Pourquoi y'a plus que des parodies de nos jours ?

Je parle des œuvres mais pas que
Ce qui marche c'est toujours des parodies ou des parodies de parodies, tout se prend au second degrés, c'est toujours fait sous le ton de la blague, de l'ironie, du on se prends pas au sérieux, y'a pas d'enjeux, d'implications, on se contente de faire de l'humour et de broder autour
C'est usant

T'as des stats là dessus ? Car ça me semble totalement faux, en tous cas je ne partage pas ce constat. Sauf à la rigueur sur les films de super-héros.

Parce-qu'on est con et que tout le monde sait qu'on est foutu à cause des QUI.

L'exemple le plus parlant c'est celui des isekai
TOUT les isekais qui marchent et qui sont sorties récemment sont dans le désamorçage constant, on s'amuse à prendre les codes et à les détourner, les ridiculiser
Du coup on se retrouve avec des merdes comme isekai ojisan, cautious heros, spider desuga et j'en passe
SAO ça avait au moins le mérite d'avoir de l'ambition, c'était du serious biz
c'est chiant, surtout que c'est jamais fait de manière subtile, c'est pas du Cervantes, c'est grossier, normie, fade
Marvel, il paraîtrait que ça subit le même phénomène, mais bon j'en matte pas alors j'en sais rien
Il reste que des simulacres
C'est comme cette manie constante de vouloir briser le 4 ème mur, soit en s'adressant aux spectateurs soit via la prise de conscience des persos d'être des persos, non ce n'est pas original, décalé, subversif ou que sais je, c'est juste ridicule et ça nuit presque toujours à l'œuvre
On peut pas juste, avoir de l'art ? Il reste que du divertissement
Mais en vrai c'est pas cantonné aux œuvres ce phénomène, c'est la véritable Zeitgeist actuelle et on le voit avec le phénomène du "malaise", les abrutis qui trouvent tout ce qui est un minimum sérieux, emphasique, osé, perturbant comme étant "gênant", ou bien on dira "il s'y croit trop", c'est juste gerbant comme manière d'appréhender le monde
vraiment chiant

Le 10 août 2022 à 20:17:46 :
T'as des stats là dessus ? Car ça me semble totalement faux, en tous cas je ne partage pas ce constat. Sauf à la rigueur sur les films de super-héros.

J'ai développé, non évidemment je n'ai pas de stats, enfin si j'en ai pour les isekais du coup, y'a pas un isekai récent qui n'est pas une parodie de parodie

Le 10 août 2022 à 20:18:44 :
Parce-qu'on est con et que tout le monde sait qu'on est foutu à cause des QUI.

Oui toi tu m'as effectivement l'air d'un sacré cotorep, bouge et te présente plus jamais devant moi

J'avais vu un mec un truc similaire y'a quelques jours, ça m'avait pas frappé tant que ça mais là je cherchais des isekais pour oublier ma vie de merde et ouais, putain de merde, et plus j'y réfléchis plus je vois que le phénomène s'étend de toute part

Normies and the internet have utterly ruined sincere storytelling and I'm so utterly tired of pretending that they haven't. The corny ethos of the mainstream internet, combined with the take over of ironic meme culture, the cringe culture of the mid 2010s and the ironic ethos surrounding media that dissuades any thoughtful and in depth analysis has all combined to ruin any sincere storytelling. The 90s is when this first started popping up in large numbers, and it was only exacerbated since then.
You have terms now like
* "Edgy." Implying most artwork isn't transgressive.
* "Self-serious." Implying stories aren't supposed to take themselves seriously.
I'm so fucking tired of it all. I'm so tired of looking at storytelling through so many different layers of ironic detachment. I'm tired of people looking at the world like this. Nobody wants to be impacted by anything. People don't care about fucking ANYTHING. All that people want is to glorify themselves and get their cocks sucked

J'ai retrouvé ce que disait le mec
"Nobody wants to be impacted by anything" c'est ça en fait
Vouloir voir la vie comme un long fleuve tranquille, aucun bouleversement, aucun dévoiement, on reste sur la même trajectoires sans jamais en changer, on explore plus, on reste figé sur ses acquis et connaissances, jamais de remise en question, on choisit un camp et on y reste, on évite le camp adverse et on garde une bulle de tranquillité, on refuse l'action, la confrontation, on reste de grands enfants, on a peur de voir la vie alors on se réfugie dans un nihilisme jouisseur, on écoute de la musique toute la journée mais on fait quand même quelque chose à côté, toujours surstimulé, évasion perpétuelle, mieux vaut l'inaction à la faute
La mort de la réflexion, de la vitalité, c'est mesquin, veule
Bon c'est un peu hypocrite puisque je lisais justement un isekai pour éteindre ma vitalité, mais bon

Edit : sincérité, c'est le mot

D'ailleurs, pour revenir sur les isekais et la japanimanga en général, même si vous avez l'air de vous en battre royalement les couilles, et je peux pas vraiment vous jeter la pierre mais bref, c'est pas juste cantonné aux histoire, même la forme est devenue lisse, fade
Regardez, ça c'est 3 isekais différents
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/32/3/1660158799-image.pnghttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/32/3/1660158172-image.jpghttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/32/3/1660158752-image.jpg
Ce même style graphique "lisse" vraiment nul, et ce style de merde participe à cette ambiance, si même les dessins, ou plutôt les représentations dessinés, n'ont pas l'air d'être impliqués, comment le lecteur est censé s'impliquer ? (et ne vous faîtes pas flouer par la deuxième image, le reste du temps c'est pas aussi beau mais tout aussi creux)
Avec ces putains d'arrière plans fait en 3D
c'est pas que le fond qui est impacté, tout se modèle sur le même canevas
Et encore là, c'est vraiment pas le pire, vous mattez des webtoons, mais c'est la mort de l'individualité, la forme, le fond, les idées, la manière de les traiter, les noms, le style graphique, TOUT est similaire de A à Z et TOUT est insipide, falot
et à l'inverses dans des registres différents y'a ça :
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/32/3/1660159078-image.jpghttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/32/3/1660159133-image.jpghttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/32/3/1660159440-image.png
fin bref, c'est la décadence

T'es pas le seul a avoir remarqué... ma théorie est que c'est fait en sorte d'attirer plus des femmes, c'est pareil pour les romans tout est devenu enfantin, rigolote ou bisounours.
)

L'objectif étant de créer une forte identification, de l'immersion émotion à travers la diversité, le bon sentiment ou une sensation de justice à travers des des personnages très égocentriques.

