Pour le géopolitologue Jean-Baptiste Guégan, cela tient en partie aux différences de développement entre ces deux grandes régions: "Il y a un écart de développement important entre l’Afrique Sub-saharienne et le Maghreb, ne serait-ce que sur le plan de la stabilité politique. Quoi qu’on en pense, la démocratie tunisienne, la monarchie marocaine et le régime politique algérien sont des régimes stables, avec des PIB supérieurs au reste du continent. Et cela se traduit en football: les dernières ligues des champions africaines ont été remportées majoritairement par des clubs d’Afrique du nord."
De quoi créer un sentiment de relative jalousie de l’Afrique dite "noire" vis à vis de l’Afrique dite "blanche". Etpas seulement, à en croire Guégan: "Comme il y a un écart de développement, il y a de l’immigration du sud vers le nord, que ce soit pour s’installer au Maghreb ou pour transiter vers l’Europe. Et le Maghreb a le sentiment d’une migration économique source de problème. Cela crée un mépris." Ce mépris, ce manque d’entente peut parfois être cristallisé par le sport et expliquer, en partie, les propos de de Roger Milla.
Il faut dire qu’entre l’Afrique noire et le Maghreb, il y a quelques antécédents restés en travers de la gorge notamment de l’Afrique centrale et de l’Ouest: