Yayahoya
2022-03-19 18:22:17
https://fr.wikipedia.org/wiki/Intervention_militaire_de_2011_en_Libye
L'intervention militaire de 2011 en Libye est une opération militaire multinationale sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU), qui s'est déroulée entre le 19 mars 2011 et le 31 octobre 2011, dont l'objectif est la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies.
La France (« opération Harmattan »), le Royaume-Uni (« Opération Ellamy »), le Canada (« Opération MOBILE »), la Norvège, le Danemark, l'Espagne, la Grèce, la Belgique, les États-Unis, la Pologne et le Qatar ont déjà officiellement annoncé qu'ils participeront à l'application de la résolution de l'ONU. Le 24 mars 2011, les Émirats arabes unis ont confirmé leur participation aux opérations en Libye par l'envoi de 12 avions de combat (6 F-16E et 6 Mirage 2000-9)37. Depuis le vendredi 28 mars, des patrouilles mixtes de Mirage 2000-5 français et qataris ont débuté depuis la base aérienne de La Sude située en Crète. Au total, six avions du Qatar et trois appareils français sont alors opérationnels en Crète. Le coût de l'opération est de 320 millions d'euros pour la France, le plus important contributeur financier de la coalition.
Un autre mémo, daté du 5 mai, évoque des vols humanitaires organisés mi-avril 2011, qui auraient compté parmi les passagers des cadres de Total, de Vinci, et de l'EADS. Bernard-Henri Lévy, intermédiaire entre le président français et les insurgés, aurait fait savoir aux responsables du CNT qu’ils « avaient une dette envers la France au vu de son soutien précoce et que Sarkozy avait besoin de quelque chose de tangible à présenter aux leaders politiques et économiques français. » Selon une note de septembre 2011, Nicolas Sarkozy aurait exhorté les Libyens à réserver 35 % de leur industrie pétrolière à des entreprises françaises, en particulier Total. Alors que la France représentait 9,7 % des exportations libyennes en 2012, elle devient en 2014 le deuxième client de la Libye, avec 13,1 % des exportations. Elle devance alors la Chine (qui voit sa part des exportations chuter de 12,4 % à 4 % dans le même temps) ainsi que l'Allemagne, mais reste derrière l'Italie, ancienne puissance coloniale du pays. En 2013, le pétrole représentait 97,31 % des exportations libyennes.
Résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies :
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9solution_1973_du_Conseil_de_s%C3%A9curit%C3%A9_des_Nations_unies
La résolution réaffirme le ferme attachement de l'ONU à « la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de la Jamahiriya arabe libyenne ». Elle permet aux pays membres de l'ONU qui le souhaitent de protéger les populations civiles et les zones civiles en Libye. La France, le Royaume-Uni et des pays arabes pourraient participer aux opérations militaires. Elle prévoit « une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, et l'usage de tous les moyens nécessaires pour protéger les populations civiles à l'exception de forces d'occupation étrangère ». Elle n'autorise pas explicitement à effectuer des frappes aériennes.
Kofi Annan se posera la question des conséquences diplomatiques du mésusage par David Cameron et Nicolas Sarkozy de cette résolution du Conseil de sécurité. Il regrettera que le principe de la « responsabilité de protéger », qu'il avait contribué à élaborer, ait été dévoyé et que la résolution ait donné aux Russes et aux Chinois le sentiment qu'ils avaient été dupés, cette résolution prise pour éviter davantage de morts ayant été transformée en processus de changement de régime.
Revenant sur ces événements, Barack Obama condamnera les modalités et les suites de l'intervention militaire menée principalement par les Européens en la désignant sous le terme de « shit show » (spectacle de m…) Il rappellera que « M. Cameron et Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, ont fait pression pour les bombardements sur les troupes du colonel Kadhafi qui ont mené à sa chute », devant constater que « depuis 2011 la Libye est de plus en plus touchée par la violence et la guerre civile ». Il conclut que « la Libye est un gâchis ».