On dirait une dissertation de lycéen
Le plan avec les niveaux, l'introduction et la conclusion et les retours à la ligne c'est son style
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MON QUOTIDIEN LE CYBERHARCÈLEMENT (Qui dure depuis des années…)
INTRODUCTION
Jamais je n’aurais cru un jour écrire un livre. C’est un domaine qui ne m’a jamais intéressé en plus d’être très compliqué à mes yeux.
Mais lorsqu’on a une idée en tête et que l’on souhaite faire quelque chose de nouveau, l’envie et la motivation dépassent la difficulté.
C’est ce qu’il s’était passé à mes débuts sur YouTube, je n’avais aucune connaissance dans le domaine de la vidéo, du montage et du son.
Mais j’avais les idées et surtout la motivation de partager la plus grande passion de ma vie : les jeux vidéo.
J’avais créé ma première chaîne YouTube le 16 janvier 2008. À cette époque, peu de personnes en France connaissaient l’existence de cette plateforme.
Nous n’étions qu’une poignée à partager du contenu régulièrement, et ça, avec les moyens du bord. Le matériel nécessaire n’était pas aussi accessible à l’époque, sans compter l’absence de tutoriels.
La qualité vidéo n’était pas au rendez-vous, mais qu’importe, nous étions satisfaits de nos vidéos à 240 p en 4/3 sans miniature, sans titres aguicheurs et sans montage tout en étant suivis par une centaine d’internautes.
À force de m’intéresser au domaine de la vidéo et de partager mes créations, la qualité de celles-ci augmentait petit à petit.
Et il en allait de même pour les abonnés : de plus en plus de personnes suivaient mon aventure avec plus ou moins d’attention. Je recevais tout le temps des commentaires encourageants, positifs et remplis de joie. Un respect mutuel difficile à retrouver aujourd’hui.
On pouvait clairement dire que c’était un monde de Bisounours plein de passion, de gaieté et de respect.
Malheureusement, cette ambiance ne pouvait pas durer dans le temps avec la popularité grandissante du site.
Plus un domaine devient connu, plus cela attire de nouveaux publics et dedans se trouvent des personnes froides, des frustrés de la vie, des déchets de la société…
Des personnes qui n’ont rien trouvé de mieux à faire que de casser les burnes de ceux qui tentent de réussir en partageant ce qu’ils aiment.
De plus, ce phénomène a été amplifié avec l’arrivée de la monétisation.
En soi, c’est un excellent moyen pour les personnes souhaitant vivre de leurs vidéos sans passer par des entreprises tierces. Mais comme dans tous les domaines, l’argent est tabou, vivre de ce que l’on aime faire est intolérable aux yeux des perdants.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à gagner de l’argent à partir de septembre 2012, soit plus de quatre ans après mes débuts. Mes premiers revenus étaient dérisoires. Je ne touchais que 50 euros par mois, je me souviens même de ma joie lorsque j’avais réussi à gagner 200 euros en un mois avec mes vidéos.
C’était une fierté personnelle, un plaisir que je n’avais jamais ressenti auparavant : pouvoir gagner de l’argent à travers une passion.
Mes revenus augmentaient doucement mais sûrement, et au moment où j’avais réussi à générer le même salaire que mon métier de l’époque (équipier logistique), je me suis dit qu’il était possible de vivre à 100 % de ce que j’aime faire dans la vie.
À mon travail, à mon domicile et même dans mes rêves, je pensais à tout ce que je pouvais faire en gagnant ma vie grâce à YouTube. Plus de vidéos, être plus présent sur mes réseaux sociaux, partager ma joie de vivre à un plus grand nombre.
Ma motivation avait atteint un stade tellement grand que je pensais impossible de perdre mon éternel sourire.
Quel imbécile j’étais…
Au moment où je commençais à annoncer mon souhait de consacrer l’intégralité de ma vie professionnelle à la création de vidéos, cela n’avait pas plu à une petite minorité…
Des personnes jalouses mauvaises d’esprit qui ont décidé d’utiliser tous les stratagèmes imaginables dans le but de détruire ma carrière de vidéaste, on peut même dire que ces personnes veulent détruire ma vie.
À travers ce livre, je vais vous partager toutes les méthodes obscures et infâmes que je me suis prises en pleine face durant toutes ces années que certains iront considérer comme déprimantes.
Chaque chapitre représentera un niveau de haine, nous commencerons avec le plus soft pour terminer avec le plus cruel.
Vous avez beau avoir du plomb dans la tête, vous avez beau être fort psychologiquement, rappelez-vous juste que tout comme vos muscles et vos organes, votre santé mentale est quelque chose de fragile qui peut être rongé par des évènements que vous n’avez jamais souhaités.
