Amis du jour, bonjour.
Nous avons tous appris à l’école UNE version unique de l’Histoire de la Révolution. Celle façonnée par les vainqueurs, mais surtout celle qui poursuit un idéal français, occultant peut-être les parties les moins nobles du récit historique, pour en garder que les hauts faits. En effet depuis peu, je m’intéresse à des versions discordantes de la version officielle, et j’avoue tomber des nues. J’aimerais que quelques clés historiens parmi vous m’aiguillent sur la véracité des propos que j’ai entendus, et dont je vous fais un compte rendu ici présent.
' I. Premier point : les Origines de la Révolution
La révolution est née, comme on nous l’apprend à l’école, par l’exaspération totale du petit peuple, des roturiers du Tiers-Etat, qui, noyés dans leur situation des plus intolérable (famine, impôts insurmontables, pauvreté), auraient décidé de faire tomber leur tyran (le roi).
Or, si l’on regarde de plus près, on se rend compte que le petit peuple du Tiers État n’était pas foncièrement contre le roi, et n’avait aucunement la conscience nécessaire pour organiser quelconque révolution. Robespierre, dans un but de prise de conscience des petites gens écrivait en 1788 :
« La plus grande partie de nos concitoyens est réduite par l’indigence à ce suprême degré d’abaissement, où l’Homme, uniquement occupé de survivre, est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donnés. »
En réalité, ce sont les bourgeois qui ont été les acteurs principaux de la Révolution de 1789. C’est de leur volonté qu’elle éclata. En effet, au 18ème siècle naît une nouvelle classe, la classe mobilière, la bourgeoisie, (la classe immobilière étant la noblesse et le clergé), qui possède l’argument financier. Cette dernière trouve intolérable d’être exclue des hauts commandements de l’Etat. Barnave, avocat qui finira à la Constituante, dira à la veille de la Révolution ce qui est l’essence même des raisons de cette Révolution :
« La nouvelle distribution des richesses appelle à une nouvelle distribution du pouvoir ».
Ces grands bourgeois, cette aristocratie dorée, suit les lignes d’un de leur leader intellectuel, Voltaire, qui disait :
« Un pays bien organisé, est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui et le gouverne »
Ils voient en la situation économique désastreuse de 1789 le moyen de parvenir au pouvoir. En 1789, un travailleur gagne 20 sols par jour, mais la miche de pain le 14 juillet 1789 coûte 14 sols ! Les politiques d’emprunts de Louis 15 et 16 (cimer Necker) ont conduit le pays à sa perte. Le roi est obligé de mettre en place les États généraux en mai 1789. Les représentants du Tiers État seront les bourgeois. En effet les pauvres gens, la véritable roture (un quatrième état en réalité), illettrés, incapables de comprendre quoi que ce soit se sont fait berner par les bourgeois, qui leur ont promis de faire baisser la dîme, préoccupation première des paysans.
Nous savons tous ce qu’il se passe ensuite, les bourgeois usent du spectre de la masse de petites gens derrière eux pour contraindre le roi à accepter une constitution. Constitution qui diminuerait ses pouvoirs en faveur de la bourgeoisie. Louis 16 accepte. Cependant, il change d’avis le 12 juillet 1789, et renvoie Necker (premier ministre des finances). Les bourgeois, fous de rage, décident d’armer le peuple de Paris (armes prises aux Invalides) le 13 juillet 1789, en leur disant de foncer sur la Bastille, prison symbolique du despotisme du tyran. (C’est de là qu’étaient envoyées les lettres de cachet pouvant emprisonner quiconque). Ainsi, ce ne seront pas les bourgeois qui risqueront leur vie, mais les petites gens. (97 morts lors de la prise). Le roi est épouvanté, son armée refuse de marcher contre le peuple. N’y voyez aucun état d’âme, l’armée était commandée par un suisse ami de Necker, et comme il s’agissait de faire entrer Necker au pouvoir, le chef de l’armée n’avait pas déchaîné ses bataillons. Le 14 juillet au soir le roi rappelle Necker. La bourgeoisie a gagné.
