PommeFANTASQUE
2022-03-11 20:14:21
Les organes sexuels sont difformes, baveux, sales, puants, fripés, ils pendouillent vulgairement entre les jambes de ces corps humains à l'anatomie si harmonieuse en comparaison.
Leur rencontre est l'occasion de la pire souillure possible. Les organes se mettent en branle, c'est un carnaval horrifique, une éruption des fluides les plus repoussants que le corps est à même de produire.
L'origine de cette tentation inavouable se trouve scellée en vous. Le glouton réside dans vos entrailles, il enfle de jour en jour en se gavant des vices de vos frénésies lubriques grandissantes.
C'est une bête affamée qui n'a de cesse de gémir. Vous la sentez. Elle remue, elle salive, elle réclame son festin macabre. Ayez le malheur de la nourrir, voilà que c'est une partie de votre substance qu'elle ingère.
Vous fusionnez petit à petit en vous-même. Ses vaisseaux se mêlent aux vôtres, vos sangs se mélangent, les pulsations de son cœur ardent vous font bouillonner de l'intérieur. Elle vous affame.
Une fièvre infernale vous saisit. Si par malheur vous cédez à l'appétit, c'est un tressaillement effroyable qui ébranle votre corps entier et vous laisse immédiatement fébrile, étalé dans un épais limon de honte et de dégoût.
Le pire se produit à l'intérieur de la douce et haletante chair que vous avez souillée de votre lie. À mi-chemin entre une orgie et une boucherie, les impuretés rejetées s'animent et se lient de façon grotesque.
Vous venez de déposer le germe d'un rejeton qui grandira lentement sous la panse de cette porteuse de cadavre, comme pour se nourrir de la pâture que son hôte, telle une vache, rumine et digère longuement pour lui.
Sa métamorphose est un grouillement ignoble de cellules qui s'arrachent à elles-mêmes sous l'effet de cette terrible force qui ne fait que croître à mesure que l'être en devenir se forme, la volonté de vivre.
Elle est le signe du péché que vous lui transmettez en même temps que le sang du démon qui haharicot le tombeau de votre âme. Le Diable s'apprête à émerger par l'orifice béant d'où vous l'avez invoqué, prosternez-vous.