Guethary
2022-02-17 00:29:56
Un Mimizannais de 21 ans a été condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir déclenché une bagarre en utilisant le prétexte du débat sur cette viennoiserie
On sait que le débat fait rage sur les réseaux sociaux, des lycéens de Montauban ont même écrit au président de la République à ce sujet. Il divise la France en deux camps pour une même viennoiserie. Dans le Sud-Ouest : les partisans de la « chocolatine », entrée dans les dictionnaires régionaux en 1980, et dans le reste de la France, ceux du « pain au chocolat ».
Qui aurait pu imaginer un jour que cette divergence sur la gourmandise mènerait tout droit en prison ? Un habitant de Mimizan a écopé de quatre mois de prison ferme pour avoir déclenché une violente bagarre à partir de ce motif, certes clivant, mais au combien futile.
Mardi 15 février, devant les juges montois, Cristian Coiffard, né en 2001 à Bogota, déjà en détention pour violences, reconnaît avoir provoqué la bagarre, le 9 juillet 2020, à Mimizan. Avec son groupe d’amis, il repère deux jeunes qui viennent du Nord. Question leur est posée de savoir si « on dit pain au chocolat ou chocolatine ? » Leur réponse est « pain au chocolat ». S’en suit un déchaînement de coups avec fracture de la mâchoire, dents déplacées et enfoncement du crâne.
Sous l’effet de groupe
« Je suis bête. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Avec l’effet de groupe, l’alcool et le cannabis, ça m’a entraîné », glisse l’homme au crâne rasé. Pour cette « question bon enfant qui s’achève en violences gratuites », le procureur Olivier Janson requiert quatre mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Son avocate, Me Roxane Pradines, tente de faire valoir « l’irrecevabilité, puisque Cristian Coiffard a déjà été condamné pour des violences en réunion ce même soir ».
Quelques heures plus tard, il est aussi jugé pour des faits du 26 juillet 2020 à Mimizan. Alors qu’il fume un joint, un groupe fait une remarque en disant que « ça sent la beuh ». Visiblement très à cheval sur les mots, Cristian Coiffard indique que « c’est du shit ». De nouveau, il fait parler les poings. Libérable le mois prochain, le prévenu écope de quatre mois de prison supplémentaires et six mois encore pour cette dernière affaire.
https://www.sudouest.fr/justice/landes-il-dit-pain-au-chocolat-dans-un-bar-et-recoit-une-pluie-de-marrons-8991258.php