[BAC] L'auteur tombé en français DETRUIT les lycéens
NainQuiCourt
2022-06-22 04:19:06
Le texte en question jugé trop dur et incompréhensible:
Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, «Les frères», 1989 Situé dans un passé indéterminé, le roman de Sylvie Germain Jours de colère prend place dans les forêts du Morvan. Le texte suivant est extrait d’un chapitre intitulé «Les frères». Il présente les neuf fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse.
«Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, - des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.
Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles.
La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse».
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png
SguegFumant
2022-06-22 04:22:55
Le 22 juin 2022 à 04:19:06 :
Le texte en question jugé trop dur et incompréhensible:
Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, «Les frères», 1989 Situé dans un passé indéterminé, le roman de Sylvie Germain Jours de colère prend place dans les forêts du Morvan. Le texte suivant est extrait d’un chapitre intitulé «Les frères». Il présente les neuf fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse.
«Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, - des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.
Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles.
La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse».
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png
C’était quoi l’exercice ?
7pourcentBordel
2022-06-22 04:23:03
Le 22 juin 2022 à 04:19:06 NainQuiCourt a écrit :
Le texte en question jugé trop dur et incompréhensible:
Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, «Les frères», 1989 Situé dans un passé indéterminé, le roman de Sylvie Germain Jours de colère prend place dans les forêts du Morvan. Le texte suivant est extrait d’un chapitre intitulé «Les frères». Il présente les neuf fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse.
«Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, - des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.
Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles.
La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse».
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png
Ca manque de stickers
chevalierpaien
2022-06-22 04:25:26
Dans l'entretien du Figaro :
Je n’ai pas de conseils à donner pour étudier ce texte, je n’écris pas pour proposer des analyses, juste des histoires susceptibles de faire rêver, imaginer, penser. Je ne peux que souhaiter aux élèves d’apprendre à lire, à s’efforcer de penser par eux-mêmes, et à aimer les mots, et aussi à en peser le poids, la justesse et les possibles conséquences quand ils les utilisent.
Pas un très bon choix de texte pour le bac.
Syrianos
2022-06-22 04:26:27
Le texte est beau mais question analyse je peux comprendre que pour les lycéens d'aujourd'hui ce ne soit pas évident
totolog
2022-06-22 04:26:38
Le 22 juin 2022 à 04:25:26 chevalierpaien a écrit :
Dans l'entretien du Figaro :
Je n’ai pas de conseils à donner pour étudier ce texte, je n’écris pas pour proposer des analyses, juste des histoires susceptibles de faire rêver, imaginer, penser. Je ne peux que souhaiter aux élèves d’apprendre à lire, à s’efforcer de penser par eux-mêmes, et à aimer les mots, et aussi à en peser le poids, la justesse et les possibles conséquences quand ils les utilisent.
Pas un très bon choix de texte pour le bac.
Aucun auteur n'ecrit specialement pour que son texte soit propose au bac hein
NainQuiCourt
2022-06-22 04:27:45
Il fallait faire un commentaire du texte.
Le sujet peut éventuellement dérouter un temps les candidats car ils passent sur un auteur inconnu qu'ils n'auront pas vu pendant l'année.
Mais après, pas de difficulté particulière et pas mal de trucs à relever niveau style. Bref rien de sorcierhttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/13/1490886827-risibo.png
Syrianos
2022-06-22 04:28:21
Il y avait un énoncé ou un domaine particulier à analyser ou ils balancent juste le texte et tu te demmerdes ?
chevalierpaien
2022-06-22 04:28:27
Le 22 juin 2022 à 04:26:38 :
Le 22 juin 2022 à 04:25:26 chevalierpaien a écrit :
Dans l'entretien du Figaro :
Je n’ai pas de conseils à donner pour étudier ce texte, je n’écris pas pour proposer des analyses, juste des histoires susceptibles de faire rêver, imaginer, penser. Je ne peux que souhaiter aux élèves d’apprendre à lire, à s’efforcer de penser par eux-mêmes, et à aimer les mots, et aussi à en peser le poids, la justesse et les possibles conséquences quand ils les utilisent.
Pas un très bon choix de texte pour le bac.
Aucun auteur n'ecrit specialement pour que son texte soit propose au bac hein
Alors pourquoi c'est proposé au bac si c'est pour le saucissonner et passer à coté de l'essence du texte et de l'œuvre ?
