Kebagoras
2022-05-11 21:42:04
Se laver avec la boule au ventre chaque matin sans savoir la raison. Stressé pour tout, de lire, de penser que je vais aller à tel ou tel endroit, que je vais devoir rentrer de telle ou telle façon, me placer dans un endroit comme ceci ou comme cela à une heure bien précise, les gars, c'est une HORREUR cette situation. Je ne la supporte plus, je ne connais plus le sensation de détente.
Je suis dans l'angoisse permanente. Ça s'était calmé, j'avais retrouvé un semblant de vie sociale, j'ai un diplôme, un permis, une copine, mais j'ai encore cette sensation qu'il manque un truc, que je rate quelque chose, que je ne choisis pas le bon chemin. Je pète un câble. Je ne sais quoi faire de mon existence. Je tergiverse sur des futilités, jour et nuit.
Je veux travailler mais je n'ose pas me lancer car j'ai peur de l'échec, peur d'être nulle, d'être ridicule, de ne pas convenir, de ne rien comprendre. Je perd de plus en plus confiance en moi, j'ai l'impression d'être un bon à rien.
J'aimerais même faire ne serait-ce que des métiers qui ne nécessitent pas des compétences particulières comme caissier ou que sais-je, mais même ça c'est une source de stress, me demander si je vais savoir utiliser la caisse enregistreuse de la bonne façon, si je vais faire des erreurs de calcul, ne pas rendre la monnaie qu'il faut. Bref, des pensées mais complètement ridicules qui me BOUFFENT littéralement la vie.
Pourtant, je n'ai pas une si mauvaise hygiène de vie que ça, je suis plutôt sportif, en toute honnêteté pas laid, jamais eu de soucis avec les filles et c'est même plutôt elles qui venaient vers moi, pas de soucis mentaux ou de handicaps physiques, je fume pas et bois mon verre comme tout le monde. J'ai seulement eu une vie de famille et une scolarité chaotique, mais j'ai su sortie de cet engrenage.
Vraiment, je suis perdu. Comment guérir, vivre sans stresser à chaque seconde qui passe, être détendu, en fait, être normal ? Je pense aussi au fait que des gens vivent des guerres, meurent de faim, n'ont pas le centième de ce que j'ai et puis j'ai honte, honte de moi et mon égoïsme, de ma fragilité.
Désolé du pavay les gars, vous n'êtes pas obligé de répondre ni même de lire, c'est limite comme un espèce de journal intime pour moi. Malgré tout, le fait de me libérer, même sur un forum, ça fait du bien.