Need help pour un travail ; dans un Houellebecq (je suis sur a 90% que c'est soumission, à moins que ce soit Serotonine mais j'en suis pas sur) Houellebecq théorise en gros qu'avant les familles étaient consolidées par l'hérédité des emplois (du pere en fils) et que l'éclatement des cellules familiales est une conséquence directe de l'évolution du marché du travail, la liberalisation, le mouvement des travailleurs
Qui saurait me retrouver ça (me donner la page) je cherche mais je retrouve pas ca fait une heure que je suis sur soumission en mode ctrl+F
je sais que ce forum est rempli d'érudits donc je viens vous demander votre appui
Il me semble que c'est dans extension du domaine de la lutte mais je suis vraiment pas sûrhttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png
peut etre qu'il la developpe plus ailleurs nonobstant mais j'ai trouvé ça :
Toutes ces évolutions entraînaient la France vers un nouveau modèle de société, mais la transformation devait demeurer implicite jusqu'à la publication fracassante d'un essai dû à un jeune sociologue, Daniel Da Silva, irortiquement intitulé Un jour, tout cela sera à toi, mon fils, et plus explicitement soustitré «Vers la famille de raison». Il y rendait dans l'introduction hommage à un autre essai, paru une dizaine d'années auparavant, du philosophe Pascal Bruckner, où celui-ci, constatant l'échec du mariage d'amour, prônait un retour au mariage de raison. De même, Da Silva soutenait que le lien familial, en particulier le lien père-fils, ne pouvait en aucun cas etre basé sur l'amour, mais sur la transmission d'un savoir-faire et d'un patrimoine. Le passage au salariat généralisé devait nécessairement selon lui provoquer l'explosion de la famille et l'atomisation complète de la société, qui ne pourrait se refonder que lorsque le modèle de production normal serait à nouveau basé sur l'entreprise individuelle.
C'est pas tres developpé, mais je crois que c'est ça, j'y avait re-réfléchi ensuite et finalement je me souvenais pas que le texte de Houellebecq avait juste fait germé l'idée. Quelqu'un a des sources sur cette observation ? Je sais que Freud en parle un peu , je vais vous mettre un extrait
Le 30 août 2022 à 10:38:31 88-cell a écrit : Il me semble que c'est dans extension du domaine de la lutte mais je suis vraiment pas sûrhttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png
Ah non au temps pour moi, j'ai confondu avec ce passage qui n'a en fait pas grand-chose à voir :
"Décidément, me disais-je, dans nos sociétés, le sexe représente bel et bien un second système de différenciation, tout à fait indépendant de l’argent ; et il se comporte comme un système de différenciation au moins aussi impitoyable. Les effets de ce deux systèmes sont d’ailleurs strictement équivalents. Tout comme le libéralisme économique sans frein, et pour des raisons analogues, le libéralisme sexuel produit des phénomènes de paupérisation absolue. Certains font l’amour tous les jours ; d’autres cinq ou six fois dans leur vie, ou jamais. Certains font l’amour avec des dizaines de femmes ; d’autres avec aucune. C’est ce qu’on appelle la “ loi du marché ”. Dans un système économique ou le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel où l’adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d’autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ; d’autres sont réduits à la masturbation et à la solitude. Le libéralisme économique, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur la plan économique, Raphaël Tisserand [le collègue ingénieur en informatique] appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d’autres perdent sur les deux. Les entreprises se disputent certains jeunes hommes ; les hommes se disputent certaines jeunes femmes ; le trouble et l’agitation sont considérables. (p. 114)"
Le 30 août 2022 à 10:43:04 : peut etre qu'il la developpe plus ailleurs nonobstant mais j'ai trouvé ça :
Toutes ces évolutions entraînaient la France vers un nouveau modèle de société, mais la transformation devait demeurer implicite jusqu'à la publication fracassante d'un essai dû à un jeune sociologue, Daniel Da Silva, irortiquement intitulé Un jour, tout cela sera à toi, mon fils, et plus explicitement soustitré «Vers la famille de raison». Il y rendait dans l'introduction hommage à un autre essai, paru une dizaine d'années auparavant, du philosophe Pascal Bruckner, où celui-ci, constatant l'échec du mariage d'amour, prônait un retour au mariage de raison. De même, Da Silva soutenait que le lien familial, en particulier le lien père-fils, ne pouvait en aucun cas etre basé sur l'amour, mais sur la transmission d'un savoir-faire et d'un patrimoine. Le passage au salariat généralisé devait nécessairement selon lui provoquer l'explosion de la famille et l'atomisation complète de la société, qui ne pourrait se refonder que lorsque le modèle de production normal serait à nouveau basé sur l'entreprise individuelle.
