Concernant la distribution égales des probabilités, j'aurais dû être plus précis dans la façon de présenter les choses, mais l'idée est la suivante. Il faut se poser ces questions : étant données les informations dont on dispose aujourd'hui, quelle probabilité assignes-tu au scénario 1, et quelle probabilité assignes-tu au scénario 2 ? (Je parle de probabilité épistémiques, je précise, non de probabilité réelles - cf. le grain de philo sur la liberté pour éclaircir ce point.)
Il paraît difficile d'attribuer des probabilités extrêmement hautes (par exemple dont la somme dépasse les 99,9%). Même si l'on peut pencher plus fortement en faveur de 1, penche-t-on au point de le considérer comme certain à plus de 99,9% ? Je ne pense pas ; il me semble que les meilleures informations dont on dispose aujourd'hui ne nous permettent de donner aux scénarios 1 et 2 qu'une certaine probabilité dont la somme est loin d'être égale à 100% ; et l'argument de Bostrom consiste à dire que la probabilité que vous devez donner au scénario 3 (scénario de la simulation) est égal à la probabilité que les scénarios 1 et 2 ne se réalisent pas ; donc c'est une probabilité bien supérieure à 0% ; et ça, c'est étonnant.
Pour le dire autrement, d'après ce que nous savons aujourd'hui, nous devons attribuer aux 3 scénarios des probabilités qui sont loin d'être nulles. Par défaut et pour aller un peu vite, on pourrait distribuer également les probabilités sur les trois scénarios, mais c'est simplement pour donner un ordre de grandeur et non pour donner une valeur exacte. De fait Bostrom estimait la probabilité du scénario 3 autour de 20% (il disait plus précisément qu'il lui semblait irrationnel d'estimer cette probabilité inférieure à 20%).
Donc même Bostrom ne savait pas placer de chiffre sur cette probabilité, qu'il estimait à moins de 2/3 de 33% tu peux disposer le buste de pate à selhttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/14/1/1617618282-1617296450-387b7aa767be3d4c1dd999444a855c37.jpg