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2021-12-06 12:28:16
CES NON-VACCINÉS QUI SAUTENT LE PAS
Les primo-injections représentent environ 10% des doses de vaccins administrées cette semaine. 30.000 à 35.000 personnes ont sauté le pas ces 7 derniers jours et accepté de recevoir leur première dose, un an après le début de la campagne vaccinale contre le Covid-19.https://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/1/1608588646-10c8ec67-71a1-4eb1-8b09-f2c6cff64bb6.png
Dans le centre de vaccination de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ce samedi, une seule patiente est venue pour sa première injection. Caroline, 33 ans, a sauté le pas pour ses enfants.
"Je suis très embêtée avec les enfants qui veulent faire des sorties cinéma ou même les accompagner au sport le week-end. Et puis avec le test qui est payant, ça fait cher la sortie au bout d'un moment", explique devant notre caméra la mère de famille qui admet avoir eu "un peu peur de tout ce qui était dit sur le vaccin".
Se faire vacciner "pour sa liberté"
C'est aussi le prix des tests qui a décidé Christelle*, qui a reçu sa première injection ce dimanche à la mairie de Clamart (Hauts-de-Seine). "Je dois me faire tester tous les jours et payer 25 euros pour aller au travail", s'indigne la femme de 37 ans, qui travaille dans un théâtre où le pass sanitaire est obligatoire.
"C'est un budget qui n'était pas prévu. Au final, soit il faut gagner 15.000 euros par mois, soit je dois changer de boulot", regrette Christelle* qui se vaccine "parce qu'on ne lui laisse pas le choix".https://image.noelshack.com/fichiers/2021/29/1/1626731040-picsart-07-19-11-43-41.jpg
Katie*, qui a été infectée par le Covid-19, voit son pass sanitaire arriver à expiration. Elle regrette le "manque de recul" sur les effets secondaires du vaccin et le "peu d'esprit critique" qui règnerait actuellement. "Si je vais me faire vacciner, ce n'est pas pour ma santé, c'est pour ma liberté", explique-t-elle avec amertume.
Baisse constante des primo-injections
Le nombre de primo-injection est toutefois en constante baisse dans le centre de vaccination de Rueil-Malmaison: 40 la semaine passée, une vingtaine cette semaine, 18 la semaine prochaine et 11 celle d'après. Dont beaucoup concernent des enfants atteignant les 12 ans, âge minimum pour accéder à la vaccination.https://image.noelshack.com/fichiers/2021/30/2/1627348871-selepe.gif
La directrice, Pauline Gateau, estime "qu'on a vacciné un maximum de la population éligible" alors que 91% des Français de plus de 18 ans ont reçu au moins une dose de vaccin contre le coronavirus. "Je pense qu'on a peut-être atteint un plafond pour ces premières injections", ajoute-t-elle.https://image.noelshack.com/fichiers/2021/43/4/1635454847-elton-john-tison-golem.png
Reste une problématique sanitaire au sein des personnes non vaccinées : les personnes âgées de 60 ans et plus, qui sont majoritairement les plus exposées aux formes graves du Covid-19. En France, 86,6 % de cette classe d’âge était complètement vaccinée le 3 décembre, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Cela place le pays en position moyenne au sein des 27 pays de l’UE, loin derrière le podium avec l’Irlande (100 %), le Portugal (99,7 %) et le Danemark (99,1 %).
"On n’a pas essayé de vacciner les gens chez eux de façon systématique : il y a plein de gens âgés qui n’ont pas été vaccinés parce qu’ils ne sont pas mobiles, donc là il y a un problème sérieux", explique Catherine Hill. L’autre épidémiologiste contacté par France 24 abonde aussi dans ce sens : "Ce qui n’a pas encore été suffisamment fait, c’est d’aller chercher les personnes âgées et de leur faciliter la vaccination", estime-t-il, avant de conclure : "Après, si quelqu’un de 70 ans veut finalement rester reclus chez lui sans être vacciné, qu’est-ce qu’on peut faire ?"https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-ces-non-vaccines-qui-sautent-le-pas_AV-202112050234.html