En Chine, les entreprises de jeux vidéo ferment à tour de bras
Depuis juillet 2021, le Parti communiste chinois n'a autorisé aucun jeu vidéo à sortir sur son territoire. Une décision qui s'ajoute aux différentes restrictions liées au temps de jeu des mineurs. Conséquence directe : 14.000 entreprises de jeux vidéo ont dû fermer leur porte en Chine. Une situation inquiétante pour les éditeurs de jeu alors que la Chine est le premier marché mondial en revenu généré.
La Chine ne joue plus ! Depuis fin juillet 2021, la Chine n'a approuvé aucun nouveau titre de jeux vidéo. En effet, une loi chinoise oblige chaque jeu destiné à être commercialisé sur le territoire chinois à obtenir la validation du parti communiste, que ce soit des jeux mobiles, PC ou console.
Cette suspension qui dure depuis plusieurs mois force les entreprises à remanier leurs effectifs, se relocaliser ou bien carrément fermer leur porte. D'après le South China Morning Post, c'est plus de 14.000 entreprises reliées aux jeux vidéo qui ont dû fermer. L'impact est conséquent alors que le marché chinois est régulièrement placé entre la première et la deuxième position dans le domaine des jeux vidéo avec les États-Unis.
Un "fléau" pour la jeunesse
Ce gel intervient alors que la Chine a réglementé en septembre 2021 le temps de jeu pour les mineurs. Un jeune chinois de moins de 18 ans ne peut jouer plus de trois heures par semaine. Ces réglementations interviennent alors que le gouvernement chinois tente de contrôler "l'addiction des écrans" de sa jeunesse, considéré comme un fléau par les autorités. Il n'était pas rare de voir en Chine des cybercafés où de jeunes Chinois passaient leur journée à jouer à des jeux vidéo. Pour ces mineurs, le jeu pouvait être un loisir, une passion, mais aussi un travail et un signe de reconnaissance. Les joueurs chinois de jeux vidéo comme "League of Legends" étaient extrêmement bien payés et des véritables stars dans leur pays.
Si ce gel empêche les jeux occidentaux de rentrer dans le marché, les jeux locaux eux aussi subissent les remous. Des géants du numérique comme Bytedance, Baidu ou Tencent relocalisent certains de leurs studios hors de Chine, comme à Taiwan ou Hong-kong.
Cette répression pourrait aussi être liée à des décisions du gouvernement en place pour promouvoir des jeux plus conformes à l'idéal chinois. En effet, le Parti communiste souhaite réduire les comportements violents dans les jeux ou carrément enlever les personnages masculins jugés trop efféminés et donnant un mauvais exemple à sa jeunesse. Ce statu quo va-t-il se poursuivre en 2022 ? En tout cas, la Chine ne semble pas encore prête à revenir sur ses pas