J’ai regardé “Everything, Everywhere, All at once”
UMLA
2022-05-20 22:58:52
Posez vos questions.
UMLA
2022-05-20 23:00:10
J’imagine que peu de gens ici ont entendu parler de ce film. Pourtant, il y a une hype immense aux États Unis.
UMLA
2022-05-20 23:02:25
Le 20 mai 2022 à 23:00:35 :
Je pourrais avoir ton avis khey ?
Naturellement.
Laisse-moi juste un peu de temps.
UMLA
2022-05-20 23:16:12
Mon avis :
Je n’ai pas aimé.
Je dois d’abord reconnaître que le film a des qualités visuelles indéniables. C’est un spectacle abouti, les idées de mise en scène ne manquent pas tout comme les emprunts et références à d’autres œuvres. C’est une œuvre post-moderne qui repousse sans cesse les limites des codes cinématographiques qu’elle entend s’approprier. Lorsque le générique de fin s’amorce, on a le sentiment que les réalisateurs ont exploité toutes les possibilités qu’offre le concept de multivers.
J’ai écrit “exploité” mais le terme le plus approprié serait “épuisé”. Ce film est éprouvant, les scènes sont courtes, les séquences s’entrecroisent et il n’y a que peu de places pour la réflexion, la contemplation ou encore la tension puisque celle-ci se construit dans la durée. C’est un déluge audiovisuel qui, petit à petit, désensibilise le spectateur puisqu’à force d’être bombardés d’effets tous plus soignés les uns que les autres, le sens de la mesure se perd. Un sens de la mesure absent aussi dans l’humour qui plaira sans doute aux adulescents et parmi eux, les fans de Rick et Morty.
L’autre problème, c’est que le film repose sur une contradiction mais ne parvient jamais à la dépasser. Tout l’enjeu pour notre protagoniste, interprétée par l’exquise Michelle Yeoh, convaincante dans ce rôle, consiste à vaincre le nihilisme de sa fille, Joy, antagoniste du film. Le problème, c’est que l’idée même de multivers est nihiliste et ce, de manière inhérente. Si tout est possible, si tout est accessible tant qu’on peut le concevoir, alors aucun choix n’a d’importance tant que l’on peut manier le croisement de ces univers.
L’idée même du danger qui pourrait affecter nos personnages n’a plus vraiment de poids puisque ces derniers peuvent s’en sortir avec n’importe quel deus ex machina imaginable. Là encore, la tension s’éclipse derrière un énième écran de fumée, une autre blague potache ou un habile effet visuel.
UMLA
2022-05-20 23:21:34
Bon, il se peut que ce topic finisse up par un mec qui regardera ce film d’ici un mois ou deux.
Après, y aura peut-être une mini hype sur ce forum.
Souvenez-vous de ma critique.
UMLA
2022-05-21 14:32:39
Ah ouais, j’ai oublié de préciser que le film avait été produit par les frères Russo. Rien d’étonnant.
Bekouchane
2022-05-21 19:33:01
Je viens de finir le film.
La notation est excessive, à croire que les gens n'ont vu qu'un ou deux films dans leur vie.
Le film est sympa sans plus .
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/49/1481221578-jesuszoom.jpg
Puis la gamine lesbienne qui rage en pensant que le monde tourne autour d'elle et de ses soucis de merde. Faut arrêter. Ok pour renouer le lien mère/fille perdu au fil des années. Mais bon, le film n'a aucun sens en fait. Une relation avec la protagoniste complètement différente aurait été appréciable
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/49/1481221578-jesuszoom.jpg
JMSNVelvet
2022-05-22 19:13:40
Le 21 mai 2022 à 19:33:01 :
Je viens de finir le film.
La notation est excessive, à croire que les gens n'ont vu qu'un ou deux films dans leur vie.
Le film est sympa sans plus .
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/49/1481221578-jesuszoom.jpg
Puis la gamine lesbienne qui rage en pensant que le monde tourne autour d'elle et de ses soucis de merde. Faut arrêter. Ok pour renouer le lien mère/fille perdu au fil des années. Mais bon, le film n'a aucun sens en fait. Une relation avec la protagoniste complètement différente aurait été appréciable
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/49/1481221578-jesuszoom.jpg
EXACTEMENT !