MarcoFleshlight
2022-06-22 04:28:55
Mais bordel le niveau quoi
On a vraiment un pied dans idiocratie
FionDeFacochere
2022-06-22 04:29:45
En même temps paye la gueule du texte aussi.
On dirait une prof de philo après 3 taz. Son texte sans queue ni tête débordant d'imagination ahi
KoalaHeureux
2022-06-22 04:30:33
Dites vous que ces incultes auront le bac et iront à la fac
OenyiiiiiiL
2022-06-22 04:30:48
Le 22 juin 2022 à 04:25:26 :
Dans l'entretien du Figaro :
Je n’ai pas de conseils à donner pour étudier ce texte, je n’écris pas pour proposer des analyses, juste des histoires susceptibles de faire rêver, imaginer, penser. Je ne peux que souhaiter aux élèves d’apprendre à lire, à s’efforcer de penser par eux-mêmes, et à aimer les mots, et aussi à en peser le poids, la justesse et les possibles conséquences quand ils les utilisent.
Pas un très bon choix de texte pour le bac.
Rapport ?
T'es typiquement ce qu'elle critique
chevalierpaien
2022-06-22 04:31:13
Le 22 juin 2022 à 04:30:48 :
Le 22 juin 2022 à 04:25:26 :
Dans l'entretien du Figaro :
Je n’ai pas de conseils à donner pour étudier ce texte, je n’écris pas pour proposer des analyses, juste des histoires susceptibles de faire rêver, imaginer, penser. Je ne peux que souhaiter aux élèves d’apprendre à lire, à s’efforcer de penser par eux-mêmes, et à aimer les mots, et aussi à en peser le poids, la justesse et les possibles conséquences quand ils les utilisent.
Pas un très bon choix de texte pour le bac.
Rapport ?
T'es typiquement ce qu'elle critique
T'as pas compris où je voulais en venir.
NainQuiCourt
2022-06-22 04:31:43
Lu dans des copies:
"nous allons maintenant voir le côté des hommes en commençant par leur alimentation. Car oui, ils ne sont pas là à manger des fast-food régulièrement."https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/7/1530476579-reupjesus.png
"L'autrice nous démontre que la contraception n'est pas pratiquée en forêt en nous montrant neuf frères, d'ailleurs les parents sont démissionnaires".https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488555-jesus24.png
"Il y a harmonie entre les hommes et la forêt car on descend du singe.
La forêt est dangereuse : on y mange des végétaux, ce qui peut rendre malade.
Elle est aussi dangereuse à cause des prédateurs comme les chevreuils."https://image.noelshack.com/fichiers/2016/26/1467335935-jesus1.png
Fiakosaumon
2022-06-22 04:33:48
"L'autrice nous démontre que la contraception n'est pas pratiquée en forêt en nous montrant neuf frères, d'ailleurs les parents sont démissionnaires"
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/16/4/1650523535-full-1.png
chevalierpaien
2022-06-22 04:37:24
Le 22 juin 2022 à 04:31:43 :
Lu dans des copies:
"nous allons maintenant voir le côté des hommes en commençant par leur alimentation. Car oui, ils ne sont pas là à manger des fast-food régulièrement."https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/7/1530476579-reupjesus.png
"L'autrice nous démontre que la contraception n'est pas pratiquée en forêt en nous montrant neuf frères, d'ailleurs les parents sont démissionnaires".https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488555-jesus24.png
"Il y a harmonie entre les hommes et la forêt car on descend du singe.
La forêt est dangereuse : on y mange des végétaux, ce qui peut rendre malade.
Elle est aussi dangereuse à cause des prédateurs comme les chevreuils."https://image.noelshack.com/fichiers/2016/26/1467335935-jesus1.png
Pourquoi ils écrivent "autrice" ?
NainQuiCourt
2022-06-22 04:38:24
On a une description classique (les élèves en ont étudié à la pelle pendant leur année, quelles que soient les œuvres qu'ils ont vues).
Thème classique du roman de l'adéquation des personnages avec leur environnement.
Mais comme les élèves sont incapables de prendre du recul et d'adapter ce qu'ils ont vu à un texte d'un auteur inconnu, ça vient crier au sujet infaisablehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png