Le président de Vooruit (socialistes flamands) Conner Rousseau était mardi sous le feu de vives critiques, jusque dans son propre camp, pour des propos jugés méprisants et xénophobes sur la diversité à Bruxelles, et particulièrement à Molenbeek.
"Quand je roule dans Molenbeek, moi non plus je ne me sens pas en Belgique", affirme Conner Rousseau dans une interview à l’hebdomadaire flamand Humo. "Mais la plupart de ces personnes sont nées ici. Le plus important est qu’elles parlent notre langue et qu’elles travaillent. A Bruxelles, à cause de la pénurie d’enseignants, des gens donnent cours en arabe en classe, parce qu’ils ne parlent pas français. Inacceptable. Et que fait le gouvernement flamand ? Il augmente le coût des cours de langue pour réduire les listes d’attente", à l’en croire.
Interrogé mardi matin (De Ochtend, Radio 1), l’intéressé a affirmé qu’il plaidait en réalité pour une bonne mixité sociale. Il considère que dans certaines régions, on ne parle quasiment qu’arabe et que les enfants ne sont donc pas encouragés à apprendre le néerlandais ou le français, ce qui hypothèque leurs chances à l’école et pour le marché de l’emploi.
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"Ces propos sont intolérables, stigmatisants et xénophobes. Bruxelles est une région cosmopolite avec des quartiers connaissant une grande diversité de population. Ils méritent mieux qu’un mépris digne d’une discussion de bistrot. Lamentable et insupportable", a réagi le président du PS bruxellois, Ahmed Laaouej.