Le film repose sur une dynamique insensée.
Ils ne voulaient pas faire du personnage de Michelle Yeoh une homophobe pour garder son capital sympathie donc ils ont créé un truc autour du grand père. Sauf qu’annoncer ça le soir d’une fête prévue pour lui aurait été absolument ridicule et incongru. La fille lesbienne est entièrement égocentrique mais ça n’est jamais dépeint comme tel. On part juste du principe qu’elle a des raisons d’être dépressive et on nous enfume avec des bribes de disputes, comme s’il suffisait de ça pour construire un drame authentique et une relation mère-fille véritablement complexe.
theklaw93
2022-06-13 10:50:50
Up
Je l'ai vu hier au Royaume-Uni (il sortira en France seulement en septembre)
Franchement j'ai beaucoup aimé ça vaut un bon 7,5/10. Alors oui le film est long et a pas mal de défauts que vous avez déjà cités ici mais j'ai trouvé les combats hyper bien faits et originaux, j'ai adoré les nombreuses références (2001 space odissey, matrix, Ratatouille...) et il y a pas mal d'humour (les répliques du style "I saw my life without you and it was so great" )
Ehhanuel_Hacron
2022-06-13 10:53:06
propagande LGBThttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/03/1/1515983273-jesus-nez.png
4/10 maxihttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/03/1/1515983273-jesus-nez.png
tinderbell
2022-06-14 14:18:16
Le 20 mai 2022 à 23:16:12 :
Mon avis :
Je n’ai pas aimé.
Je dois d’abord reconnaître que le film a des qualités visuelles indéniables. C’est un spectacle abouti, les idées de mise en scène ne manquent pas tout comme les emprunts et références à d’autres œuvres. C’est une œuvre post-moderne qui repousse sans cesse les limites des codes cinématographiques qu’elle entend s’approprier. Lorsque le générique de fin s’amorce, on a le sentiment que les réalisateurs ont exploité toutes les possibilités qu’offre le concept de multivers.
J’ai écrit “exploité” mais le terme le plus approprié serait “épuisé”. Ce film est éprouvant, les scènes sont courtes, les séquences s’entrecroisent et il n’y a que peu de places pour la réflexion, la contemplation ou encore la tension puisque celle-ci se construit dans la durée. C’est un déluge audiovisuel qui, petit à petit, désensibilise le spectateur puisqu’à force d’être bombardés d’effets tous plus soignés les uns que les autres, le sens de la mesure se perd. Un sens de la mesure absent aussi dans l’humour qui plaira sans doute aux adulescents et parmi eux, les fans de Rick et Morty.
L’autre problème, c’est que le film repose sur une contradiction mais ne parvient jamais à la dépasser. Tout l’enjeu pour notre protagoniste, interprétée par l’exquise Michelle Yeoh, convaincante dans ce rôle, consiste à vaincre le nihilisme de sa fille, Joy, antagoniste du film. Le problème, c’est que l’idée même de multivers est nihiliste et ce, de manière inhérente. Si tout est possible, si tout est accessible tant qu’on peut le concevoir, alors aucun choix n’a d’importance tant que l’on peut manier le croisement de ces univers.
L’idée même du danger qui pourrait affecter nos personnages n’a plus vraiment de poids puisque ces derniers peuvent s’en sortir avec n’importe quel deus ex machina imaginable. Là encore, la tension s’éclipse derrière un énième écran de fumée, une autre blague potache ou un habile effet visuel.
D'accord avec le début, mais pas avec la fin.Au final, elle choisi de poursuivre sa vie sans avoir à manier les multivers. Elle a compris que le monde n'a pas de sens, mais plutôt que de se morfondre comme son emo de fille, elle accepte cette vérité. Ça se rapproche des philosophies bouddhistes ou même antiques, qui nous incite à ne faire qu'un avec l'univers.
Sinon le film est génial. Il a quelques défauts, mais c'est tellement un ovni qu'il mérite d'être vu quoiqu'il arrive. Évidemment, les relations entre les personnages sont poignantes, et il se peut que le film vous fasse monter la larme à l'œil, pour peu que vous puissiez vous identifier aux personnages.