issoudu25
2022-06-05 17:14:31
Chartres. L'étudiante italienne se fait violer par un ami lors d'une soirée
Accusé d'agression sexuelle, l'individu de 30 ans nie en bloc. D'après lui, la victime aurait été consentante au rapport sexuel, lors d'une soirée à Chartres chez elle.
Ses amis ont dressé de lui le portrait d’un copain « jovial », qui aime faire la fête et qui peut parfois de montrer lourd dans la drague. Pourtant, l’homme de 30 ans qui comparaît devant le tribunal judiciaire de Chartres (Eure-et-Loir) est soupçonné d’agression sexuelle ayant entraînée 15 jours d’ITT.
Le prévenu, ingénieur diplômé et qui occupe un poste à responsabilité dans son entreprise, aurait pu comparaitre devant la cour d’assises pour le chef de viol, mais l’affaire a été correctionnalisée, avec l’accord de la victime.
issoudu25
2022-06-05 17:14:59
Les faits se sont déroulés une nuit de janvier 2021, dans une habitation de Chartres. Une étudiante italienne, originaire de la région de Bologne, vit en colocation. Avec son colocataire, ils ont l’habitude de retrouver un groupe d’amis pour des soirées festives, plus ou moins alcoolisées.
Ce soir-là, l’Italienne de 22 ans ne se sent pas au top de sa forme. Elle décide, contrairement à son habitude, d’aller se coucher plus tôt que ses camarades de fête. Elle monte dans sa chambre, au troisième et dernier étage et s’endort.
Elle racontera aux enquêteurs, quelques mois plus tard, lorsqu’elle a déposé plainte, qu’elle a entendu des pas monter l’escalier, reconnu le prévenu, qu’elle avait déjà éconduit quelques mois auparavant, s’installer dans son lit, et commencer à la toucher, il aurait ensuite pénétré la jeune femme, sans qu’elle puisse dire un mot ou se débattre.
Les souvenirs de cette nuit terrible refont surface quelques mois plus tard chez la victime, lors d’une autre soirée où un ami fait une blague au prévenu sur le viol. Elle part s’enfermer dans les toilettes.
À la barre, le prévenu assure que ce n’est pas un viol ou une agression sexuelle, que d’après lui, la victime était consentante, puisqu’elle ne lui a pas dit « non » et que « les échanges de baisers étaient mutuels ». Sur les SMS qu’il a envoyé à la jeune Italienne pour s’excuser de la nuit en question, il dira qu’il voulait se faire pardonner parce que, toujours selon lui, « elle était vierge ou souffrait de vaginisme ».
Lorsque le tribunal demande à la jeune femme comment elle va aujourd’hui, « je ne sais pas ». Elle a entamé une thérapie en Italie, où elle est revenue s’installer. « Je n’ai pas dit oui, ni avec ma voix, ni avec mon corps », martèle-t-elle devant le tribunal.
Un an ferme avec un bracelet électronique
Le prévenu a été reconnu coupable et condamné à trois ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis. Sa peine d’un an ferme sera aménagée sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique. Le tribunal a prononcé une obligation de soin, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et de l’indemniser à hauteur de 8 000 € de préjudice moral et 1 000 € au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale. Son identité a été inscrite au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).