Le cerveau des timides est le siège d’une activité intense qui le rend très sensible aux visages des autres.
Ils se cachent dans les soirées, bafouillent lors des présentations, rougissent à la moindre occasion... Les timides n’ont pas toujours la vie facile, et ils le doivent peut-être à leur cerveau. Une étude de l’Université de Sacramento a montré que le cerveau timide est surtout un cerveau très réactif, qui s’emballe facilement lors des situations inhabituelles.
Elliott Beaton et ses collègues ont fait passer des tests de timidité à une centaine d’étudiants et ont retenu les 12 les plus timides ainsi que les 12 les moins timides pour une expérience. Dans cette expérience, les étudiants devaient observer une suite de photographies et décider le plus vite possible s’il s’agissait d’hommes ou de femmes. Les visages exprimaient une palette d’émotions allant de la peur à la joie en passant par la colère, le dégoût, la tristesse.
E. Beaton a constaté que les mêmes aires cérébrales s’activaient chez tous les sujets, mais que certaines [...] s’activaient plus chez les timides que chez les autres. En fait, le cerveau timide est globalement plus actif que la moyenne, et il n’existe pas de zone cérébrale qui soit moins active. Le timide souffre d’un excès de réactivité aux émotions exprimées sur les visages.