Toute œuvre qui présente la réalité de façon crue n'aura aucun succès, il faut quelque chose qui permet de s'évader dans son imagination.

Le 10 août 2022 à 20:25:18 :
L'exemple le plus parlant c'est celui des isekai
TOUT les isekais qui marchent et qui sont sorties récemment sont dans le désamorçage constant, on s'amuse à prendre les codes et à les détourner, les ridiculiser
Du coup on se retrouve avec des merdes comme isekai ojisan, cautious heros, spider desuga et j'en passe
SAO ça avait au moins le mérite d'avoir de l'ambition, c'était du serious biz
c'est chiant, surtout que c'est jamais fait de manière subtile, c'est pas du Cervantes, c'est grossier, normie, fade
Marvel, il paraîtrait que ça subit le même phénomène, mais bon j'en matte pas alors j'en sais rien
Il reste que des simulacres
C'est comme cette manie constante de vouloir briser le 4 ème mur, soit en s'adressant aux spectateurs soit via la prise de conscience des persos d'être des persos, non ce n'est pas original, décalé, subversif ou que sais je, c'est juste ridicule et ça nuit presque toujours à l'œuvre
On peut pas juste, avoir de l'art ? Il reste que du divertissement
Mais en vrai c'est pas cantonné aux œuvres ce phénomène, c'est la véritable Zeitgeist actuelle et on le voit avec le phénomène du "malaise", les abrutis qui trouvent tout ce qui est un minimum sérieux, emphasique, osé, perturbant comme étant "gênant", ou bien on dira "il s'y croit trop", c'est juste gerbant comme manière d'appréhender le monde
vraiment chiant

Après, y'a Konosuba qui est plutôt un pastiche qu'une parodie des isekais, mais je comprends que ça t'énerve, parce que ce qui a fait la popularité de ce genre, c'est d'avoir des thématiques trop simple prenant un khey lambda et puceau et en l'emmenant dans un monde de rpg fantasmé où toutes les 10/10 de ce monde vont vouloir l'épouser.
Perso ce genre me plait bien, mais c'est vrai que 50 animes qui suivent le même schéma, au bout d'un moment t'en as marrehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/07/1/1518452954-chefotacosbgdeter.png
Donc t'en as qui essaient un peu de parodier le genre

Et voilà qu'aujourd'hui je tombe sur ça par pur hasardhttps://image.noelshack.com/fichiers/2019/29/2/1563304340-1560174092-capture-d-ecran-2019-06-10-a-15-38-00-01.png
" Profondément infectée par le sens, la représentation a perdu toute innocence. On peut désigner comme innocente une représentation qui se donne simplement comme telle, qui prétend simplement être l'image d'un monde extérieur (réel ou imaginaire, mais extérieur) ; en d'autres termes : qui n'inclut pas en elle-même son commentaire critique. L'introduction massive dans les représentations de références, de dérision, de second degré, d'humour a rapidement miné l'activité artistique et philosophique en la transformant en rhétorique généralisée. Tout art, comme toute science, est un moyen de communication entre les hommes. Il est évident que l'efficacité et l'intensité de la communication diminuent et tendent à s'annuler dès l'instant qu'un doute s'installe sur la véracité de ce qui est dit, sur la sincérité de ce qui est exprimé (imagine-t-on ; par exemple, une science au second degré ?). L'effritement tendanciel de la créativité dans les arts n'est ainsi qu'une autre face de l'impossibilité toute contemporaine de la conversation. Tout se passe en effet, dans la conversation courante, comme si l'expression directe d'un sentiment, d'une émotion, d'une idée était devenue impossible, parce que trop vulgaire. Tout doit passer par le filtre déformant de l'humour, humour qui finit bien entendu par tourner à vide et par se muer en mutité tragique. Telle est à la fois l'histoire de la célèbre « incommunicabilité » (il est à noter que l'exploitation ressassée de ce thème n'a nullement empêché l'incommunicabilité de s'étendre en pratique, et qu'elle reste plus que jamais d'actualité, même si on est devenu un peu las d'en parler) et la tragique histoire de la peinture au XXe siècle. Le parcours de la peinture parvient ainsi à figurer, plus il est vrai par analogie d'ambiance que par approche directe, le parcours de la communication humaine dans la période contemporaine. Nous glissons dans les deux cas dans une ambiance malsaine, truquée, profondément dérisoire ; et tragique au bout de son dérisoire même. Ainsi le passant moyen traversant une galerie de peinture ne devra-t-il pas s'arrêter trop longtemps, s'il veut conserver son attitude de détachement ironique. Au bout de quelques minutes, il sera malgré lui gagné par un certain désarroi ; il ressentira pour le moins un engourdissement, un malaise ; un inquiétant ralentissement de sa fonction humoristique "
Y'a pas de coïncidence , y'a pas d'coïncidencehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/45/7/1604807976-houellebecq-depression.png