manager_excel
2022-01-23 21:31:40
Hop hop hop les esclaves, on apprend à coder pour notre sainte patrie la Froncehttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/43/4/1635454847-elton-john-tison-golem.png
-------------------------
Ce jeudi 20 janvier, la CDEFI a évoqué trois axes d’actions pour augmenter le nombre d’ingénieurs en France. Au total, 10 propositions ont été faites. Elles ont été présentées dans le cadre de l’élection présidentielle de 2022.
Par Caroline Condroyer
Chaque année, la France enregistre un déficit de jeunes ingénieurs diplômés qui s’élève à plus de 5 000. “Nous manquons d’ingénieurs en France, qui sont des sources d’innovation”, explique Jacques Fayolle, directeur de Télécom Saint-Étienne et président de la CDEFI. Face à ce constat, pour le moins alarmant, la CDEFI a élaboré trois axes d’action, qui seront présentés en vue de l’élection présidentielle de 2022.
Axe n°1 : augmenter le nombre de jeunes souhaitant devenir ingénieurs scientifiques
Pour ce champ d’action, l’accent a été mis sur l’éducation et l’orientation des jeunes dans le domaine scientifique. Première proposition : renforcer les formations en amont. “Il faut des personnes formées notamment en mathématiques et en sciences. Cela doit commencer dès la primaire et les classes secondaires”, précise Emmanuel Duflos, directeur de Centrale Lille et vice-président de la CDEFI. L’objectif : rendre ces matières plus abordables et attractives mais aussi promouvoir les métiers du secteur.
Seconde proposition : encourager les femmes à se diriger vers une carrière d’ingénieur scientifique. Elles qui représentent aujourd’hui 28% des effectifs. “Nous avons besoin de l’ensemble des talents, tous ceux qui ont une vocation dans ce domaine”, poursuit-il. Toujours dans cette optique d’ouvrir la filière à tous, la CDEFI a également fait une proposition en faveur de l’égalité des chances. Par exemple, les élèves les plus en difficulté pourront recevoir un accompagnement personnalisé (mentorat). “Nous allons aussi demander une réévaluation des bourses CROUS 5,6 et 7”, affirme le vice-président de la CDEFI.
Enfin, la dernière proposition pour cette partie concerne le développement de l’alternance. “Aujourd’hui, 16% des jeunes ingénieurs diplômés ont suivi cette voie d’apprentissage. En 2027, nous espérons atteindre les 25%”, annonce Jacques Fayolle. Une revendication de la prise en charge des coûts de formation a aussi été formulée.
Axe n°2 : augmenter les moyens des écoles d’ingénieurs
Pour ce second champ d’action, la CDEFI propose tout d’abord d’augmenter le nombre de personnels dans les écoles d’ingénieurs. Mais aussi, de multiplier par deux la dotation des écoles labélisées EESPIG. Celle-ci se voit divisée par deux depuis 10 ans.
La dernière proposition de cet axe est destinée à l’amélioration de la vie étudiante. “Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons remarqué que beaucoup de nos étudiants vivaient dans une situation de précarité”, confie Jean-Michel Nicolle, directeur de l’EPF et vice-président de la CDEFI. Actuellement, moins de 10% des étudiants vivent dans des logements CROUS. “Il faudrait multiplier par trois le nombre de places disponibles dans les résidences pour répondre à la demande”, poursuit-il. La question des personnes en situation de handicap est également au cœur des préoccupations de la CDEFI. “Il est nécessaire que ces jeunes aient accès aux écoles d’ingénieurs”, conclut-il.
Axe n°3 : renforcer l’implication des écoles d’ingénieurs dans la recherche et l’innovation
Pour ce dernier champ d’action, trois propositions ont été faites. La première : faire des écoles d’ingénieurs des acteurs dans la recherche et l’innovation. La seconde : valoriser le doctorat. “Nous souhaitons rendre ce parcours encore plus attractif pour les entreprises. Notre objectif est qu’elles communiquent sur ce sujet”, dévoile Sophie Mougard, directrice de l’Ecole des Ponts ParisTech et vice-présidente de la CDEFI. Dernière proposition : améliorer les liens entre la recherche universitaire et les entreprises.