Tu te replonges dans les grandes épopées antiques,

tu t'enivres de puissants récits historiques. La conquête des Gaules, la chute de l'Empire-Monde, la lente ré-émergence de l'Europe comme puissance des puissances. Les grandes conquêtes, les grandes aventures, les grandes découvertes.

Tu te laisses emplir de tous ces idéaux aristocratiques un peu poussiéreux. Cette musique si particulière, ce râle du vieux monde. L'arété, l'image intacte de la chevalerie que nous livre le Codex Manesse. Ces hommes, dans leurs aspirations, te semblent venus d'une réalité toute autre, complètement fictive.

Tu prends toute cette énergie en plein visage et te laisses imaginer quelques instants quel sentiment ce doit être, d'être cet explorateur qui devine tout juste une terre vierge à l'horizon, ou ce cavalier qui prépare ce qui sera peut-être la dernière charge d'une existence toute entière dédiée à sa terre et à Dieu, une vie abandonnée aux mains du seigneur, dans une violence inouïe.

Puis tu regardes autour de toi, tu balayes des yeux cet enfer corbuséen, désenchanté, qui constitue ton environnement immédiat. La boule au ventre.

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Ah ouais.

Up

Ah ouais.

J'imagine Alexandre triomphant dans Babylone, Hannibal voyant son armée défaire Rome, César traversant le Rubicon le tout en écoutant Eroica de Beethoven puis je me souviens qu'à l'age d'Alexandre je n'ai encore rien accompli si ce n'est poster sur ce forumhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/03/5/1516399420-1468449511517.png