EliteDeJVC
2022-10-07 15:32:44
Perso'ent (Je suis EtudiantRedpill/THK ...)
2018 => Obtention bac ES MENTION PASSABLE en choissisant d'aller en L1 Droit pour avoir prestige/sous/ et car le droit ouvrait beaucoup de porteshttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488555-jesus24.png
2018-2019 => L1 DROIT obtenu avec difficulté avec compensation + rattrapage + bonus + notes médiocres/mauvaises (moyenne gén à 10.5 environ avec un semestre en négatif)
2019-2020 => L2 obtenu avec difficulté avec compensation du S3 par le S4 + grâce aux modalités covid (qui consistait en un DM à rendre en TD genre contrôle continu comme si c'était une année normale sans passer d'exam finale pour les matières mineures et majeures et ou les notes inférieures à 10 ne comptait pas) + bonus + notes médiocres/mauvaises
A obtenu sa L2 en ayant juste le TD d'anglais et une matière sur trois de validé et toi LE SHILL
2020-2021=> L3 redoublé
2021-2022 => Seconde L3 redoublé avec 7.5 de moyenne générale post rattrapagage
2022-2023 => Sortie du système fac avec 0 diplôme sauf ce torchon qu'est le bac vue que le DEUG n'existe pas et n'a aucune valeur de toute façon
Avoir réussi à get le DEUG en droit fait de moi un B+2 ou non depuis la suppression du DEUG en 2006
Le culhttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/40/5/1665149560-ass.jpg
Autumnfag_2022
2022-10-07 15:46:01
Assez dur de décrire le niveau d’angoisse et de désespoir du jeune étudiant métropolitain normie de 20 berges qui va se livrer à la vie active, à la vraie vie, comme on se livre à des bourreaux.
On se sent tenus de suivre des cursus abstraits, qui ne débouchent sur rien, des métiers du tertiaire, du quaternaire, du service aux services, de la production de contenu, d'entertainement, des métiers parasitaires qui produisent du vide… on est bac +5, mais on va passer sa vie à faire des présentations Powerpoint, ou répéter ad libitum les mêmes cours, ou faire dans le fonctionnariat de concepts philosophiques (pompeusement appelé : "la recherche" dans mon cas) et c’est tant mieux, finalement, parce qu'on sera ressorti complètement inculte de ces cinq années d’étude.
La notion de métier est très surévaluée, hors entreprises séculaires où l'esprit de corps est encore fort (le Compagnonnage était déjà présent au temps des cathédrales). De nos jours, tout le monde fait plus ou moins la même chose. Tout le monde est interchangeable. On apprend son taf en deux jours, sur le lieu de travail... même chez les profs c'est le cas, dans une certaine mesure.
Je ne comprenais pas certains de mes potes, qui avaient découvert précocement le monde de l’entreprise en essayant divers jobs d’été, et qui peu à peu avaient très mal réagi, lâché leurs études, fait diverses conneries, pris trop de drogues… à l’heure où je parle, y’en a un qui vit maintenant dans une jonque, dans la baie d’Halong, au Vietnam… il fait visiter la baie à des touristes, et fume énormément de joints, et d’autres trucs plus craignos aussi. Y’en a un autre qui a été interné en hôpital psychiatrique.
Et eux, ils ne comprenaient pas pourquoi je continuais mes études, plus ou moins studieusement (plutôt moins que plus, en fait, au fur et à mesure que ma Manticore me faisait passer des nuits blanches en retournant son venin contre elle). Je pouvais pas imaginer…
A 20 ans, on commence tout juste à se rendre compte que le temps de l’insouciance est bientôt fini, le temps de la vie est bientôt cramé, qu’il va falloir être sérieux maintenant.
On voit des gens qui à 26 ans sont déjà tout vieux, desséchés, avec des rides affreuses, perdant leurs cheveux et complètement morts à l’intérieur, des Michel Houellebecq cernés, épuisés, prozaquifiés, au bout du rouleau. Des coquilles vidées de toute substance, en proies à une alopécie mentale généralisée.
