2022 à 04:03:18 :
j'ai regardé le doc de Karl Zéro sur le sujethttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/3/1666141264-xient.png
Un politique connu de l'époque participait aux séanceshttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/3/1666141264-xient.png
Une fois de plus le même schéma, le carnet de client disparaît, le principal accusé est vu comme un loup solitaire, la thèse du réseau est écarté de suite et les preuves disparaissent mystérieusementhttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/3/1666141264-xient.png Yves Boisset a voulu faire un film sur les affaires Dunand /louis / jambert il s'est fait menacer de mort
on se demande par qui encore une fois
Le 29 octobre 2022 à 04:01:55 :
La pp de l'auteurLes vrais savent
Le récent livre "Mimi" (Grasset) révèle que le fils d'un milliardaire français (webedia), notamment lié à la presse, a été jugé et condamné pour une sombre affaire de pédo-pornographie sur le dark-web.
Personne n'en a entendu parler ?
Et oui, car le livre révèle que Michèle Marchand, alias Mimi, femme d'affaire sulfureuse devenue une intime du couple Macron, a tout fait pour que cette affaire soit étouffée ; c'est à dire éviter toute fuite dans la presse. Il s'agirait d'un service rendu à son ancien employeur et ami : le père milliardaire de l'individu - dont le nom reste encore à connaître - mis en cause dans une sordide affaire de pédo-pornographie.
Ses chiens sont incroyablement fou
Le 29 octobre 2022 à 04:06:49 :
Le 29 octobre 2022 à 04:01:55 :
La pp de l'auteurLes vrais savent
Le récent livre "Mimi" (Grasset) révèle que le fils d'un milliardaire français (webedia), notamment lié à la presse, a été jugé et condamné pour une sombre affaire de pédo-pornographie sur le dark-web.
Personne n'en a entendu parler ?
Et oui, car le livre révèle que Michèle Marchand, alias Mimi, femme d'affaire sulfureuse devenue une intime du couple Macron, a tout fait pour que cette affaire soit étouffée ; c'est à dire éviter toute fuite dans la presse. Il s'agirait d'un service rendu à son ancien employeur et ami : le père milliardaire de l'individu - dont le nom reste encore à connaître - mis en cause dans une sordide affaire de pédo-pornographie.
Jérémie Ladreit de Lachariere :oups je l'ai dit:
Aussi c'était le meme juge Bourguignon pour les affaires Dunand ( le carnet qui disaparait des scéllés )
L' affaire Emile Louis qui a duré 20 ans ....
et la mort de Jambert avec son crane qui disparait des scellés de la justice
Jambert était sur les traces de Dunand et de Louis car dans les 2 cas c'était des filles de l'APAJH
Les époux Charrier sont mélés à ces crimes ils livraient de la chaire fraiche aux notable
Le 29 octobre 2022 à 04:09:20 :
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/isere-decouverte-de-restes-humains-dans-une-affaire-de-disparition-en-1986-20221028
les disparus de l'isere
Ce topic à l'air sympa, je lirai demain en espérant qu'il ne se fasse pas 410 d'ici là
Christian Jambert a fini suicider en enquêtant dessus
Tu en sais trop l'auteur maintenant
Le 29 octobre 2022 à 04:10:13 :
Le 29 octobre 2022 à 04:09:20 :
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/isere-decouverte-de-restes-humains-dans-une-affaire-de-disparition-en-1986-20221028les disparus de l'isere
T'es le secondaire de Karl Zéro ?