J’espère ne pas vous dégoûter de la vie…
NIVEAU 1
Vous serez d’accord avec moi que vous n’oseriez jamais insulter gratuitement un inconnu de peur de vous en prendre une. Sur internet, ce n’est pas vraiment ça.
Avec la démocratisation des réseaux sociaux, l’insulte est devenue une banalité. À quoi bon s’empêcher de dénigrer un internaute sachant que l’on est bien en sécurité chez soi ?
C’est vrai, sous couvert d’un pseudonyme, vous vous sentez tellement supérieur aux autres que vous n’hésitez pas à utiliser un langage agressif pour montrer que rien ne vous fait peur.
Mais qu’en est-il des personnes qui reçoivent les paroles blessantes ?
— Il s’en remettra !
— Il les aura oubliées !
— Ça fait partie de la vie !
— Il ne me connaît pas !
Après tout, ce ne sont pas quelques insultes qui provoqueront la dépression de celui qui les reçoit !
Cependant, personne ne deviendra le centre du monde, et les internautes utilisant ce langage irrespectueux ont tendance à oublier qu’ils ne sont pas seuls. Peut-être que la victime oubliera très vite qu’elle s’est fait traiter de tous les noms d’oiseaux par une ou deux personnes, mais est-il facile d’oublier des centaines, voire des milliers d’insultes ?
Considérons une insulte comme une pichenette… Eh bien, vous constaterez que ces pichenettes peuvent devenir aussi violentes qu’un coup de poing si l’on multiplie ce geste qui paraît anodin par le nombre de personnes l’utilisant.
Un irrespectueux d’internet ne se rend pas forcément compte de la gravité de ses actes…
Pour ma part, je ne me souviens pas à partir de quand j’ai commencé à recevoir des insultes. C’était quelque chose qui me passait par-dessus la tête, j’étais trop occupé à gérer mes créations pour prêter attention à ces mots sans intérêt.
Cependant, plus les années passèrent, plus l’intensité des insultes augmentait. Certes, c’était toujours les mêmes injures (il faut dire aussi que le quotient intellectuel des pratiquants était tellement bas qu’ils n’arrivaient pas à innover… haha), mais en recevoir tous les jours par milliers commençait à m’impacter psychologiquement.
Partout j’en reçois, quelle que soit la vidéo, quel que soit le réseau social, et même en messages privés sur les messageries de consoles de jeux vidéo ou sur mon compte eBay. Note, si j’avais manqué de respect à une personne, je comprendrais son retour injurieux, cela dit, quand ton but sur internet n’est pas d’insulter, mais plutôt de partager ce que tu aimes faire dans la vie, il y a de quoi se poser des questions.
Je me souviens même avoir reçu des insultes juste parce que j’avais dit bonjour sur Twitter :
— Bonjour tout le monde !
— N… ta m…
— C…
— Va C…
— Sale Z…
— Fils de p…
Je ne compte même plus les injures reçues dans l’espace commentaires de mes vidéos. Elles commençaient petit à petit à prendre le dessus sur mes commentaires de soutien et de conseils.
Même une simple vidéo de remerciements remplie de gentillesse peut provoquer un véritable champ de bataille dans les commentaires.
Mais le pompon restera pour mes lives Twitch puisqu’en effet, il est possible d’y poster directement sa petite crotte en direct et d’observer la réaction du streamer qui peut à tout moment changer complètement.
Évidemment, il existe des systèmes pour contrer au maximum ces comportements toxiques comme la liste de mots interdits. Mais même avec ça, vous en avez toujours qui passent à travers les mailles du filet. Il suffit à l’internaute nocif de comprendre le mécanisme pour mal orthographier volontairement l’insulte.
Et qu’en est-il du bannissement ? Certes vous pouvez bannir ou masquer la personne, mais vous ne pouvez pas empêcher la création de nouveaux comptes dans le but de revenir vous balancer des crottes, et ça pendant des semaines, voire des années.
Cerise sur le gâteau, certains sont prêts à payer pour m’insulter. En effet, il existe un système de dons permettant aux donateurs d’écrire un texte qui sera affiché en live à la vue de tout le monde. On peut dire qu’insulter un vidéaste pour certaines personnes, ça n’a pas de prix.
C’est fou quand même ! Je ne connais pas les personnes qui m’insultent, je ne sais pas pourquoi ils ont décidé de me manquer de respect. Peut-être à cause de mon comportement, de mon visage, de ma façon de parler ou de ma simple présence sur internet. Ou peut-être parce que c’est tendance d’insulter quelqu’un qui tente de réussir.
Malheureusement, étant donné que je ne connais pas les personnes injurieuses ni leurs raisons, je ne peux pas savoir pourquoi ils se comportent ainsi. Et le fait de ne pas savoir me perturbe encore plus.
