« Chacun a un talent inné, mais à un petit nombre seulement est donné par nature et par éducation le degré de constance, de patience, d’énergie nécessaire pour qu’il devienne véritablement un talent, qu’ainsi il devienne ce qu’il est, c’est-à-dire : le dépense en œuvres et en actes. » (Humain, trop Humain, § 263)
« Les natures puissantes dominent, c’est une nécessité, elles ne remueront pas le petit doigt. Et même si elles s’enterrent toute leur vie dans un pavillon au fond du jardin. » (Fragment posthume 6 [206], automne 1880)
« Quant à nous autres, nous voulons devenir ceux que nous sommes : les nouveaux, les uniques, les incomparables, ceux qui sont leurs propres législateurs, ceux qui sont leurs propres créateurs ! » (Le Gai Savoir, § 335)
« Tous les êtres jusqu’ici ont créé quelque chose au-delà d’eux-mêmes : et vous voulez être le reflux de cette grande marée et vous préférez retourner à l’animal plutôt que de surmonter l’homme ? […] (Ainsi parlait Zarathoustra, prologue, § 3-4)
Lettre à Lou von Salomé (fin août 1882) : « Enfin, ma chère Lou, la vieille prière, du fond du cœur : devenez celle que vous êtes. On a besoin d’abord de s’émanciper de ses chaînes, et finalement on doit aussi s’émanciper de son émancipation. Chacun de nous travaille de diverses manières à sa maladie des chaînes, même lorsqu’il a brisé les chaînes. »
« Deviens, ne cesse de devenir qui tu es : le maître et le formateur de toi-même ! » (Fragment posthume 11 [297], printemps-automne 1881)
Un chant ou une danse : renoncer à la position assise de l’intellectuel et adopter la marche du penseur, jusqu’à trouver le pas de danse de l’esprit libre : « La démarche révèle si quelqu’un déjà marche dans sa voie : aussi regardez-moi marcher ! Mais celui qui s’approche de son but, celui-là danse. » (Ainsi parlait Zarathoustra, IV, « De l’homme supérieur », § 17)
Un pas léger, une voix douce, une oreille fine, un odorat subtil, du doigté : voilà les qualités, sans cesse réclamées par Nietzsche, d’un moi à l’écoute du soi qui lui murmure sa sagesse, celle du jeu dans la contrainte (« danser dans ses chaînes »), de l’innocence dans la puissance (« l’innocence du devenir »).
Dorian Astor, spécialiste français de Nietzsche
« Que l’on devienne ce que l’on est suppose que l’on ne pressente pas le moins du monde ce que l’on est. » (Ecce Homo)
« Car à mesure que quelqu’un devient, ce qu’il devient change autant que lui-même. » Deleuze
Le 19 octobre 2022 à 19:53:38 :
On dirait du dev personnel
C'est une éthique
« Chacun a un talent inné, mais à un petit nombre seulement est donné par nature et par éducation le degré de constance, de patience, d’énergie nécessaire pour qu’il devienne véritablement un talent, qu’ainsi il devienne ce qu’il est, c’est-à-dire : le dépense en œuvres et en actes. » (Humain, trop Humain, § 263)
C'est juste que les efforts demandés pour que ça soit perçu comme un " talent " diffèrent selon les individus. Un 160 de QI n'aura pas les mêmes efforts à fournir qu'un 100 pour atteindre un certain niveau. Je reste persuadé que l'excellence est accessible à tous, sauf que pour certaines personnes elle sous-entend de tout sacrifier. Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Le 19 octobre 2022 à 19:55:08 :
Chesterton a détruit Nietzsche.
Je connais pas, tu peux m'en dire plus ?
Le 19 octobre 2022 à 19:55:48 :
« Chacun a un talent inné, mais à un petit nombre seulement est donné par nature et par éducation le degré de constance, de patience, d’énergie nécessaire pour qu’il devienne véritablement un talent, qu’ainsi il devienne ce qu’il est, c’est-à-dire : le dépense en œuvres et en actes. » (Humain, trop Humain, § 263)
C'est juste que les efforts demandés pour que ça soit perçu comme un " talent " diffèrent selon les individus. Un 160 de QI n'aura pas les mêmes efforts à fournir qu'un 100 pour atteindre un certain niveau. Je reste persuadé que l'excellence est accessible à tous, sauf que pour certaines personnes elle sous-entend de tout sacrifier. Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
« Une santé que l’on ne se contente pas d’avoir, mais que l’on conquiert encore et doit conquérir continuellement, parce qu’on la sacrifie et doit la sacrifier sans cesse. » (Le Gai Savoir, § 382.)
