[pavé] Mage Noir Ressuscité : De l’ombre à la lumière.

De la fange de la vie à son accomplissement le plus total.

Au commencement il y avait : Moi.

Originaire d’une famille de la classe moyenne basse de « souche Française ». Ayant toujours eu l’angoisse de basculer dans la pauvreté, frontière de classe que l’on a longtemps côtoyé.

Ma mère, enceinte à 16ans, mon père 7 de plus.
Moi. Puis trois ans plus tard mes 2 frères.

Autant dire que l’on est partie avec toutes les cartes « cassos » dans notre deck.

Mis à part que mes parents sont fières. Donc ils ont trimé 20 ans et sont finalement sortis de leurs conditions.
Propriétaire, vacances, etc.
Mon père maitrise la plomberie, l’électricité, la maçonnerie, la mécanique, le travail du bois, etc.

Du coup toutes mon enfances a été rythmé par le manque, les économies, une mère autoritaire et violente qui m’inculquait la discipline à coup de martinet, de baguette en bois et quand elle ne les avait pas sous la mains, directement avec ses poings.

J’en ai garder une discipline de fer, un tempérament violent et impulsif par nature et une grande timidité par manque de confiance en moi (égo brisé par la mère) durant mes plus jeunes années.
Mais j’ai aussi repris à mon compte l’orgueil et la fierté de mes parents.

Drôle de mélange.

Mon enfances/ adolescence se passe donc difficilement. Beaucoup de violences à l’extérieur/école et au mieux de l’indifférence à la maison.

Je bâcle ainsi mes études et fini dans la restauration.
Mais ça ne me plait pas, alors je m’engage à l’armée à 19 ans.

Toutes ses années et les suivantes auront et seront sous placés sour le signe de la solitude.
Je n’ai confiance en personne et en moi encore moins.
Pas d’amis, jamais connu l’amour, aucune relation avec le sexe opposé (ni bisous, ni main dans la main), et une colère sourde en moi dû a une haine refoulée du monde et de moi-même.

Jusqu’à mes 27 ans.

Deux tentatives de suicide. La première était presque un coup de tête, mal planifié, amateur.
J’ai finalement hésité puis renoncé.
Je suis fière, je devais partir correctement.

Donc j’organise, je planifie, 8 mois à l’avance.

Je demande à partir en mission. Je suis armée, j’ai des chargeurs pleins, je sais que je me retrouverais seule en pleine nuit avec mon équipement.
Le moment parfait.
Chez moi j’ai tout rangé. Mis des postites sur mes affaires pour les distribuer à ceux dont je souhaite qu’ils en héritent.
Le moment venu, j’envoie des sms aux dernières personnes qui compte pour moi, je fais mes adieux. Ils est 3h du matin.
Je m’apprête à me faire exploser la tête avec mon famas :

Je suis déterminé,
J’arme mon fusil.
Je suis déterminé,
J’enlève la sécurité.
Je suis déterminé,
Je pose mon pousse sur la queue de détente.
Je suis déterminé,
Mon pousse tremble.
Je suis déterminé,
Je n’arrive pas à appuyer sur le demi-centimètres qui me sépare de la libération.
Je suis déterminé,
J’ai peur.
Je ne suis plus déterminé,
Je suis perdu.

La suite fût un enfer. La pire période de ma vie.

Suite à cette soirée, je me décide à faire la seul chose que je ne mettais jamais résolu à faire durant toutes mon existence : Demander de l’aide.

Médecin - arrêt - hp - médocs - psy.

Le gouffre, le fond du fond, les abysses de l’humanité.

Des psy qui n’en ont rien à foutre de toi.
Qui enchainent les patients comme des équipiers enchaine les burger aux MacDo.
Qui te donnent des médocs sans rapport avec tes problèmes (médocs contre la bipolarité pour moi), mais qui ont au moins le mérite d’effacer tout désires et envies en moi. Dormir, manger et c’est tout.
J’ai passé 5 mois seul, en arrêt chez moi, bourré de médoc, à ne rien faire d’autre que rester au lit et concurrencer le syndrome de diogène, avant qu’ils se rappellent de moi et me mettent en HP.
Là j’y ai rencontré des pauvres gens qui n’avaient d’être humain que la forme.
À errer le regard vide dans les couloirs au mieux, à rester assis dans leurs chambres ou dans le couloir, le regard vague et dans le vide, à ne rien faire d’autre que regarder leurs pieds.
Mais aussi des alcoolique qui ont foutu leurs vies en l’air.
Ça m’a dégoûté.
Je me suis donc mis devant un choix à deux extrêmes :
- Soit je me fini et cette fois je vais jusqu’au bout.
-Soit je me bouge à marche forcé. J’essaye d’avancer de nouveau, lentement si il le faut, mais sûrement. Sans arrêt et regard en arrière. Je tire un trait sur l’ancien moi. Je l’oublie, j’évolue, m’adapte, avance.