C'est pas tres developpé, mais je crois que c'est ça, j'y avait re-réfléchi ensuite et finalement je me souvenais pas que le texte de Houellebecq avait juste fait germé l'idée. Quelqu'un a des sources sur cette observation ? Je sais que Freud en parle un peu , je vais vous mettre un extrait
Il faudrait surtout lire l'ouvrage du sociologue Daniel Da Silva puisque apparemment c'est sa théorie.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506463228-risibg.png
ceux que ca interesse je vous encourage cette video ;
Il dit a un moment que Freud a remarqué que le developpement des moyens de communication paradoxalement produit l'effet pervers d'éloigner les individus, de faire developper l'individualisme et de dissoudre la structure sociale traditionnelle
Je fais un travail sur la destruction des entités traditionnelles par les nouveaux types d'échanges capitalistes
j'ai retrouvé -- Stiegler parle de cet extrait de Freud ; (dans la video a 28:54)
Je cite ici Freud ;
[SIGMUND FREUD (1929), MALAISE DANS LA CIVILISATION ] III Il est encore une autre cause de désillusion. Au cours des dernières générations, l'humanité a fait accomplir des progrès extraordinaires aux sciences physiques et naturelles et à leurs applications techniques ; elle a assuré sa domination sur la nature d'une manière jusqu'ici inconcevable. Les caractères de ces progrès sont si connus que l'énumération en est superflue. Or, les hommes sont fiers de ces conquêtes, et à bon droit. Ils croient toutefois constater que cette récente maîtrise de l'espace et du temps, cet asservissement des forces de la nature, cette réalisation d'aspirations millénaires, n'ont aucunement élevé la somme de jouissance qu'ils attendent de la vie. Ils n'ont pas le sentiment d'être pour cela devenus plus heureux. On devrait se contenter de conclure que la domination de la nature n'est pas la seule condition du bonheur, pas plus qu'elle n'est le but unique de l’œuvre civilisatrice, et non que les progrès de la technique soient dénués de valeur pour« l'économie» de notre bonheur. On serait, en effet, tenté de soulever cette objection : n'est-ce donc point pour moi un gain positif de plaisir, un accroissement non équivoque de mon sentiment de bonheur, que de pouvoir entendre à volonté la voix de mon enfant qui habite à des centaines de kilomètres, de pouvoir apprendre sitôt après son débarquement que mon ami s'est bien tiré de sa longue et pénible traversée ? Est-il donc insignifiant que la médecine ait réussi à réduire la mortalité infantile et, en une si extraordinaire mesure, les dangers d'infection de l'accouchée ; ou même encore à prolonger d'un nombre considérable d'années la durée moyenne de la vie de l'homme civilisé ? A de tels bienfaits, dont nous sommes redevables à cette ère pourtant si décriée de progrès scientifiques et techniques, on pourrait en ajouter toute une série, mais..., mais voici que s'élève la voix pessimiste de la critique! La plupart de ces allégeances, insinue-t-elle, sont du même ordre que ce « plaisir à bon marché » prôné par l'anecdote connue : le procédé consiste à exposer au froid sa jambe nue, hors du lit, pour avoir ensuite le « plaisir » de la remettre au chaud. Sans les chemins de fer, qui ont supprimé la distance, nos enfants n'eussent jamais quitté leur ville natale, et alors qu'y eût-il besoin de téléphone pour entendre leur voix ? Sans la navigation transatlantique, mon ami n'aurait point entrepris sa traversée, et je me serais passé de télégraphe pour me rassurer sur son sort. A quoi bon enrayer la mortalité infantile si précisément cela nous impose une retenue extrême dans la procréation, et si en fin de compte nous n'élevons pas plus d'enfants qu'à l'époque où l'hygiène n'existait pas, alors que d'autre part se sont ainsi compliquées les conditions de notre vie sexuelle dans le mariage et que se trouve vraisemblablement contrariée l'action bienfaisante de la sélection naturelle ? Que nous importe enfin une longue vie, si elle nous accable de tant de peines, si elle est tellement pauvre en joies et tellement riche en souffrance que nous saluons la mort comme une heureuse délivrance ?
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