Imaginons que l’internaute irrespectueux me taille parce qu’il n’aime pas mon contenu, alors pourquoi continue-t-il à me suivre ? Quand tu n’aimes pas quelque chose, tu passes ton chemin, c’est aussi simple que ça !
Pourquoi consacrer son précieux temps libre à quelque chose que l’on n’aime pas ?
C’est comme si j’allais au cinéma voir un genre de film que je déteste, avec une histoire qui ne m’attire pas et des acteurs que je n’apprécie pas.
Non seulement je vais me faire chier, mais en plus j’aurai payé la séance.
Avec le temps, j’ai compris que pour certaines personnes, il est compliqué de consacrer son temps libre à quelque chose d’épanouissant et de bon.
Évidemment, l’injure ne sera jamais épanouissante pour un internaute.
On ne pourra jamais clamer haut et fort que l’on consacre son temps libre à insulter les autres, ce serait un signe d’échec social.
Je doute que les personnes qui me manquent de respect en parlent à leur entourage personnel ou professionnel… Imaginez la situation suivante :
— Tu fais quoi dans la vie ?
— J’insulte des gens sur internet, c’est trop mdr.
— J’espère que tu ne te comporteras pas comme ça avec moi, compris ?
— Heeeuuuu… oui oui, monsieur.
J’ai comme l’impression que les impolis de la société sont complètement déconnectés de la réalité.
À force de rester cloîtré chez soi à passer tout son temps libre à suivre des comptes toxiques, le comportement social s’altère, et il peut devenir néfaste si l’on s’amuse régulièrement à faire des choses très malsaines.
L’insulte devient un jeu, une compétition s’installe entre plusieurs internautes dans laquelle le but est de faire péter une durite à une personnalité le plus rapidement possible. Des groupes se forment, une entraide entre ces personnes voit le jour, des individus qui ne se connaissaient même pas avant se mettent à discuter ensemble car leur centre d’intérêt commun est le lynchage récréatif.
D’ailleurs, petite information, cela fait un petit temps que j’ai téléchargé une application qui nettoie l’espace des commentaires de chacune de mes vidéos. Dites-vous qu’au moment où j’écris ce passage, l’application a supprimé un total de 37 315 commentaires contenant des insultes, et ça, uniquement sur ma chaîne principale.
Un chiffre qui donne le tournis et qui montre le côté nocif des réseaux sociaux. L’accessibilité a fait ressortir la nature immonde de l’être humain : il suffit d’une connexion internet, d’un compte et d’un appareil même rudimentaire pour balancer le maximum de vacheries possibles.
Après tout, si pour mon cas cela s’arrêtait aux insultes, je ne serais pas en train d’écrire ce livre qui va peut-être m’emporter dans un abysse infini.
En effet, l’insulte n’est que le niveau 1 de ce que j’ai pu subir, d’autres évènements bien plus graves vont envahir mon quotidien puisque même si je me prends des milliers d’insultes, je garde la motivation et le sourire dans ce que j’aime faire.
Quel est l’intérêt d’insulter volontairement et publiquement quelqu’un que l’on n’aime pas ?
NIVEAU 2
Il existe des termes plus violents que les insultes, des mots qui peuvent vous démotiver à tout jamais et vous transformer en une loque sans projet et sans avenir, ce sont ceux appartenant au lexique du rabaissement.
Aaaaah ! Rien n’est mieux que de rabaisser volontairement une personnalité que l’on n’apprécie guère pour quelle disparaisse complètement d’internet ! Oh oui, que c’est amusant ! Je m’incline à 180 degrés devant vous, cher empereur, pour prouver votre supériorité.
C’est vraiment immonde de se comporter ainsi sans penser aux conséquences. Un passionné travaille tous les jours corps et âme sur son temps libre pour partager ce qu’il aime faire et pour apprendre des choses à ses abonnés et voilà que sans crier gare débarquent des toxiques de la vie.
Bon, vous aurez compris que ces personnes-là sont à éviter au maximum et qu’elles ne vous apporteront rien dans votre vie ni dans vos projets.
Vous allez peut-être regrouper les insultes et les remarques rabaissantes dans la même catégorie, mais croyez-en mon expérience, ce sont deux choses à séparer.
Recevoir des F… de p… à longueur de journée est nettement moins impactant que des remarques du style :
— Tu n’arriveras à rien faire dans ta vie.
— Arrête tout, tu n’es bon à rien.
— Tu as toujours été nul.
— Quoi que tu fasses, ce sera toujours mauvais !
— Tu perds ton temps dans un domaine que tu ne maîtriseras jamais…
Encore une fois, c’est le nombre qui fait la force. En recevoir un tous les 36 du mois n’altèrera pas votre santé mentale, à moins d’être très faible psychologiquement, ce qui est tout à fait possible, mais en recevoir, tout comme les insultes, par centaines vous poussera à vous poser des questions que vous n’auriez jamais soupçonnées :
— Suis-je bon à quelque chose ?