Mais elle méprise le petit peuple dont elle s’est servie. Et elle a peur qu’il se rende compte de sa puissance. « La première condition de la paix sociale est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance. ». Les bourgeois décident d’offrir 40 sols à tous ceux qui viendront rendre les armes qu’on leur a données. Et pour s’assurer de museler le petit peuple, Lafayette propose la création d’une milice bourgeoise, renommée Garde nationale, qui est en apparence ouverte à tous. A tous oui, tant qu’ils payent eux même leur uniforme, coûtant 80 sols. Les bourgeois restent donc entre gens de bonne compagnie.
II. Deuxième point : la DDHC
Acte le plus noble de notre histoire peut être ; votée à l’unanimité ; et dont l’article principal énonce : « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
Cependant, on ne nous dit pas à l’école quelle fut l’application de cette maxime. A l’école on nous dit que c’est génial, que les révolutionnaires, épris des glorieuses idées de la philosophie des Lumières pensaient aux faibles et aux opprimés ! Mais qu’en est il exactement ?
- Égalité ? Allons bon, pourquoi les révolutionnaires ont-ils alors séparés les citoyens français en deux catégories : les actifs et les passifs, sur le seul critère de l’argent et de la richesse ? Les actifs étant ceux qui, ayant payé assez d’impôts, avaient le droit de vote, et les autres, les passifs, ceux qui en étaient déchus. Quelle drôle d’idée de l’égalité. (Rappelez vous la citation de Voltaire!). Les pauvres n’ont pas à se mêler de politique ! Une infime minorité décide pour l’immense majorité. Ainsi, ce ne sont QUE des bourgeois qui seront élus à l’Assemblee législative. Les girondins sont les plus nombreux.
Lamartine en 1847 dira des girondins : « Les girondins étaient des gens parfaitement résolus à laisser subsister dans les profondeurs de la nation toutes les iniquités, ils voulaient faire qu’à la place de la dictature d’un seul (du roi) s’établisse la dictature de la richesse, de telle sorte que la France au lieu d’avoir un seul tyran en eut maintenant plusieurs milliers. »
On est loin de l’imaginaire appris à l’école.
- Liberté ? Allons bon. Pourquoi alors l’esclavage n’est-il pas aboli dans les colonies françaises ? « La DDHC ne fait pas de distinction entre la couleur de peau, je demande donc que l’esclavage soit aboli. » entame Robespierre à la tribune. Hurlements du côté du lobby colonial très puissant (Barnave, Lafayette) qui disent « pas question, les noirs sont en dehors de la DDHC », donc l’esclavage est maintenu dans les colonies fr.
Mais il y a d’autres français qui n’ont pas la peau noire et qui ne sont pas considérés comme citoyens libres, ce sont les ouvriers, car la loi Lechapelier votée en mai 1791 par cette assemblée constituante interdit sous peine de prison toute coalition entre salariés pour enchérir leur travail (demander à être payé d’avantage).
III. Troisième point : la Nuit du 4 août et l’abolition des droits féodaux
A l’école, on nous apprend non sans émoi qu’en cette nuit les gentils révolutionnaires ont voté l’abolition des droits féodaux, en pensant aux pauvres paysans, dans le but de briser toute inégalité. Michelet disait : « Ce jour là 1000 ans de féodalité était abolie d’un seul coup, il n’y avait plus de distinctions entre français, tous français, tous égaux, vive la France ! ».
