Trois jeunes chimpanzés ont été kidnappés dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier dans la province du Katanga au Congo alors qu'ils se trouvaient dans un refuge. Les ravisseurs menacent de décapiter les singes si une rançon très élevée n'est pas payée.'
Une bien triste nouvelle. Dans le refuge Jeunes animaux confisqués au Katanga (JACK) au Congo, trois bébés chimpanzés ont été enlevés dans la nuit du 8 septembre dernier. Les ravisseurs réclament une rançon à six chiffres et menacent de décapiter les singes si cette dernière n'est pas réglée.
Sans connaître le montant exacte de la rançon réclamée, les malfaiteurs ont envoyé plusieurs vidéos au refuge JACK, dans la ville de Lubumbashi (Haut-Katanga), où séjournaient les primates depuis quelques jours, après leur sauvetage en septembre.
Les trois bébés singes s'appellent Monga, Hussein et Cesar.
Sur Mongabay le 21 septembre, soit plus de deux semaines après la prise d’otage, Franck Chantereau, co-fondateur avec son épouse Roxane du refuge JACK, raconte comment ses réfugiés ont été enlevés : «C'est un cauchemar... Nous avons été confrontés à de nombreux défis depuis 18 ans maintenant. Mais nous n'avons jamais rien vécu de tel : l'enlèvement de singes. Ils ont également menacé de kidnapper mes propres enfants et ma femme.»
Sur Twitter, le compte partage notamment une vidéo reçue le 22 septembre, où on voit les trois chimpanzés dans une petite pièce mal entretenue et peu propice au bien-être et aux besoins des animaux. Monga se trouve debout, poignets et chevilles attachés, tandis que les deux autres se déplacent tant bien que mal sur le sol encombré.
«On vit dans un film depuis trois semaines. Si on ne paie pas la rançon, ils vont décapiter la tête d'un bébé et nous l'envoyer. On vit un cauchemar», a-t-il rajouté.
Même si l’identité des ravisseurs est encore inconnue, les soupçons se tournent vers des personnes venant de l’intérieur de la structure. Aucun cadenas ni porte n’ont été forcés, et leur jeune âge les rend très méfiants face aux inconnus.
Desespéré, Franck Chantereau a appelé à la mobilisation : « Continuez de vous mobiliser, ils ont besoin de vous».