saintismyname
2022-02-22 09:27:39
J'me suis toujours trouvée bizarre et je crois que je viens de comprendre pourquoi.
Quand j'étais petite j'ai vu pleins de psy et j'ai arrêté de les voir du jour au lendemain. Ma mère m'isolait de mes amis. J'ai déjà passé plusieurs été sans voir une seule personne, impossible de sortir, elle m'interdisait tout pour me "protéger".
Du coup pour me m'auto-persuader que je n'étais pas enfermée je suis tombée dans la philo et les livres. J'suis passée par une période ou je jurais que par Nietzsche, puis je me suis calmée avec le stoicisme. Je lisais , j'écrivais, je pleurais et c'était un peu comme un cercle vicieux. J'essayais d'en apprendre le plus possible pour me dire que cette j'utilise cette solitude forcée à bon escient.
J'ai aussi eu une longue période ou je pensais qu'à mon viol. Vu que je l'ai subi à 7 ans j'ai développé pleins de petis trauma face aux hommes . A cause de ça je déteste la proximité, le romantisme et je me méfie de tout le monde, même de mon père. Je supporte pas qu'on regarde mon corps. J'ai pensé à boire, à fumer ... mais je l'ai jamais fait. Je me suis dit que ça n'allait qu'empirer.
Maintenant que je viens d'arriver à la fac je peux prendre un tout petit peu plus de liberté pcq elle peut pas être sur mon dos. Je suis sociable, je parle facilement aux gens, mais je sens qu'il y a un truc qui bloque. Je me retiens énormément quand je parle aux gens , par peur de paraître bizarre.
Quand je suis toute seule , je me fais des monologues à voix haute, je me fais souvent des histoires imaginaires dans mon crâne. Je crée des discussions avec des perso imaginaires ou que des gens j'ai déjà rencontré. J'ai aussi développé des hyperfixations, je vais étudier un sujet pendant 3 mois, 4 semaines, je vais tout apprendre dessus puis j'arrête du jour au lendemain. J'ai aussi ce carnet que j'emporte tout le temps avec moi, j'écris tout le temps dedans, dans le train, à la bibliothèque, même pendant les petites pauses en cours.
Je cherche pas à réclamer de la pitié ou autre, le mal est déjà fait. Ca me fait juste du bien de m'en rendre compte. Maintenant je suis en train de chercher une solution pour me barrer, je sais que c'est tôt de se barrer à 18 ans mais c'est soit ça soit j'explose. Faut littéralement que je prenne ma revanche sur ça. J'ai pas envie qu'on me prenne pour une folle à 20 ans.
Il y a t-il d'autres personnes dans mon cas , ou des personnes qui comprennent ce que je veux dire ?