Mais la réalité est moins rose et plutôt morose. Tout d’abord, ce sont les aristocrates eux mêmes qui ont proposé à l’Assemblée de renoncer à leurs droits. Rien que ça, on ne nous le dit pas. De là meurt l’idée que ce sont les révolutionnaires qui auraient initié cette demande. (Les révolutionnaires bourgeois n’avaient qu’une idée en tête, la liberté économique et la propriété). Ensuite, et c’est là que le bât blesse, les aristocrates renoncent à leurs droits qui sont maintenant rachetables au denier 30. C’est à dire que le paysan n’a plus à payer de droits féodaux seulement s’il paye d’un seul coup 30 ans de droits féodaux. Cela ne change donc absolument rien à la situation des paysans.
IV. Quatrième point : la guerre révolutionnaire contre les monarchies européennes
Souvenez vous, à l’école, on vous disait que la France, menacée de toutes parts par les monarchies européennes qui l’entouraient et qui ne voulaient surtout pas voir monter dans leurs propres populations la ferveur des idées révolutionnaires, avaient déclaré la guerre à la France ! Mais quelle ignominie… J’apprends aujourd’hui que c’est la France des girondins qui a déclaré la guerre aux monarchies européennes, et non pas l’inverse. Et que malgré les supplications de Marie Antoinette à son frère roi d’Autriche pour venir envahir la France, l’Autriche, la Prusse et la Russie ont d’autres priorités. En effet, ils se battent pour se départager la Pologne.
On nous a même dit que la France dans son grand altruisme refusait d’avoir la liberté pour elle seule et voulait la répandre partout en Europe.
Or les girondins votent la guerre dans un seul but : financier. Le pays est au bord de la rupture. On a survécu à la banqueroute en 1789 grâce au 3,5 milliards de biens du clergé nationalisés, dont on avait fait des assignats sous l’impulsion de Talleryand (monnaie papier). Mais en 1791 la bulle explose, pour 100 francs d’assignat on obtenait plus que 80 francs or. Il faut faire la guerre. Les généraux français disent à leurs hommes de piller les villes.
Narbonne, ministre de la guerre dit le 14 octobre 1791 à l’Assemblee législative : « Il faut faire la guerre, le sort des créanciers de l’Etat en dépend. »
Le 29 décembre 91, Brissot, girondin, dit : « La guerre est indispensable à nos finances et à la tranquillité intérieure ».
V. Cinquième et dernier point (mais Dieu sait qu’il pourrait y en avoir plus) : le massacre du 17 juillet 1791
Personne n’en parle. Mais beaucoup de pauvres du petit peuple, menés par l’extrême gauche jacobine furent déçus du roi et de sa tentative de fuite (Varennes) et ont demandé sa destitution. Le dimanche 17 juillet 1791, alors qu’il fait très beau, nombreux sont les français inactifs (qui n’ont pas le droit de vote) qui font la queue au champ de Mars afin de signer une sorte de pétition demandant la destitution du roi. C’est à ce moment que Lafayette fait tirer sur ces innocents, allant jusqu’à tuer 1000 personnes au moins. Robespierre dira 1800.
On apprend de cette manière (tout comme lors de la fête de la fédération du 14 juillet 1790 où seules les gardes nationales sont invitées (que les bourgeois) et paradent en armes) au petit peuple qu’il n’a pas à se mêler de ce qui ne le regarde pas. C’est évidemment un passage de notre histoire qu’on ne m’a certainement pas mentionné à l’école. Car voyez-vous, il fait tache.
Le 22 décembre 2021 à 14:23:55 :
Pas lu, mais ca reste un sujet intéressant.Prend mon
Merci khey, c'est vrai que j'ai fait un peu long
Edit : cimer vdd, quel passage t'as le plus redpill ?
oh non putain encore un vieux edgy de droite qui croit avec découvert la Lune en critiquant la révolution française
mais faites le taire bordel, marre de lire l'avis d'adolescent attardés sur des sujets aussi primordiaux
Le meurtre du roi car son avocat avait les dossiers pour l'innocente et bizarrement les dossiers ont disparu peut de temp avant le procès de Louis
L'argent des rentiers
L16 n'a pas eu les couilles de faire banqueroute avec son ministre de l'époque Jacques Necker
La sélection a été amplement naturelle
L'église a été la débitrice des créances des bourges
Ci la rivouloution di peuple
Le 22 décembre 2021 à 14:27:52 :
La Vendée militaire
le petit peuple aimait son Roy et ses curés.