Le nombre de fois ou j'ai décelé ces lueurs de désespoir dans les yeux de la greluche féministe lambda qui en soirée affirme être très fière d'être sortie de son école de commerde spé communication pour finir par faire le design de boîtes de tampons dans une grosse entreprise Y, tout en déplorant qu'elle n'ait pas de chance avec ses plans-culs de Tinder ou d'AUm, qu'elle ferait mieux de se concentrer sur sa carrière ... si elle savait qu'elle était déjà morte à l'intérieur...
On se dit que bientôt, on sera tout comme eux, que le temps va passer de plus en plus vite, et que bientôt on sera exactement comme ses parents, tout épuisés par la vie, à rentrer tard le soir d’un travail informe, pour s’écrouler devant la télé, jusqu’au lendemain. On se sent coupable. On a beau avoir une vie, elle n’est pas vraiment à soi…
EliteDeJVC
2022-10-07 15:49:12
Le 07 octobre 2022 à 15:46:01 :
Assez dur de décrire le niveau d’angoisse et de désespoir du jeune étudiant métropolitain normie de 20 berges qui va se livrer à la vie active, à la vraie vie, comme on se livre à des bourreaux.
On se sent tenus de suivre des cursus abstraits, qui ne débouchent sur rien, des métiers du tertiaire, du quaternaire, du service aux services, de la production de contenu, d'entertainement, des métiers parasitaires qui produisent du vide… on est bac +5, mais on va passer sa vie à faire des présentations Powerpoint, ou répéter ad libitum les mêmes cours, ou faire dans le fonctionnariat de concepts philosophiques (pompeusement appelé : "la recherche" dans mon cas) et c’est tant mieux, finalement, parce qu'on sera ressorti complètement inculte de ces cinq années d’étude.
La notion de métier est très surévaluée, hors entreprises séculaires où l'esprit de corps est encore fort (le Compagnonnage était déjà présent au temps des cathédrales). De nos jours, tout le monde fait plus ou moins la même chose. Tout le monde est interchangeable. On apprend son taf en deux jours, sur le lieu de travail... même chez les profs c'est le cas, dans une certaine mesure.
Je ne comprenais pas certains de mes potes, qui avaient découvert précocement le monde de l’entreprise en essayant divers jobs d’été, et qui peu à peu avaient très mal réagi, lâché leurs études, fait diverses conneries, pris trop de drogues… à l’heure où je parle, y’en a un qui vit maintenant dans une jonque, dans la baie d’Halong, au Vietnam… il fait visiter la baie à des touristes, et fume énormément de joints, et d’autres trucs plus craignos aussi. Y’en a un autre qui a été interné en hôpital psychiatrique.
Et eux, ils ne comprenaient pas pourquoi je continuais mes études, plus ou moins studieusement (plutôt moins que plus, en fait, au fur et à mesure que ma Manticore me faisait passer des nuits blanches en retournant son venin contre elle). Je pouvais pas imaginer…
A 20 ans, on commence tout juste à se rendre compte que le temps de l’insouciance est bientôt fini, le temps de la vie est bientôt cramé, qu’il va falloir être sérieux maintenant.
On voit des gens qui à 26 ans sont déjà tout vieux, desséchés, avec des rides affreuses, perdant leurs cheveux et complètement morts à l’intérieur, des Michel Houellebecq cernés, épuisés, prozaquifiés, au bout du rouleau. Des coquilles vidées de toute substance, en proies à une alopécie mentale généralisée.
Le nombre de fois ou j'ai décelé ces lueurs de désespoir dans les yeux de la greluche féministe lambda qui en soirée affirme être très fière d'être sortie de son école de commerde spé communication pour finir par faire le design de boîtes de tampons dans une grosse entreprise Y, tout en déplorant qu'elle n'ait pas de chance avec ses plans-culs de Tinder ou d'AUm, qu'elle ferait mieux de se concentrer sur sa carrière ... si elle savait qu'elle était déjà morte à l'intérieur...
On se dit que bientôt, on sera tout comme eux, que le temps va passer de plus en plus vite, et que bientôt on sera exactement comme ses parents, tout épuisés par la vie, à rentrer tard le soir d’un travail informe, pour s’écrouler devant la télé, jusqu’au lendemain. On se sent coupable. On a beau avoir une vie, elle n’est pas vraiment à soi…
Entre être 1u rsa ou faire des sous taffs le choix est vite fait
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