Le 19 octobre 2022 à 19:56:53 :
Le 19 octobre 2022 à 19:55:08 :
Chesterton a détruit Nietzsche.Je connais pas, tu peux m'en dire plus ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/14/1/1617618282-1617296450-387b7aa767be3d4c1dd999444a855c37.jpg
« Personne ne niera que Nietzsche ait été un penseur poétique et suggestif; mais il fut tout le contraire de vigoureux. Et il n'avait rien de hardi. Il n'a jamais regardé, en termes purement abstraits, sa propre pensée, comme le firent Aristote et Calvin, et même Karl Marx, ces rudes et intrépides penseurs. Nietzsche éludait toujours une question par une métaphore d'ordre physique, comme un guilleret poète mineur. Il disait : "Par-delà le bien et le mal" , parce qu'il n'avait pas le courage de dire : "Meilleur que le bien et le mal" , ou "Pire que le bien et le mal" . S'il avait regardé sa pensée dépouillée de métaphores, il aurait vu qu'elle était un non-sens. Ainsi, quand il décrit son héros, il n'ose pas dire : "L'homme plus pur" ou "l'homme plus heureux" , ou "l'homme plus triste" , car ce sont là des idées; et les idées sont inquiétantes. Il dit : "l'homme supérieur" ou "au-dessus de l'homme" , une métaphore physique empruntée aux acrobates ou aux alpinistes. Nietzsche est en vérité un bien timide penseur. Il n'a vraiment pas la moindre idée de l'espèce d'homme qu'il demande à l'évolution de produire. Et s'il ne le sait pas, il est certain que les évolutionnistes ordinaires, qui parlent de choses comme étant "plus hautes" ne le savent pas non plus. »
« Il est vrai que le flux et le reflux du retour éternel, que Bouddha décrivait comme la roue de la fortune, le pauvre Nietzsche vient de nous le resservir sous le nom de Gai Savoir. Soit dit en passant, si cette répétition monotone lui tenait lieu de Gai Savoir, je me demande quelle idée il pouvait bien se faire d’un Triste Savoir. Comme par hasard, ce n’est pas à la période de son éclosion que Nietzsche eut cette idée, mais à l’époque de son flétrissement. Elle est vraiment presque le contraire de ses premières et belles aspirations. Une fois au moins il tenta de rompre le cercle maléfique, mais la roue le broya lui aussi. Seule sur la terre, élevée au-dessus de toutes les roues et libérée de tous les tourbillons de la terre, la foi de saint Thomas se tient debout, pesée et équilibrée, plus métaphysique que l’Orient, avec une pompe et une splendeur qui surpassent celle du paganisme, mais absolument unique quand elle déclare que la vie vaut la peine d’être vécue, qu’elle possède un grand commencement et une grande fin. Elle s’enracine dans la joie primordiale d’un Dieu Créateur et s’épanouit dans le bonheur éternel du genre humain »
« Dans une de ses phrases les moins convaincantes, Nietzsche a dit que tout comme le singe a finalement produit l’homme, nous devrions finalement produire ce qui est plus haut que l’homme […] Le singe ne se souciait pas de l’homme, pourquoi nous soucierions-nous du surhomme ? […] Si le surhomme vient par sélection naturelle, pouvons-nous le laisser à la sélection naturelle ? Si le surhomme vient par sélection humaine, quelle sorte de surhomme allons-nous nous choisir ? S’il doit tout simplement être plus juste, plus courageux ou plus miséricordieux, alors Zarathoustra n’est plus qu’un catéchiste du dimanche; la seule façon dont nous pouvons travailler à son événement est d’être plus justes, plus courageux et plus miséricordieux, des conseils avisés, mais guère surprenants. S’il doit être autre, pourquoi devrions-nous le désirer ou quoi d’autre devons-nous désirer ? […] Ces questions ont été maintes fois demandées aux nietzschéens, et aucun d’eux n’a même tenté d’y répondre ».
