Des associations de malades et de médecins dénoncent quant à elles l'utilisation de ce dépistage ciblé et demandent une généralisation du dépistage « avec un argument qui va à l'encontre de la thèse « identitaire » : la maladie n'est plus aujourd'hui l'apanage de certaines ethnies, mais s'est « mondialisée » : au fil des ans et des métissages, les gènes se sont disséminés », ce qui a des conséquences graves pour les sujets non dépistés. Le Monde rappelle également les chiffres de la natalité (79.3 % d'enfants issus de deux parents français en 2013) et démographique (un quart des Français ayant au moins un grand-parent immigré, le terme « population autochtone » n'a pas vraiment de sens), et conclut que « l'hystérie entretenue par l'extrême droite autour de la drépanocytose ne fait en effet que masquer le racisme des tenants de ces théories […] ce que cherchent à évoquer les militants identitaires ici, c'est bien la question de l'ethnie. Ce qui les préoccupe, ce sont les naissances non « blanches », qu'elles soient issues de personnes de nationalité française ou non, et que ces personnes soient intégrées ou non. […] Le cas des Antillais est ici emblématique : ces populations peuvent être « plus françaises » que des militants d'extrême droite issus, à la troisième ou à la quatrième génération, de l'immigration italienne, polonaise ou autre »