Bouuucle
2022-10-04 19:26:30
Stéphano observait au loin, depuis sa fenêtre crasseuse, la fange de Marcello. Depuis fort longtemps adepte de la rouerie, il mentait sur lui-même à ses chatons. Cette petite chatte maniérée. Hier soir, dans ses débordements oniriques, Marcello lui était apparut. Il se rappelait encore son rêve, lui étant bloqué sur les cuisses de Marcello, et le latin lui mettant de rudes fessées. C'était son épigone de rêve, qui n'égalait cependant rien du véritable Marcello. Il ne le savait pas encore, mais la prophétie allait se réaliser. Bientôt, Marcello allait s'occuper de son arrière-train joufflue, de cette paire de fesses si mûre qui remuait dans son pantalon. Seulement, Stéphane était pusillanime, couard comme il était, l'inverti se refusait à porter ses robes, et à mettre son verni pour sortir.
Ce narcisse moderne passait une heure à s'apprêter le matin, se parfumer, se limer les ongles, et ajuster ses chemises colorées de la marque b-senttecento. Il réitérait ces ineptes manies chaque matin, et n'oubliait pas de prendre une photo de sa Ferrari. En évitant de la mettre au premier plan. Attitude barbare, abjecte, pensait il. Quand il fût sortis - après avoir enfilé les nouveaux mocassins que lui avait conseillé Alfonso, dans un restaurant branché LGBT ; où il avait coutume de déjeuner, et de boire, disait-il, le meilleur vin en compagnie des gens les plus distingués de la ville - un homme s'arrêta devant lui. C'était lui ! Marcello. Stéphane trébucha, il frottait son crâne. Cette métonymie de l'homme ayant pourtant tout d'une femme, le dérangeait. Deux chose alors contradictoires, se mélangeaient en un seul résultat, qui n'était pourtant pas pour lui déplaire. Stéphane devait rejoindre une chatonne, ce matin-là. Mais le peu de H qu'il avait, s'enfuyait à toute jambes, face à l'emprise du F qui l'obligeait à rester bouche bée, frémissant devant le bel italien aux poils grisonnants. Il s'excusait de la fois où Marcello avait pu le voir nu, dansant à la fenêtre en peignoir italien ; qui s'était ouvert sur sa bistouquette frétillante. Et il argumentait, encore et encore, toujours plus loin dans le pathos.
Mais tout ce qu'observait Marcello, c'était son homosexualité immanente, qui pullulait du moindre atome de son être, et s'affirmait particulièrement sur les coloris variés qu'il portait. L'homme lui conjurait de se taire, et déposait une main rugueuse sur l'épaule de Stéphane, qui ployait jusqu'à le faire tomber à la renverse. Il rattrapa in extrémiste l'homme d'influence, et sa main s'oublia sur les hanches fourbes et délicieuses. Il était maintenant dans une réification complète, il s'abandonnait à Marcello. Et l'homme ne put s'empêcher, malgré son désintérêt sexuel pour H, de succomber à la croupe de Stéphane ; puisque dans cet homme là, il y avait bien trop de F, surtout dans son fion, pour que sa poigne féroce n'aille pas mordre dedans. Et il sentait son fion nerveux, spasmodique sous ses mains, réceptif à être possédé par un homme digne de ce nom. Stéphane haletait, il couinait et regardait Marcello avec des yeux énormes, des yeux de proies. Il était conquis. La muraille en carton d'une virilité factice venait d'être balayée par le vent. On peut dire que Marcello était sa pierre d'achoppement.