HeteroJmSucer
2022-04-11 21:55:52
Ce village faisait partie d’une plus grande contrée sous l’influence d’un roi dont le peuple était satisfait. Le vieil homme, malgré son grand âge, continuait tant bien que mal son métier de bûcheron. Mais il avait quelque chose que tout le monde lui enviait : un superbe cheval blanc. Ce cheval était fantastique, il resplendissait de beauté, avait une force assurée et faisait preuve d’une vive intelligence. Les gens se déplaçaient de toutes les contrées pour tenter d’acheter ce cheval, même le roi avait proposé une fortune, mais le vieil homme s’obstinait à refuser de s’en séparer.
Il expliquait que le cheval faisait partie intégrante de sa famille, que ce n’était pas un animal pour lui mais un ami, un frère. Pouvait-on vendre son frère ? Non. Le vieil homme, malgré son extrême pauvreté, préférait renoncer à l’argent et conserver ce compagnon à quatre pattes.
Mais un matin, en se réveillant pour aller dans la forêt, le vieil homme constata que le cheval avait disparu de l’écurie. Tous les habitants du village vinrent lui rendre visite en se moquant de lui. Ils lui rappelèrent qu’ils l’avaient prévenu, qu’il aurait dû le vendre, qu’il était prévisible qu’il se le fasse voler un jour ou l’autre. Ils ne comprenaient pas comment, en étant tellement dans le besoin, il s’était obstiné à ne pas accepter les sommes plus que confortables qu’on lui avait proposées. Ils lui dirent : « Ton cheval a disparu, c’est une mauvaise chose qui t’est arrivée ! »
Mais le vieil homme n’était pas de cet avis. Il leur dit :
« Je ne sais pas. Et vous non plus d’ailleurs. Vous pouvez dire que mon cheval a disparu car c’est tout ce que nous savons vous et moi. Mais est-ce une mauvaise chose ? Je n’en sais rien… et vous non plus ! Comment pouvez-vous juger alors que vous n’en savez pas plus que moi. »
bastienduval45
2022-04-11 22:10:57
puis le vieux bûcheron regretta, jour après jour il se remémora toutes les offres qu'on lui avait proposé, de la plus petite à la plus grande, puis il sombra dans l'alcoolisme et la dépression. il resta désormais du matin au soir à la taverne du coin usant de ces petites économies dans de la bière jusqu'au jour où il mourut dans l'indifférence la plus totale.