— Dois-je tout abandonner ?
— Ma vie vaut-elle le coup ?
— Ces internautes ont-ils raison ?
— À quoi bon continuer si personne ne me soutient ?
Juste avec la force obscure du rabaissement de masse, vous allez jusqu’à vous demander si vous n’êtes tout simplement pas qu’un éternel perdant. Et c’est justement ce que recherchent les harceleurs qui vous veulent du mal : que vous vous posiez des questions inutiles pour vous dégoûter de vos projets.
Personnellement, j’ai continuellement le droit à cette pratique. Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive un commentaire rabaissant.
« Mais comment font-ils ? » allez-vous me dire. Simplement en me comparant avec ce qui n’est pas comparable.
Dans le domaine de la collection, il suffit de dire que je ne suis qu’une tache, comparé à certains monstres de la collection. Oui, mais voilà, je ne connais pas la situation financière de ces collectionneurs. C’est sûr qu’en étant dix fois plus riche, on peut se procurer dix fois plus de choses avec un espace dédié plus conséquent.
Dans le domaine du jeu vidéo, il suffit de me dire que je ne suis qu’un joueur de pacotille en me comparant avec différents joueurs e-sport ou speedrunners. Mais là encore une fois, la similitude est biaisée par le fait que je ne reste pas sur le même jeu, mais surtout, que je ne recherche pas la perfection.
Dans le domaine de la vidéo, il suffit de dire que la qualité de mes créations est ridicule en comparaison de certains vidéastes réputés. Haha, c’est drôle ! C’est impossible de comparer une vidéo faite en une journée en solo et une vidéo qui a demandé des semaines de travail avec une équipe de plusieurs personnes.
Et même dans le domaine des ouvrages, ma main à couper que suite à la publication de ce que vous êtes en train de lire, des personnes mal intentionnées vont tenter de me rabaisser en comparant mon livre amateur à des livres d’auteurs mondialement connus avec 20 ans de bouteille.
Comme vous avez pu le deviner, le rabaissement est un moyen très efficace pour démotiver une personne que l’on ne supporte plus. Il suffit de trouver les bons mots et de bien tourner sa phrase machiavélique. De plus, l’utilisation d’insultes n’est pas nécessaire, et même déconseillée, pour rendre le commentaire plus crédible encore.
Je me souviens avoir reçu mon premier rabaissement via un vocal vidéo, peut-être en avais-je reçu avant par écrit, mais ils n’étaient pas aussi poignants. De plus, il était rare pour moi à l’époque de recevoir des messages vocaux.
C’était en 2014, voici ces propos :
— Salut à toi, je ne sais pas ce que tu as en tête mais laisse-moi te donner un conseil d’ami, arrête tout ce que tu fais, tu fonces droit dans un mur et cela ne te mènera à rien. Je préfère te prévenir tout de suite avant qu’il ne soit trop tard. Médite bien mes paroles, tu me remercieras plus tard.
Il y a de quoi réfléchir sérieusement après avoir entendu un message vocal de la sorte. Mais si l’on se pose les bonnes questions, on peut facilement ne pas prendre en compte ce type de rabaissement. Voilà justement quelques exemples de questions à vous poser pour savoir si ce que vous entendez ou lisez est bel et bien un rabaissement plutôt qu’un conseil :
— Qui est cet internaute ?
— Partage-t-il les mêmes centres d’intérêt que moi ?
— Quelle est sa situation sociale et professionnelle ?
— Est-il bien placé pour me donner ces conseils ?
— A-t-il fait des choses concrètes dans la vie ?
Ainsi, vous constaterez rapidement que vous encaissez mieux les rabaissements en gardant la tête sur les épaules et en prenant du recul sur ce que les gens disent sur vous.
N’oubliez pas de privilégier les personnes de confiance, de préférence celles que vous connaissez dans la vraie vie (attention, ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas derrière un PC qu’elles deviennent obligatoirement non toxiques).
C’est toujours mieux de recevoir des conseils ou des vérités de la part de personnes de confiance plutôt que de la part d’internautes sortis de nulle
part. Ajoutons à cela que celles et ceux qui tenteront de vous rabaisser continuellement n’atteindront jamais votre niveau car vous osez, vous tentez et c’est toujours mieux que de ne rien faire dans la vie (mis à part rabaisser).
Quelqu’un pratiquant le rabaissement ne réussira jamais ses projets !
Tu vas leak tout le livre ?
Le 15 juin 2022 à 00:39:09 :
Tu vas leak tout le livre ?https://image.noelshack.com/fichiers/2022/14/1/1649071526-issourat10.png
Ce torchon intéresse des gens ?