Cacantitr4ps
2022-03-21 07:39:45
Qu'ouïs-je
MAIS OUI ! C'est bien le bruit des chaines de l'esclavehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/5/1501277968-mokou-teacher-2.png
L'esclave capitaliste, n'a pas le droit au moindre écart. Il croit qu'il est libre, et pourtant, il se précipite, en temps et en heure, chaque jour, au même endroit, car sinon, il sait que s'en est fini de sa vie matérielle et sociale.
Pas de retards qui tiennent. Pas d'exceptions.
Il est libre de travailler pour pouvoir consommer, car il n'y a que ça qui compte dans sa vie. Et sa vie, ce sont ses maitres qui l'ont ordonnée. Le petit pavillon, le petit travail de cadre vide de sens, la petite magalax, les petites infidélités, la petite tonte par les classes supérieures et inférieures, les petits enfants élevés par la société qui ne le respecteront pas.
L'esclave va t'il se révolter ? Mais non bien surhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/50/1/1544422031-kyoukorire.png
L'esclave vit dans la peur. La peur qu'on lui retire son étroit confort. Prisonnier des maigres deniers que ses maitres daignent lui jeter, pour ne pas finir comme les sales pauvres qu'il méprise au fond de lui. Alors il redouble d'effort.
Pas besoin de fouet. On a jeté plein de petits pigeons dans un enclot avec pas assez de graines pour tous. On leur a fait croire qu'ils étaient libres et que ça ne tenait qu'à d'aller chercher leur "indépendance".
Et on les a fait se battre à mort en leur faisant croire que c'était ça, la "liberté". Liberté, liberté chérie. Ils écrivent ton nom en lettres de sang en pensant te mériter, alors qu'ils se pissent dessus à l'idée de se détacher de leurs chaines quelques instants à l'appel du travail.
Ils haïssent les pauvres, jalousent les riches. Jalousent les pauvres qui osent êtres heureux, haïssent les riches qu'ils ne seront jamais.
Ils ne regardent plus le ciel le soir. Trop pollué par la propagande qui leur a obscurci la vue. Ils ne gambadent plus le jour, trop fatigué des marches pénibles et cadencées sur le bitume lourd.
L'esclave se précipite dans les grandes villes, l'esclave se précipite à Paris, l'esclave pressé. Le temps s'active, l'esclave stressé. Sous antidépresseurs, il ne voit plus que son bonheur et sa propre vie.
Toute rétrécie, toute riquiqui. L'esclave s'agite, sur le parvis. Le bruit des chaine indique qu'il va gagner sa vie. Oh oui, en vainqueur, il s'érige, c'est ce qu'on lui a dit. Et puis, tout doucement, la jeunesse passe, s'envole, frivole. L'énergie aspirée, une fois vieux, il se rend compte que sa vie gagnée dans l'enclot pourrira dans l'enclot. Isolé sur les routes de la retraite, inutile, il regrettera peut-être d'avoir nié sa famille, son peuple, sa patrie qu'ils ont tout déconstruit pour un modèle individuel d'une liberté absolue mais absolument médiocre et insignifiante.