AntoineForum62
2022-06-11 14:49:28
Déjà il faut que je vous inculque les bases
On peux maintenir une tête en vie en dehors de son corps, cela a été fait chez le chien, singes, rats etc.
Les têtes restent vivantes et réactives aux stimulus (lumière, bruit etc.), voir les expériences de Vladimir Demikhov par exemple, avec un chien à deux têtes, qui se sont comportées normalement pendant un mois (les deux vivaient leur vie, mangeaient, boire etc.)
Il est possible de maintenir une tête en vie totalement séparée d'un corps via un système de circulation artificiel (ce qui nécessiterait cependant des innovations pour le faire sur le long terme)
Ou en greffant la tête sur un autre corps, mais cela nécessite que la première tête reste en place sur le corps receveur, car le système nerveux contrôle des fonctions vitales (respiration, cœur)
Pour le moment, bien qu'il soit possible de garder une tête en vie, une transplantation ne fait que la connecter à la circulation sanguine d'un corps, afin d'apporter à la tête / cerveau les éléments essentiels à son fonctionnement (oxygène, nutriments etc.)
On pourrait imaginer connecter la moelle épinière un jour, mais pour l'instant, c'est très compliqué
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/23/5/1654865219-nerf-micrographe-electronique-a-balayage-colore-sem-d-une-fracture-de-gel-a-travers-un-nerf-peripherique-les-cellules-de-schwann-enveloppent-leur-membrane-cellulaire-autour-du-nerf-un-certain-nom.jpg
Des nerfs rachidiens sous un microscope électronique à balayage
Il y en a des millions comme ça, et nous n'avons pas d'outils adaptés à leur manipulation et leur réparation
Le jour où on saura le faire, les personnes avec des lésions de la moelle épinière pourraient être guéries, et les transplantations de tête avec contrôle du corps, y compris chez l'humain, pourraient avoir lieu
Avec la technologie actuelle, je pense qu'il est possible que cela puisse constituer une alternative à la cryogénie, avec pour but le maintien en vie dans un état inconscient via des médicaments et la connexion de la tête au système circulatoire d'un autre corps
Peut-être que les antirejet actuels seraient suffisamment efficaces, quoi qu'il en soit, des corps sains sont nécessaires et demandent un renouvellement environ tous les 70 ans
Il pourrait être possible d'avoir un corps pour la transplantation, si, par exemple, son génome aurait été modifié pour qu'il n'ait plus aucune conscience ou des zones de son cerveau liées à la conscience seraient volontairement lésées pendant le développement du fœtus
Cela éviterait aussi la nécessité de médicaments antirejet
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/cns.12700
Une transplantation de tête réussie chez le rat (14 essais sur 15 réalisés avec succès)https://image.noelshack.com/fichiers/2022/23/2/1654577959-cns12700-fig-0001-m.jpg
Encéphalogramme et électrocardiogramme normaux dans les 36 heures suivant l'opération (disponibles dans l'étude ci-dessus pour les deux têtes)
Euthanasiés après 36 heures
Comme vous pouvez le voir sur la photo, la tête transplantée possède aussi son bras, dont elle a le contrôle
Le maintien en vie d'une tête pourrait permettre de franchir la limite de l'espérance de vie actuellement fixée aux alentours de 80 - 120 ans, bien qu'il soit toujours possible d'être exposé à des maladies neurodégénératives, peu fréquentes comparé aux autres causes de mortalité (en très grande majorité des maladies cardio-vasculaires et cancers hors tête), mais dont l'occurrence est inconnue en franchissant cette limite
Bien que la fondation Methuselah a sponsorisé la Supercentenarian Research Foundation, qui a autopsié 8 supercentenaires (des gens qui ont passés les 110 ans)
6 sur 8 sont mort d'une amyloïde transthyrétine de type sauvage (une protéine défectueuse qui s'accumule et obstrue les vaisseaux sanguins, forçant le cœur à travailler plus fort jusqu'à échouer à maintenir un corps en vie)
Le système cardio-vasculaire est probablement la plus grande limite à notre espérance de vie, et il suffit de regarder l'athérosclérose qui touche tout le monde dès les premières années de vie et ne va qu'en s'aggravant