H0lden18
2022-09-01 12:14:19
Des études ont déjà permis de mettre en évidence de tels biais. La chercheuse Michela Carlana, de l’université d’Harvard (Massachusetts), a ainsi montré, en 2019, que les filles ayant des enseignants ou enseignantes de mathématiques qui associent implicitement les sciences aux hommes ont des résultats considérablement moins bons que celles dont les professeurs ne sont pas sensibles à ce stéréotype.
Une autre étude américaine, menée par l’université de Chicago dès 2010, suggère que les filles, dont la maîtresse montre de l’anxiété par rapport à l’enseignement des mathématiques, ont une moins bonne progression au cours de l’année par rapport à celles dont les enseignantes ne sont pas angoissées par cette matière. D’où l’intérêt de former les professeurs aux mathématiques dès les petites classes.
En France, le conseil scientifique de l’éducation nationale suggère aussi de se pencher sur les mécanismes de compensation qui pourraient s’opérer en faveur des garçons en maths partant du postulat que le corps enseignant les laisse « briller » pour compenser « les meilleures performances des filles en français à cette même période ».