GamingMagGoten
2022-03-23 00:49:01
J’ai écris en écriture automatique donc si il y a des tournures de phrases un peu bizarres c’est normal, j’ai pas fais de relecture ni de réécriture. ( je fais ça pcq j’ai aucune confiance en moi donc je me force à écrire )
•°•°•°•°•°•°•°•°
La solitude est le facteur numéro un de la dépendance affective. Plus le sujet est coupé du monde, plus il est manipulable.
Tokyo — Japon — 21h30.
Dans les rues de la plus grande métropole mondiale, une forte pluie s’abattait. Il y a deux manières de voir la pluie. Négativement ou positivement. Généralement, les gens heureux courent pour l’éviter et se mettre à l’abri ... tandis que les marginaux de la société apprécient sa présence. Il faut un profond désintérêt envers la vie pour accepter et même apprécié d’être trempé de la tête au pied. Pour certains, la pluie cache les larmes, pour d’autres, elle cache le bruit incessant de ceux qui vivent une vie pleine au dépend de ceux qui n’ont que la solitude. C’était le cas de Kunio, 21 ans, assis seul sur un banc, la tête enfoncé dans la capuche de sa doudoune noire, en face du célèbre carrefour de Shibuya. Il regardait les gens traverser et se faisait une image d’eux le temps de quelques instants. Tantôt un couple qui paraissait s’aimer à la folie, tantôt un homme en costume taillé qui avait l’air très riche, tantôt un groupe d’adolescents qui débattaient de quel était le meilleur shonen de tous les temps, tantôt une famille qui avait l’air heureuse malgré les défauts de chacun. Lui n’avait rien de tout ça. Ni l’amour, ni l’argent, ni l’amitié, ni la famille. Il avait bien des parents et une sœur, mais pour une raison quelconque, il n’avait jamais reçu d’eux la moindre considération. Il était parti du foyer à l’âge de ces 18 ans, tant il ne sentait pas à sa place. Et personne ne l’a vraiment retenu, si ce n’est sa mère qui s’inquiétait d’avoir mis au monde un raté.
- Je crois que je comprendrais jamais ... ce sentiment de me foutre complètement de ma condition, tout en ayant l’impression de brûler de l’intérieur ... pensa Kunio.
— Mais t’es fou, One Piece est bien meilleur que Naruto ! On a jamais fais mieux ! T’as lu le dernier chapitre ?! lança un des adolescents à un de ses camarades.
— N’importe quoi ... Hunter x Hunter est le meilleur shonen de tous les temps, idiot, réagit Kunio à voix basse. Tiens ... la pluie s’intensifie, remarqua-t-il.
Un bruit de battement au-dessus de sa tête le sortit soudainement de ses pensées. Un vieil homme avait pris place à ses côtés sur le banc. Celui-ci, vêtu d’un élégant costume trois pièces des années 80, couvrait la tête de Kunio avec un parapluie.
— Vous allez être trempé, jeune garçon, dit-il en esquissant un léger sourire sans toutefois regarder Kunio dans les yeux.
— C’est déjà trop tard pour ça, monsieur.
— Oh, c’est comme ça que vous voyez les choses ... dit-il en maintenant toutefois son parapluie. Que faites-vous ici seul, par ce temps, les yeux dans le vague ? Vous êtes jeune, c’est une activité qui siérait mieux à un homme de mon âge ...
— Je suis mieux sous cette pluie battante qu’entre quatre murs. Mais de toute façon, sur ce banc ou dans mon pauvre studio, ces murs sont toujours présents. Je suis seulement moins vulnérable.
— Que voulez-vous dire ? dit le vieillard l’air intéressé. Pourquoi vous cantonner à ce banc ou votre studio, vous pouvez aller vers les gens.
— Non, ça ne servirait à rien. Connaissez-vous la Régulation ?
— De quoi s’agit-il ?
— Aller vers les autres ou m’ouvrir au monde ne servirait à rien pour moi, je suis un Régulé. « Ils » m’en empêchent.
— Je ne sais pas qui sont ces gens ... pourquoi feraient-il une telle chose ?
— Allez savoir ...
— Je vois ... je vous laisse le soin d’y réfléchir, mes petits-enfants m’attendent à la maison. Peut-être nous reverrons nous sur ce banc ... et serez vous en mesure de m’apporter cette réponse.
Sur ces paroles, le vieil homme se leva difficilement de sa place et se mit à lentement traverser le carrefour de Shibuya en se servant de son parapluie comme d’une cane.
Kunio le regarda s’éloigner sans vraiment être de la nature de ses pensées à cet instant. C’était la seule interaction qu’il avait eu de la journée. Le jeune homme n’avait pas confiance envers autrui, et le vieillard qu’il venait de rencontrer n’y faisait pas exception. Bien qu’il était tenté de lui accorder un brin de sympathie. Mais après tout, les vieillards ont été des adultes, qui ont été des adolescents, qui ont été des enfants ...
Les êtres humains passent tous par les mêmes stades de la vie, tout le monde mérite la sympathie. Kunio lui décidait d’accorder la méfiance à tout le monde. C’était une vision assez équitable des choses ...
Il décida qu’il était temps de rentrer " chez lui ", dans son petit studio. Avant d’entrer dans la bouche de métro qui l’y mènerait, il passa par un konbini. Il y pris un cahier, noir, vierge. Il l’acheta et ressortit sous la pluie battante. Cette fois, il protégeait le cahier de la pluie. Il saisit un stylo et y nota en page de couverture, d’un trait déterminé :
— La Régulation, chapitre 0 —