« Nietzsche, comme chacun sait, prêcha une doctrine que lui et ses suiveurs considèrent apparemment comme très révolutionnaire ; ils soutint que la morale altruiste ordinaire avait été inventée par une classe d’esclaves dans le but d’éviter l’émergence de types supérieurs qui les battraient et règneraient sur eux. Aujourd’hui, les modernes, qu’ils soient d’accord ou non avec cela, en parlent comme si c’était une idée nouvelle, dont personne n’avait jamais entendu parler. Il est calmement, et de manière persistante, supposé que les grands écrivains du passé, Shakespeare par exemple, n’ont pas soutenu cette vision, parce qu’ils ne l’avaient jamais imaginée ; parce qu’elle ne leur était jamais venue à l’esprit. Ouvrez la pièce de Shakespeare Richard III, au dernier acte, et vous trouverez non seulement tout ce que Nietzsche avait à dire résumé en deux répliques, mais vous le trouverez exprimé dans les mots mêmes de Nietzsche. Richard dit à ses nobles :
Le mot « morale » est un mot que seul les lâches utilisent,
D’abord conçu pour maintenir les forts dans la terreur.
Comme je l’ai dit, le fait est évident. Shakespeare avait pensé à Nietzsche et à la morale des maîtres ; mais il l’a pesée à sa juste valeur et l’a remise à sa place appropriée. Cette place appropriée est la bouche d’un bossu à moitié fou, à la veille de la défaite. Cette rage contre les faibles n’est possible que de la part d’un homme courageux à l’extrême, mais fondamentalement malade ; un homme comme Richard, un homme comme Nietzsche. Ce cas, à lui seul, détruit le fantasme absurde que les philosophes modernes seraient modernes dans un sens tel que les grands hommes du passé n’avaient pas pensé à eux. Ils ont pensé à eux ; mais eux n’ont pas assez pensé à eux. Ce n’était pas que Shakespeare n’a pas vu les idées de Nietzsche ; il les vit, et il vit à travers elles. »
« Nietzsche prêchait quelque chose qu'on appelle l'égoïsme. Ce qui, en fait, était passablement naïf; car Nietzsche niait l'égoïsme par le fait même qu'il le prêchait. Prêcher quelque chose, c'est le donner. L'égoïste commence par dire que la vie est une guerre sans merci, et ensuite il se donne un mal du diable pour exercer ses ennemis à la guerre. Prêcher l'égoïsme, c'est pratiquer l'altruisme. »
« Assurément il existe un culte du héros plus ancien et meilleur que celui-ci. Mais l'ancien héros était un être qui, comme Achille, était plus humain que l'humanité elle-même. Le surhomme de Nietzsche est froid et sans amis. Achille est si éperdument épris du sien qu'il immole des armées dans l'agonie de son deuil. Le triste César de M. Bernard Shaw s'écrit dans son orgueil désolé : "Qui n'a jamais connu l'espoir ne peut jamais désespérer". L'Homme-Dieu d'autrefois répond du haut de la montagne tragique : "Y eut-il jamais une douleur semblable à la mienne ?" Un grand homme n'est pas un homme si fort qu'il sente moins que les autres hommes ; c'est un homme si fort qu'il sent davantage. Et, quand Nietzsche dit : "Je vous donne un nouveau commandement : "soyez durs", il dit en réalité : "je vous donne un nouveau commandement : soyez morts. La sensibilité est la définition de la vie. »
« M. Shaw a été contaminé jusqu’à un certain point par la principale faiblesse intellectuelle de son nouveau maître, Nietzsche, par cette singulière notion selon laquelle plus un homme est grand et fort, plus il méprise le reste du monde. En réalité plus un homme est grand et fort, plus il sera enclin à se prosterner devant une pervenche. Ce n’est pas parce qu’il garde la tête haute et un air dédaigneux face au gigantesque panorama des empires et des civilisations que M. Shaw nous convainc qu’il voit les choses telles qu’elles sont. J’en serais autrement convaincu si je le voyais admirer ses pieds avec une stupeur religieuse. Je l’imagine murmurant à lui-même : "Quels sont ces deux êtres splendides et industrieux que je vois partout me servir sans que je sache pourquoi ?" […]
La vérité, c’est que toute appréciation véritable repose sur un certain mystère d’humilité et presque d’obscurité. L’homme qui déclara : "Bienheureux celui qui ne s’attend à rien, car il ne sera pas déçu", fit un éloge bien insuffisant, mensonger même. La vérité est la suivante : "Bienheureux celui qui ne s’attend à rien, car il sera glorieusement surpris". L’homme qui ne s’attend à rien voit les roses plus rouges que ne les voit le commun des mortels, l’herbe plus verte et le soleil plus éblouissant. […]
Or, je le dis délibérément, le seul défaut de la grandeur de M. Shaw, c’est qu’il est difficilement satisfait. Et c’est de l’absence de la plus effervescente des choses, l’humilité, que provient incidemment cette insistance particulière sur le Surhomme.
