roidessondages
2022-02-01 15:30:39
Contexte :
Saint-Ouen (93) : Audrey, militante pro-migrants, aurait été tuée de 14 coups de couteau par son ex-compagnon, un soudanais clandestin.
Au 1er février 2022 : Le procès aux assises de Seine-Saint-Denis du meurtrier présumé de Audrey Coignard, 27 ans, victime d’un féminicide en 2019, s’ouvre. Selon les dires du journal Le Parisien « La scène était difficilement soutenable. La victime baignait dans une mare de sang. Elle avait le buste adossé à un mur de la chambre. Une autopsie ordonnée ce mardi permettra d’en savoir plus sur les causes du décès. ».
Le 14 octobre 2019, Le Figaro note que « un homme de 32 ans a été mis en examen pour homicide volontaire par personne étant partenaire de la victime et placé en détention jeudi après le meurtre d’une interne en médecine à Saint-Ouen, a appris l’AFP auprès du parquet de Bobigny. L’auteur présumé, en situation irrégulière, est né au Soudan et a été interpellé mardi à Paris, selon une source proche de l’enquête. ».
L'Orne combattante, publie le 31 janvier 2022 ceci : « Militante et étudiante en médecine passionnée, Audrey était toujours prête à soutenir sa famille, ses ami·e·s et les personnes qu’elle croisait sur son chemin. Toujours souriante et à l’écoute, Audrey était pleine d’audace et de créativité, déterminée et courageuse. Elle ne comptait pas son temps et son énergie pour soulager la douleur des autres. ».
Ses amies - Anissa, Émilie et Métilde - la considéraient comme une « femme d’action et de terrain, elle n’hésitait pas à courir à l’appel du besoin ; ici pour faire des points de suture en pleine nuit, là -bas pour tenter d’apaiser les angoisses des autres en les accompagnant. Forte de ses convictions, elle vivait son idéal de partage pour l’autonomie individuelle et collective. Elle inspirait ses proches chaque jour. ».
Elles ajoutent : « Audrey luttait en faveur d’une société solidaire et égalitaire ». « Le féminicide d’Audrey nous a sidérées autant que révoltées. Et nos luttes, pour les idéaux qu’elle incarnait, s’en trouvent renforcées. ».
« Audrey luttait en faveur d’une société solidaire et égalitaire. A l’instar de ses engagements, écouter les victimes de violences, de traumatismes, rendre accessibles des lieux d’écoute, de répit, organiser des réseaux de solidarité et de lutte nous apparaît indispensable. ».
Enfin, elles affirment que « la construction d’une société plus juste et moins violente passe par une libération de la parole et une éducation pour tous·tes en faveur de relations sociales, affectives et sexuelles libres, égalitaires et consenties. Prévenir les féminicides passe par la déconstruction des mécanismes de domination du patriarcat [...] Il allait de soi pour Audrey de s’engager auprès de ses semblables en s’adressant à elle·eux d’égal à égal, considérant que chacun·e mérite un traitement digne par delà les frontières. La mémoire d’Audrey ne saurait supporter une récupération xénophobe et raciste. Dans cette épreuve, nous continuons d’apporter notre plus grand soutien à sa famille et à ses proches. ».
Ressentez-vous une forme de compassion ou d'empathie pour ce genre de victimes ?