SAINT-ANDRÉ. La liste des faits ne semble jamais s'arrêter. Pendant près d'un an, le prévenu a terrorisé son voisinage, menaçant tous ceux qui croisaient son chemin. Serpette, hache, bâton clouté, il a utilisé une série d'armes de fortune pour semer la zizanie dans son quartier.
Tout commence le 23 juillet 2021. Les policiers sont appelés car un homme suspect inquiète ses voisins. Quand ils arrivent sur place, à 21 heures, ils tombent sur Mohammed B., vêtu d'un treilli militaire, et armé d'une hache et d'une serpette. Ce dernier les menace avec ses lames et un crâne vaudou. Les forces de l'ordre sortent leur arme de service et l'ordonnent de se rendre. Mais l'individu n'en a que faire et les insultes copieusement, avant de se retrancher chez lui. Les policiers quittent les lieux et portent plainte dans la foulée.
Le lendemain, le prévenu se distingue encore par ses exploits. Plusieurs voisins le voient en train de frapper des voitures avec une barre de fer. Interpellé par les forces de l'ordre, il est placé en garde à vue. Dans sa cellule, il retourne tout de fond en comble, jusqu'à gratter le béton.
Interné à l'hôpital psychiatrique EPMSR, il se fait la belle le 6 août 2021.
De nouveau dans la nature, il effraye encore ses voisins, le 20 janvier 2022, en les menaçant avec un bâton parsemé de clous. Il s'enferme de nouveau dans son appartement quand les policiers interviennent pour l'interpeller. Commence alors une scène rocambolesque. Les forces de l'ordre défoncent sa porte d'entrée. Le prévenu se faufile alors sous son lit en gesticulant. Il donne plusieurs coups de pied aux fonctionnaires qui essayent de le saisir, jusqu'à ce qu'il soit maîtrisé. Mais là encore, le quadragénaire se rebelle et s'accroche à toutes les poignées de porte qu'il croise entre son appartement et le véhicule de police. Incarcéré depuis ces faits, c'est la fin de son périple, après des mois de violences. Hier, il a été condamné par le tribunal judiciaire de Saint-Denis à 15 mois de prison dont 5 mois de sursis.