« Après avoir, pendant bien des années invectivé un grand nombre de personnes parce qu’elles n’étaient pas progressistes, M. Shaw a découvert, avec le bon sens qui le caractérise, qu’il est très douteux qu’un être humain pourvu de deux jambes puisse être seulement progressiste. En étant arrivés à douter de la compatibilité de l’humanité avec le progrès, la plupart des gens faciles à satisfaire auraient choisi d’abandonner le progrès et de rester avec l’humanité. Etant difficile à satisfaire, M. Shaw, lui, décide de laisser tomber l’humanité, avec toutes ses limitations, et de s’en remettre au progrès pour le progrès. Si l’homme, tel que nous le connaissons, est incapable d’embrasser la philosophie du progrès, M. Shaw demande, non pas un nouveau genre de philosophie, mais un nouveau genre d’homme. C’est un peu comme si une nourrice, après avoir essayé, pendant des années, un aliment plutôt amer sur un nourrisson, s’apercevait qu’il ne lui convient pas et, au lieu de jeter l’aliment et d’en demander un autre, jetait le nourrisson par la fenêtre et demandait un autre nourrisson. M. Shaw ne peut comprendre que ce qui est précieux et cher à nos yeux, c’est l’homme : ce vieux buveur de bière, cet inventeur de credo, l’homme qui se bat et qui échoue, sensuel, respectable. Tout ce qui a été fondé sur cette créature demeure éternellement, mais les choses qui ont été fondées sur la chimère du Surhomme sont mortes avec les civilisations moribondes qui seules leur ont donné naissance. Quand le Christ, à un instant symbolique, dut établir sa grande communauté, il ne choisit pas, comme pierre angulaire de son édifice, le brillant Paul ni le mystique Jean, mais un traître, un snob, un lâche, en un mot, un homme. C’est sur ce roc qu’il bâtit son Eglise, et les portes de l’enfer n’ont pas prévalut contre elle. Tous les empires et tous les royaumes se sont effondrés à cause de cette faiblesse inhérente et perpétuelle, c’est-à-dire pour avoir été fondés par des hommes forts et sur des hommes forts. Mais cette communauté, l’Eglise chrétienne historique, fut fondée sur un homme faible, et c’est pour cette raison qu’elle est indestructible. Car aucune chaîne n’est plus forte que son chaînon le plus faible. »
« Il y a quelque chose de dangereux à rester perché sur les hauteurs […] Les hauteurs ont été créées pour qu’on lève les yeux vers elles, non pour qu’on les abaisse depuis leurs sommets […] J’ai connu un homme […] se trouvant un jour dans une de ces vertigineuses retraite où le monde entier semblait tourner autour de lui comme une roue, la tête lui tourna aussi, et il se crut Dieu. C’est ainsi que ce brave homme commit un grand crime ».
« Vous êtes donc le Créateur et le Rédempteur du monde : mais quel petit monde ce doit être ! Quel petit ciel vous devez habiter, avec les anges qui ne dépassent pas les papillons ! Quelle tristesse, d’être Dieu et un Dieu défectueux ! N’y a-t-il vraiment pas de vie plus complète et d’amour plus merveilleux que les vôtres ? Est-ce vraiment dans votre petite et douloureuse pitié que toute chair doit mettre sa foi ? Combien vous seriez plus heureux, et combien plus vous-même si le marteau d’un Dieu plus puissant pouvait briser votre petit univers, éparpillant les étoiles comme des paillettes et vous laissant à ciel ouvert, libre comme les autres hommes de regarder vers le haut comme vers le bas ! ».
