h4skell
2022-06-01 23:15:31
Le 01 juin 2022 à 23:15:06 EtoileVagabonde a écrit :
Le 01 juin 2022 à 23:14:23 :
Personne dit çahttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/40/2/1538464049-ahibol.png
Je t’invite à relire les deux posts qui précèdent ton post.
C'est pas faux juste impertinent puisque tout est réaction chimiquehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/40/2/1538464049-ahibol.png
Donc personne le dithttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/40/2/1538464049-ahibol.png
EtoileVagabonde
2022-06-01 23:16:57
Bon, c’est parti pour votre PLS :
De l’ensemble des idées reçues qui composent le prêt-à-penser du forum - on peut aussi citer “la loi de Pareto”, le meme de la “redpill” emprunté à 4chan tout comme celui des “PNJ” - l’affirmation selon laquelle l’amour serait réductible à une suite de réactions chimiques m’est particulièrement insupportable. Non pas parce qu’elle représenterait une vérité incontournable à laquelle il faudrait se heurter mais, au contraire, parce qu’une conception aussi simpliste ne devrait pas être si répandue. Malheureusement, les raisonnements binaires, réducteurs et/ou fallacieux sont peut-être les plus compréhensibles car les moins nuancés. Et une pensée aisément compréhensible est plus accessible, qu’elle soit véridique ou fausse.
Non, l’amour n’est pas qu’un ensemble de réactions chimiques. Loin de là.
Cette idée n’est qu’une énième dérive d’un scientisme matérialiste qui voudrait nier à l’expérience purement subjective et personnelle sa place légitime au sein du réel. Aussi, les individus qui sont persuadés que cette définition de l’amour est la bonne tendent à confondre la carte et le territoire.
La science n’est qu’un ensemble de modèles descriptifs, théorisés à partir de données empiriques et/ou de démonstrations mathématiques. C’est une carte du réel. Ce n’est pas une simulation du réel. Juste un vecteur de validité et non un vecteur de vérité.
Un scanner montrera l’activité de mon cerveau mais ça ne sera jamais qu’un indicateur extrêmement limité de ce qui se passe à mon échelle de perception. Aussi, un scanner cérébral pourra relever l’état d’excitation que je peux ressentir face à un match de foot, il mettra au jour les connexions neuronales précises qui s’établissent lorsque l’équipe que je soutien marque un but ou lorsqu’elle en encaisse un. Mais si les neurologues qui inspectent ma matière grise n’ont aucun visuel sur l’écran que je regarde et ignore quelles équipes s’affrontent, ils seront incapables de le déterminer à partir des outils et des données qu’ils ont. Ils sauront simplement qu’à tel moment, j’ai été satisfait parce que mon cerveau a sécrété de la dopamine. Ai-je été satisfait parce que le gardien a fait un arrêt spectaculaire ? Ou parce que l’attaquant a mis la balle dans la lucarne ? Ou parce que mon joueur favori rentre ? Ils l’ignoreront.
De la même manière, l’expérience amoureuse est avant tout subjective et personnelle. Elle se vit. Ce n’est pas en observant l’activité de mon cerveau qu’ils détermineront ce qui me plaît véritablement chez cette fille. En se contentant d’observer uniquement les fameuses “réactions chimiques” qui chamboulent mes neurones, ils seront incapables de dire que j’aime les inflexions subtiles de sa voix, les taches de rousseurs qui ponctuent ses traits fins et délicats, le grain de beauté en forme de cœur sous son sein droit, l’éclat que je perçois dans ses yeux quand elle me parle de littérature, sa voix lorsqu’elle reprend Lauryn Hill etc.
Tout ce que vous vivez peut être réductible à des réactions chimiques. Tout. Mais n’êtes-vous que cela ? Non. En vérité, vous le savez aussi, vous êtes plus que la somme des éléments qui vous donnent forme. Vous êtes vous.
porte-cles123
2022-06-01 23:21:31
Le 01 juin 2022 à 23:16:57 :
...
Tout ce que vous vivez peut être réductible à des réactions chimiques. Tout. Mais n’êtes-vous que cela ? Non. En vérité, vous le savez aussi, vous êtes plus que la somme des éléments qui vous donnent forme. Vous êtes vous.
Totalement d'accord, le véritable amour est une transcendance. Il faut le vivre pour le concevoir.