Je ne me rappelle plus exactement mais il me semble que là aussi, il y a magouilles La version du martyr des vendéens est à nuancer, mais je ne me rappelle plus en quoi
Le 22 décembre 2021 à 14:28:50 :
oh non putain encore un vieux edgy de droite qui croit avec découvert la Lune en critiquant la révolution françaisemais faites le taire bordel, marre de lire l'avis d'adolescent attardés sur des sujets aussi primordiaux
Oui oui, "vieux edgy de droite", "adolescent attardé"...
Je suis plus près de Robespierre et Lamartine que de Louis 16. Mais bon, donne ton avis sans avoir lu le post principal tout en insultant, ça te rend tellement plus intelligent.
La famosa révolution du peuple, merci pour cette redpill l'auteur
Le 22 décembre 2021 à 14:39:21 :
La famosa révolution du peuple, merci pour cette redpill l'auteurhttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/47/2/1637660786-jesus-smartass-symetrique-elton-john-mepris-refle-ebloui.png
Merci, mais au delà du fait que cette révolution ne fut pas celle du peuple, c'est plutôt tout le côté contradictoire avec la DDHC, etc. qui m'a le plus étonné
Si tu veux aller plus loin dans ta réflexion l'auteur, il faut que tu te penches sur la terreur, sinon tes clefs de compréhensions seront incomplètes.
L'op qui enfonce des portes ouvertes en dépit des golem non redpills
Le 22 décembre 2021 à 14:42:31 :
Si tu veux aller plus loin dans ta réflexion l'auteur, il faut que tu te penches sur la terreur, sinon tes clefs de compréhensions seront incomplètes.
Je m'y suis penché, et j'ai presque envie de réhabiliter Robespierre. Il était loin du dictateur sanguinaire qu'on nous dépeint... Ce sont plutôt les bourgeois qui se sont mis à décapiter à tour de bras (le tribunal revolutionnaire est une création de Danton, pas Robespierre) pour faire en sorte que le peuple (qui était avec lui) se retourne contre lui. Et ce justement car Robespierre oeuvrait pour le petit peuple, et non pas pour l'oligarchie bourgeoise dominante. C'est lui qui a aboli l'esclavage. C'est lui qui a établit le maximum.
Mirabeau disait "Robespierre est disqualifié pour la politique car il croit tout ce qu'il dit"
Le 22 décembre 2021 à 14:47:39 :
Le 22 décembre 2021 à 14:42:31 :
Si tu veux aller plus loin dans ta réflexion l'auteur, il faut que tu te penches sur la terreur, sinon tes clefs de compréhensions seront incomplètes.Je m'y suis penché, et j'ai presque envie de réhabiliter Robespierre. Il était loin du dictateur sanguinaire qu'on nous dépeint... Ce sont plutôt les bourgeois qui se sont mis à décapiter à tour de bras (le tribunal revolutionnaire est une création de Danton, pas Robespierre) pour faire en sorte que le peuple (qui était avec lui) se retourne contre lui. Et ce justement car Robespierre oeuvrait pour le petit peuple, et non pas pour l'oligarchie bourgeoise dominante. C'est lui qui a aboli l'esclavage. C'est lui qui a établit le maximum.
Mirabeau disait "Robespierre est disqualifié pour la politique car il croit tout ce qu'il dit"
ce que je trouve écœurant par contre, et ceci au delà de toute considération politique, c'est le forçage républicain à réhabiliter et à glorifier un type comme Marat qui réclamait des dizaines de milliers de têtes, qui rameutait les révolutionnaires à user de barbarie, sous prétexte qu'il a été assassiné par une royaliste.
Ce type était une merde.