« Tous les adorateurs de la volonté sont en vérité tout à fait vides de volonté. Ils ne peuvent vouloir, ils peuvent à peine désirer. Et si quelqu'un en veut la preuve, on peut la trouver bien facilement. Elle se trouve dans le fait suivant : ils parlent toujours de la volonté comme d'une expansion et d'une libération. Mais, bien au contraire, tout acte de volonté est un acte de limitation. Désirer l'action, c'est désirer la limitation. En ce sens, tout acte est un acte de mortification. Quand vous choisissez quelque chose, vous rejetez tout le reste. L'objection que les gens de cette école faisaient au mariage, est en réalité une objection à toute espèce d'acte. Tout acte est une sélection et une exclusion irrévocables. De même qu'en épousant une femme vous renoncez à toutes les autres, ainsi, quand vous choisissez une manière d'agir, vous excluez toutes les autres manières. Si vous allez à Rome, vous sacrifiez une vie riche de promesses à Wimbledon. C'est l'existence de cet aspect négatif ou limitatif de la volonté qui rend la plupart des discours des adorateurs anarchiques de la volonté à peine différents du non-sens. »
« Nietzsche avait complètement perdu la tête, mais il avait cette lucidité particulière qui n’appartient qu’aux fous et il voyait très juste en disant que Dieu était mort au milieu du XVIIIe siècle […], sauf que le Dieu chrétien a l’habitude de mourir et de se relever d’entre les morts »
« La satire peut être folle et anarchique, mais elle présuppose qu'on admette la supériorité de certaines choses sur d'autres; elle présuppose un modèle. […] Nietzsche avait quelque talent naturel pour le sarcasme : il pouvait ricaner, bien qu'il fût incapable de rire; mais il y a toujours quelque chose d'inconsistant, de peu de poids dans sa satire, tout simplement parce qu'elle ne s'appuie sur aucune moralité commune. Il est lui-même plus absurde que tout ce qu'il dénonce. Mais, en vérité, Nietzsche illustre bien, à lui seul, cette faillite de la violence abstraite. Le ramollissement du cerveau dont il souffrit à la fin de sa vie, ne fut pas un accident physique. Si Nietzsche n'avait pas fini dans l'imbécilité, Le nietzschéisme, lui, aurait fini dans l'imbécilité. Penser dans l'isolement, en orgueilleux, mène à l'idiotie. Quiconque refusera à son coeur de s'attendrir, verra finalement son cerveau se ramollir. »
« Je songeai à tout ce qu'il y avait de courage, de fierté et de pathétique chez le pauvre Nietzsche, à sa révolte contre le vide et la veulerie de notre temps. J'ai songé à son appel déchirant d'un équilibre extatique du danger, à son ardent désir des charges de grands chevaux, à son appel aux armes. Eh bien, Jeanne d'Arc avait tout cela, et cette fois encore avec cette différence : elle ne s'est pas contentée de louer le combat : elle a combattu. Nous savons qu'elle n'avait pas peur d'une armée, alors que Nietzsche, pour autant qu'on le sache, avait peur d'une vache. Nietzsche n'a fait que louer le guerrier; elle fut une guerrière. Pourtant, elle fut une personne parfaitement pratique et efficace; lui n’est qu’un spéculateur extravagant qui ne fait rien. »
Le 19 octobre 2022 à 19:53:38 :
On dirait du dev personnel
Le dev Perso c'est juste de la philosophie pour les nuls et des modes d'emplois pour des pensés plus anciennes et synthétisées.
Le 19 octobre 2022 à 20:11:49 :
Trop long la cririque de chaterton
T'es pas obligé de tout lire, chaque paragraphe se lit indépendamment des autres.
Merci pour les pavés, je vais les lire, même si je suis pas un adorateur des joutes verbales et que je comprendrai jamais l'intérêt de critiquer un auteur
Y'a-t-il un véritable intérêt à lire un pamphlet sur Nietzsche, ou ne vaut-il pas mieux lire Nietzsche qui propose une solution (je l'espère) à la vie ? Que propose Chesterton ?