Sur une île au centre de la mer d’Aral, les planificateurs militaires soviétiques ont décidé d’expérimenter des armes chimiques et biologiques. La variole, l'anthrax, la brucellose, la tularémie et même la peste bubonique ont été transformées en armes et stockées sur l'île.
La mer d’Aral est ainsi devenue un site d’essai d’armes biologiques cancérigènes. La plupart des dirigeants soviétiques ayant pris ces décisions ne sont plus là pour voir les fruits de leur travail. Pourtant, en asséchant les rivières et en modifiant le paysage naturel, l’URSS a créé une catastrophe environnementale comparable à celle de Tchernobyl.
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À mesure que le lac s’est asséché, le fond marin a été exposé au vent et aux tempêtes de sable. Et, dans ce fond marin, se trouve une multitude de produits chimiques mortels. Ainsi, des tourbillons toxiques ont émergé du sol, transportant les produits chimiques dans un rayon de 800 km. Pour vous donner une idée, le rayon du territoire contaminé est égal à la superficie de la France métropolitaine.
Les tempêtes de poussière toxique qui parcouraient les environs étaient mêlés de pesticides et de chlorure de sodium. Ces produits se sont incrustés dans le sol, devenant rapidement partie intégrante de la chaîne alimentaire. Cela a affecté la santé de la population locale. Les habitants ont subi une explosion des maladies respiratoires, des malformations congénitales, de la mortalité infantile, de toutes sortes de cancers et de troubles immunologiques. La tuberculose a muté, et est devenue multirésistante.