jocixou
2022-04-17 14:06:16
Ayant réfléchi il y a pas 2 minutes à cette question, je vous fait une sorte de proposition.
Au départ : je vais aller manger mon tacos fait par des musulmans qui jeûnent, et donc ça me fait me poser la question de "est-ce que c'est mon problème qu'ils mangent pas tandis que moi oui ?"
Je me dis que non, c'est leur choix, et que s'ils me font à manger alors très bien
Quand même, ça m'intrigue, je les apprécie (ils font aussi de très bon wraps, le rapport qualité/prix est excellent), et je me sens interpellé par la situation
Je repense ensuite à la vidéo de tibo inshape qui fait le ramadan et je me dis : mais quelle attitude de fils de timp, je vais quand même pas faire le ramadan par sympathie c'est ridicule j'ai autre chose à foutre
Alors vient cette idée : la conscience c'est ridicule, mais l'écoute c'est la vie
Mon idée, c'est que chercher à avoir "conscience" du monde autour de nous est un délire de puceau, comme si on allait connaître pleinement toutes les expériences de vie (je "connais" la religion de l'autre, je "connais" la culture d'un pays, je "connais" mes amis, toute ça me semble absurde)
Et peut-être même que cette recherche de conscience peut pousser jusqu'à des états de pensée extrême (j'ai conscience de la vérité et donc je t'impose mes règles)
Tandis que l'écoute me semble être synonyme de vie.
En effet j'écris "écoute" mais je pourrais écrire "vue" ou "ouïe", il s'agit d'être sensé.
La folie se coupant de nos sens, de l'écoute, de la communication.
Alors mes cuisiniers qui jeûnent, on en talk ?
Eh bien je me dis que j'irai voir, que je serai sensible à la question, que s'ils veulent bien en discuter on parlera avec plaisir, et que là je me sens bien d'aller me chercher à manger tranquille.
Mais qu'en aucune façon je ne me fais une priorité de chercher à connaître leur expérience de vie, j'ai moi-même une vie qui m'occupe.
Voilà un peu ma réflexion