Oahzar
2022-01-16 04:07:41
https://fr.wikipedia.org/wiki/Soleyman_el-Halaby
À l'âge de 23 ans, Soleyman el-Halaby assassine, en Égypte, le général de l'armée française Jean-Baptiste Kléber, qui venait de remplacer Napoléon à la tête de la courte aventure de conquête de l'Égypte. El-Halaby s'est fait passer pour un mendiant pour pouvoir approcher Kléber et il lui a donné des coups de stylet.
Le dramaturge égyptien Alfred Farag (en) a écrit, en 1965, un ouvrage qui relate l'assassinat du général Kléber par Sulayman al-Halabi1.
Sentence
En raison de cet acte, le conseil de guerre le condamne à mort, ainsi que ses complices, avec exécution le jour des obsèques de Kléber (17 juin). Les complices ont la tête tranchée au cimeterre avant que leurs corps ne soient brûlés sous les yeux de Soleyman. Celui-ci est condamné au supplice du pal, dont l'exécution est décrite en ces termes par Claude Desprez, un érudit du xixe siècle2 :
« L'homme fut condamné, par le conseil de guerre français, à avoir les poings brûlés puis à être empalé vif. Le bourreau Barthèlemy coucha sur le ventre Soliman, tira un couteau de sa poche, lui fit au fondement une large incision, en approcha le bout de son pal et l'enfonça à coups de maillet. Puis il lia les bras et les jambes du patient, l'éleva en l'air et fixa le pal dans un trou préparé. Soliman vécut encore durant quatre heures, et il eût vécu plus si, durant l'absence de Barthèlemy un soldat ne lui eut donné à boire : à l'instant même il expira. »
Le médecin français Dominique-Jean Larrey, rapporte en 18033 :
« Le courage et le sang froid avec lequel Sulayman se laissa brûler la main droite et empaler étonnent l’homme sensible, et prouvent combien la ferme volonté de l’individu influe sur les sensations physiques. Il vécut environ quatre heures, au milieu des plus cruelles souffrances, sans faire entendre une seule plainte. La brûlure de la main s’était portée jusqu’aux os ; et le pal, après avoir dilacéré les viscères du bas-ventre, les nerfs et les vaisseaux, avait fracturé l’os sacrum, deux vertèbres lombaires, et s’était implanté dans le canal vertébral. Je me suis convaincu de ces faits par l’inspection que je fis, quelque temps après, de son cadavre, quoique déjà desséché : j’en ai déposé le squelette au muséum d’histoire naturelle. »
Le crâne et le stylet de Soleyman al-Halabi ont longtemps été exposés au Musée de l'Homme à Paris[réf. nécessaire].
Le poignard qui servit à tuer Kléber est exposé au Musée des beaux-arts de Carcassonne. Il a été rapporté par son secrétaire André Peyrusse (1774-1854) et offert à la ville par son frère, le trésorier de Napoléon, Guillaume Peyrusse4,5.