Les dormeurs du métro la connaissent bien. Ils sont environ 200 sans-abri à tenter de trouver le sommeil chaque nuit sur le réseau de la RATP à Paris. Des hommes et des femmes, mais surtout des hommes, qui vivent une grande partie de leur nuit sous terre pour s’abriter.
«Le métro leur offre au moins un toit, un peu de chaleur, de la lumière, résume Odile M., sociologue à l’Observatoire du Samu social. C’est une solution pour ne pas errer toute la nuit dehors.» Dans le métro, certains des quais encore équipés de longs bancs en carrelage blanc fournissent un couchage de fortune, faute de mieux à la surface, où les dispositifs anti-SDF fleurissent partout.