Mais surtout, surtout… je ne me laisse pas tomber dans cet état de mort vivant, de zombie, ni vraiment mort, ni vraiment vivant comme le sont les indigènes des couloirs de HP.

Après quelques semaine où le temps semblait s’être arrêté, je décide donc de me laisser une dernière chance et de relancer les aiguilles de l’horloge.
J’insiste pour sortir. J’insiste fort et longtemps. Les matons de l’HP rechignent à laisser s’échapper l’un de leurs pensionnaires. Mais finalement j’y arrive.

Les semaines et mois qui suivent seront difficiles, épuisant, mais à l’aide de mon orgueil ressuscité, je m’accroche. Je me reconstruit. Professionnellement pour commencer, puis petit à petit personnellement, puis socialement.
Ma personnalité change. Pas à 180 degré mais elle change tout de même radicalement. Ceux qui me connaissaient d’avant en témoignent.

Je prends petit à petit une confiance en moi que je n’avais jamais eu. Une indépendance et un relativisme inédit. Mais je reste pessimiste et de plus en plus cynique.
Mais je trace ma route. Je gagne en force.
Indéniablement je vais mieux.
Quelques mois plus tard, je vais même mieux et en meilleur état que je n’avais jamais pût l’être aux cours de ma précédente vie.
J’ai exorcisé mon passé, mes démons.

6 mois avant mon 30è anniversaire, une nouvelle va me boulversé au plus profond de moi-même et réveillé un organe qui, je le croyais, était mort le bien avant le jour de ma tentative de suicide : Mon coeur.

Mon amis. Le seul en réalité, m’apprend qu’il va être papa. Sa copine est enceinte depuis 6 semaines déjà.

Le choc que ça a été pour moi. Je ne saurait même pas expliquer ou d’écrire la puissance du raisonnement que ça a eu en moi.

Je lui demande des conseils et il me présente à des filles.
Ce fût compliqué au début. Même après avoir énormément changé, je reste toujours celui qui n’a jamais connu de rapport intime, même les plus légers et insignifiant. Et je ne me suis jamais résolu à aller voir des filles payantes pour prendre de l’expérience.
J’ai donc suis donc à l’aube d’enfin devenir l’un des Mage Noir les plus puissant de mon temps, mais décides de faire tout les efforts pour changer cette destinée.

Et j’y arrive.

Finalement quelques jours avant mes 30 ans je rencontre une fille. On sort ensemble. L’alchimie est parfaite. On se comprend. On est en résonance complet. Rapidement on s’aime…
Au lendemain de mes trente ans, je perd mon statut de Mage Noir.
Je n’aurais même pas eu le temps d’apprendre à lancer des boules de feu correctement, à peine une journée.

Le temps passe, nous emménageons ensemble et chaque jours est meilleur que le précédent. Un véritable rêve comme ceux que j’ai longtemps fantasmé durant mes nuits solitaire.
Les semaines passent donc, puis les mois.

Nous sommes un an plus tard. Je la demande en fiançailles tout en haut de la Tour Eiffel.
Cliché ultime. Mais tellement beau, tellement puissant…Nous nous apprêtons à nous marier.

Ça y est. Je suis marié !

J’ai eu du mal à retenir mes larmes devant l’hôtel. J’étais dans la belle tenue de parade Militaire.

Entre-temps j’apprend un peu du jour au lendemain que l’armée décide de se séparer de moi. Peu-importe. Au contraire, c’est même le meilleurs moment pour tirer définitivement un trait sur la dernière chose de mon passé.

Je quitte l’armée, grosse période de transition, de changements.
Je crée ma société durant cette période.
Ma femme est une artiste illustratrice et peintre qui fait aussi de temps en temps des petites missions en tant que photographe.
Ma société me rapporte presque 2/3 fois plus que ce que je gagnais à l’armée, et elle ne fait que prendre en puissance.

Bientôt… dans quelques mois… à la maison nous seront 3.

Le bonheur que j’éprouve aujourd’hui pourrait me faire pleurer de joie.

Il y a que ce forum beaucoup de cynisme et de pessimisme. J’y ai moi-même participer à une époque.

Alors pour une fois, je voulais offrir mon témoignage et donner un peu d’optimisme.

Rien n’est jamais définitif. La seule chose qui nous sépare de nos rêves, ambitions, fantasme, c’est une simple décision.

Faire un choix et s’y tenir coûte que coute.

Sur une décision on peu mourrir.
Sur une décision on peu survivre.
Sur une décision on peu atteindre ses objectifs.
Sur une décision, on peu changer sa vie.

Votre vie et votre situation, tout ça n’est le résultat que de vos décisions passé.

Et il n’est jamais trop tard pour en prendre de nouvelles.

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L’histoire de ma vie.

Le 08 août 2022 à 13:17:19 :
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C’est mon histoire.

Bravo khey tu fais plaisir je te souhaite le meilleur ainsi qu'à ta femme et ton futur enfant

Hissons ce billet.